La révolteContre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu'elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très clair: Katniss n'est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à payer.
Mon avis
Cette critique-là, je crois que je vais avoir du mal à la faire… (ça se voit pas, mais à ce stade-là ça fait cinq bonnes minutes que je fixe bêtement mon écran). Je suis à la fois déçue et sur le cul. Déçue par tous ces morts, toute cette tristesse, toute cette horreur qui se dégagent de ce livre, par cette fin vaguement déguisée en happy end mais qui n’en est pas un du tout. En même temps, je sais qu’on pouvait pas s’attendre à un final qui se résumerait par « tout le monde se retrouve, rit, se raconte de belles histoires, fait la teuf et échange plein de bisous ». Sur le cul parce que, justement, cette fin est parfaite, elle ne pouvait être différente. Katniss ne pouvait pas sortir de tout ça fraîche comme une rose… euh… un pissenlit et infiniment heureuse d’être en vie, bien dans sa tête et tout et tout. Pas de grosse baffe ici mais une succession d’événements plus ou moins horribles qui m’ont fait relire certains passages plusieurs fois pour être sûre que je n’hallucinais pas. Suzanne Collins n’a aucune pitié, elle massacre ses personnages les plus attachants sans le moindre scrupule et laisse à peine quelques lignes pour le digérer avant de passer à la suite, plus terrible encore.
Même s’il m’a tenue en haleine du début à la fin, je ne classerai pas ce troisième tome dans mes coups de cœur auprès du premier et du second, parce que je reste désespérément une amatrice de conclusions heureuses, et que dans ce livre, même les petits moments de bonheur sont presque systématiquement assombris par de terribles malheurs. Hunger Games n’est pas une lecture de divertissement, c’est une série dont on ne sort pas indemne, et certainement pas heureux. Pas de soupir de soulagement, pas de petit sourire de contentement. On referme plutôt la dernière page avec une boule dans la gorge et quelque chose entre l’envie de hurler et l’envie de chialer (voire les deux en même temps).
Pour conclure, une trilogie exceptionnelle, fascinante, qui frise l’excellence mais ne laisse aucune place à l’espoir et à la légèreté. J’ai hâte de voir ce que Suzanne Collins va nous pondre après ça !