vendredi 23 décembre 2011

Replay - Ken Grimwood


À 43 ans, Jeff Winston meurt subitement d'une crise cardiaque, laissant derrière lui une vie médiocre et un mariage à la dérive. Quelle n'est pas sa stupeur lorsqu'il se réveille.... dans sa chambre d'étudiant, âgé de 18 ans. Dans le passé sa vie recommence comme avant sauf qu'il a gardé le souvenir de sa précédente existence... Qui n'a jamais rêvé de pouvoir revivre son passé fort de son expérience d"aujourd'hui ?
Mon avis
Une histoire étonnante, dérangeante, fabuleuse, horrible, terrifiante, tout ça à la fois… Replay est l’histoire d’une des grandes préoccupations de l’humanité : la vie éternelle, ou plutôt la possibilité de revivre sa vie. L’Homme a toujours couru après cette utopie, sans jamais l’atteindre (quoique, qui sait ?). Mais a-t-il vraiment envie de vivre encore et encore, de retrouver sa jeunesse et de tout recommencer ? Franchement, après avoir lu ce livre, je dirais non, et définitivement non. On a bien assez d’une vie !
Celle de Jeff Winston a certes été écourtée par une crise cardiaque, mais la recommencer depuis ses dix-huit ans avec les souvenirs d’un homme de quarante-trois ans n’est pas chose facile. Les 150 premières pages m’ont mise plutôt mal à l’aise. Malgré l’improbabilité de cette situation, on entre très facilement dans la peau du personnage et on s’imagine très facilement à sa place. Et à sa place, je ne crois pas que j’aurais aussi bien réagi ! Mais, une fois passé le malaise, on se plonge dans une belle histoire. Jeff ne se demande pas bien longtemps si ce qui lui arrive est un malheur ou une chance, mais il en prend vite son parti et en fait une force. Suivent tout un tas d’aventures et un dénouement qui laissent le lecteur pensif… et que je ne dévoilerai pas, voyons ! Certaines critiques et même la quatrième de couverture d’une autre édition que la mienne en disent bien trop, heureusement que je ne les ai lues qu’ensuite, j’ai eu de bonnes surprises…
J'ai eu bien du mal à le classer, j'ai opté pour thriller et science-fiction, c'est un bon mélange des deux tout en n'étant ni l'un ni l'autre...

samedi 17 décembre 2011

Ne jamais tomber amoureuse - Melissa Marr


Aislinn les voit depuis toujours, lui et les siens. Aussi cruels que séduisants, ils se déplacent sans bruit dans le monde des mortels. Depuis quelques jours, l'un d'eux poursuit inlassablement Aislinn. Il chuchote à son oreille qu'elle est l'Élue. Aussi charmée que terrifiée, Aislinn repousse ces être de toutes ses forces. Jusqu'au jour où il lui révèle pourquoi il a tant besoin d'elle...
Elle est fragile et mortelle. Il est cruel et séduisant. Ainsi commence la bouleversante histoire d'amour de Keenan et d'Aislinn.
Mon avis
Si je n’avais pas lu quelques avis positifs à propos de ce livre, notamment celui de Faery, qui me l’a fait connaître, puis celui de Bykiss, qui m’a définitivement persuadée de l’acheter, jamais il ne me serait venu à l’idée de lire cette histoire au titre d’une mièvrerie exemplaire, à la couverture un peu trop harlequinesque et au résumé qui résume très mal… Bref, ne pas se fier aux apparences est ici une règle fort à propos, car Ne jamais tomber amoureuse est, tout comme Wings, un petit conte de fées moderne agréable à lire et dans lequel je me suis plongée sans aucune difficulté, même s’il est plus sombre, moins léger.
Bon, on se doute un peu de la fin dès le début, mais seulement d’une partie, et pas du tout de comment on va y arriver, et de ce côté-là, l’histoire nous réserve quelques surprises, plus ou moins agréables mais qui font toute son originalité. De plus, Melissa Marr a eu la bonne idée de fonder les bases de son roman sur des croyances populaires déjà existantes au sujet de Petit Peuple, et ça en fait une histoire tout à fait crédible pour qui croit aux fées, et même presque crédible pour qui n’y croit pas. On ne peut pas m’empêcher de se demander : « Cette fois où je me suis mangé le trottoir, sans raison, et si c’était… Et cette fois où ce coin de table a honteusement essayé de faire des bébés avec ma cuisse… ? » Oui, je sais, je suis un pingouin, mais quand même, des fois, je me pose des questions…

