mercredi 21 novembre 2007

Le parfum - Patrick Süskind


L’histoire abominable et drolatique de Jean-Baptiste Grenouille a déjà fait rire et frémir, en quelques mois, des centaines de milliers de lecteurs allemandes et italiens. La voilà, en somme, réimportée en France, puisque c’est ici qu’elle se passe, à Paris et en Provence, en plein XVIIIe siècle.
Ce vrai roman, ce roman d’aventures, est aussi un merveilleux conte philosophique à la Voltaire. Il y est d’ailleurs beaucoup question d’essences…
« Car l’odeur était sœur de la respiration. Elle pénétrait dans les hommes en même temps que celle-ci ; ils ne pouvaient se défendre d’elle, s’ils voulaient vivre. Et l’odeur pénétrait directement en eux jusqu’à leur cœur, et elle y décidait catégoriquement de l’inclination et du mépris, du dégoût et du désir, de l’amour et de la haine. Qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le cœur des hommes. »
Mon avis
Malgré toutes les éloges que j'ai lues et entendues à propos de ce livre, personnellement je ne l'ai pas trouvé si exceptionnel que ça. Pas désagréable à lire, une histoire relativement originale, des personnages dont la psychologie est fort bien développée, mais bon, j'ai pas eu d'orgasme et même que je me suis un peu ennuyée, parfois. Autant certains passages peuvent être vraiment prenants, autant d'autres traînent dans la longueur et à force l'oeil part un peu en diagonale, malgré les jolies tournures de phrases.
Et puis la fin, après toute cette attente, c'est comme un gateau dévoré en deux secondes après des heures de préparation, un peu comme si l'auteur ne savait plus trop quoi dire à la fin alors il s'est dit "tiens, on va mettre ça, c'est rigolo, puis au moins on en est débarrassés une bonne fois pour toutes"...

lundi 5 novembre 2007

Virgin suicides - Jeffrey Eugenides


"M. Lisbon continuait d'essayer de la dégager, doucement, mais même dans notre ignorance nous savions que c'était sans espoir et qu'en dépit des yeux ouverts de Cecilia et de sa bouche qui ne cessait de se contracter, ce n'étaient que les nerfs et qu'elle avait réussi à s'arracher du monde."
Des adolescents amoureux s'efforcent de percer le mystère des filles Lisbon. Du haut d'une cabane nichée dans les arbres, ils passent leur temps à scruter les fenêtres de leur maison.
Vingt ans plus tard, ils rassemblent des fragments de ragots et de ouï-dire, de conversations téléphoniques, de rapports de médecins et de confessions crues et tourmentées. Autant de pièces à conviction qui expliqueront peut-être les morts successives de Cecilia, Therese, Bonnie, Lux et Mary.
Mon avis
J'ai eu du mal à en voir le bout, mais j'y suis arrivée, enfin... Que la noble âme qui m'a offert ce livre me pardonne, mais malgré tout mon enthousiasme, j'ai vraiment pas accroché. Autant j'avais moyennement apprécié le film, autant le livre... ben c'est pareil, peut-être pire d'ailleurs, car ça me semble tellement confus cette histoire que quelques images pour me remettre les idées en place n'auraient pas été de trop.
L'idée de base est plutôt originale, certes, l'ambiance très particulière, soit. Mais justement, j'ai eu l'impression que l'auteur a trop cherché l'anecdotique, l'original, le sensationnel, pour finalement laisser le tout retomber à chaque fois comme un soufflé. À chaque fois que j'ai trouvé un passage intéressant, il était gâché par une chute à pic suivie d'un long laïus vague, des tonnes de détails dont je n'ai pas réussi à trouver la réelle utilité, des considérations mièvres... bref, je crois que je vais m'arrêter là pour le massacre. ^^
(Ça se voit pas là, mais je suis en train de chercher un point positif, je sais qu'il y en a un...)
Bon en fait je ne saurais vous dire quel est ce point positif. Il y a un petit quelque chose dans cette histoire qui m'a touchée, je ne saurais dire quoi. Non, vraiment, je ne trouve pas le mot... (ouais je sais elle est pourrie cette critique). Ah si, peut-être cette façon presque tendre de décrire le morbide (comment ça je m'enfonce?).
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