Nous sommes dans les années cinquante. Au large de Boston, sur un îlot nommé Shutter Island, se dresse un groupe de bâtiments à l'allure sinistre. C'est un hôpital psychiatrique pour assassins. Le Marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule ont été appelés par les autorités de cette prison-hôpital car l'une des patientes, Rachel Solando, manque à l'appel. Comment a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée à clé de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre incohérente d'une malade ou cryptogramme ? Progressivement, les deux policiers s'enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant, jusqu'au choc final de la vérité.
Mon avis
J’ai bien du mal à pondre un commentaire potable sur ce livre. Pourtant, je l’ai aimé, beaucoup, même. Il y règne dès le début une atmosphère très particulière, étrange, lourde, sombre. Forcément, dans une histoire qui se passe sur une île réaménagée en hôpital psychiatrique pour cas très lourds, on va pas se retrouver au pays des Bisounours.
Le marshal Teddy Daniels arrive là, accompagné d’un coéquipier qu’il vient tout juste de rencontrer, Chuck Aule, pour enquêter sur la disparition d’une détenue – hum, pardon… d’une patiente –, avec son propre passé et ses propres douleurs. On entre sans peine dans le personnage, dans sa tête et ses ressentis, et ça n’en rend ce livre que plus prenant. On entre d’emblée dans une histoire étrange, avec beaucoup de zones d’ombre, de mystères et de choses qu’on ne peut s’expliquer. Et plus on avance, moins on a de réponses, bien au contraire. Page après page, le mystère s’accentue, tant et si bien qu’on a parfois l’impression de sombrer soi-même dans la folie de tous ces personnages aussi louches les uns que les autres, personnel soignant compris…
Et puis, tout à la fin, les réponses arrivent aussi brusquement qu’une tarte dans la tronche, que j’ai pris en pleine figure sans comprendre ce qui m’arrivait.
C’était ma première rencontre avec Dennis Lehane, et j’espère bien que ça ne sera pas la dernière. Le jour où j’aurai besoin de me faire retourner le cerveau, je saurai à quelle porte frapper !
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