mardi 13 décembre 2011

Wings, tome 2 - Aprilynne Pike


Spells
A year ago Laurel discovered that she is a faerie, placed among humans when she was a baby. Although she's come to accpet her true identity, Laurel refuses to turn her back on her human life - especially her boyfried, David.
But the faerie realm is in grave danger and when Laurel is summoned, she must trust charismatic faerie-guard Tamani. Laurel's fellings for him are strong, and she is soon forced to make a choice that could break her heart...
Mon avis
Après avoir adoré Wings, je n’ai pas pu m’empêcher d’acheter la suite sans attendre la sortie de la VF… Sans aller jusqu’à dire que j’ai été déçue par ce second tome, il m’a un peu moins plu, peut-être parce que les vraies actions se font un peu trop attendre. Il s’y passe quelques événements importants, mais sans plus. Laurel fait surtout plus ample connaissance avec sa vraie nature et avec les divers personnages qui l’entourent, mais aucune grosse découverte n’est venue chambouler mon petit neurone de lectrice avide.
La lecture reste cependant tout aussi agréable, avec quelques touches d’humour bien appréciables. La fin promet (j’espère) un troisième tome riche en événements, mais je vais attendre un peu avant de me plonger dedans, histoire de faire durer le plaisir…
Juste pour le fun, un petit extrait, qui m'a fait sourire :
— "(...) And Avalon itself is vulnerable to our power, so we must never be compromised by an enemy. With great power--"
— "Comes great responsibility?" Laurel finished. Jamison turned to her, smiling now. "And who taught you this?" Laurel paused, confused. "Uh, Spider-Man?" she said lamely.

dimanche 4 décembre 2011

Retour au pays - Robin Hobb


Dans un lointain passé, bien avant la fondation de Jamaillia, du château de Castelcerf et des Six-Duchés, les Anciens avaient bâti de splendides cités où régnaient l'art et la beauté. Leur espèce avait disparu mais les salles où ils avaient vécu avaient résisté au temps, empreintes du souvenir de leurs habitants.
Dame Carillon Valjine Rochecarre est condamnée à l'exil et part avec toute sa famille loin de Jamaillia installer une colonie dans le désert des Pluies. Mêlée à la roture, elle doit mettre la main à la pâte pour assurer la survie du groupe dans une nature hostile, en s'efforçant de ne pas sombrer dans le désespoir. La découverte d'une ville mystérieuse, en grande partie souterraine et peuplée d'apparitions extraordinaires et de musiques envoûtantes, va la faire basculer dans un monde inconnu et pourtant étrangement, anormalement familier...
Mon avis
Après le gros coup de cœur de l’Assassin Royal, puis l’énorme déception du Soldat chamane, j’ai eu du mal à renouer avec Robin Hobb, même si j’avais Retour au pays et le premier tome des Aventuriers de la mer depuis plus d’un an dans ma PAL…
Mais je ne suis pas mécontente de m’être forcée à lire ce petit livre ; toute la magie de Robin Hobb est là et, même si les personnages ne m’ont pas particulièrement attirée, certains détails m’ont rappelé combien j’avais aimé les aventures de FitzChevalerie, et cet univers extraordinaire que l’auteure a créé avec ses personnages attachants et hauts en couleurs, et je crois bien que du coup, je ne vais pas tarder à me lancer dans les Aventuriers de la mer. Je suis même bien tentée de relire l’Assassin royal, du coup, mais non, faut pas, j'ai trop de choses à lire…

vendredi 2 décembre 2011

La fille aux licornes, tome 1 - Lenia Major


La rencontre
Une héroïne investie d'un pouvoir magique qui lui permet de communiquer avec les mythiques licornes d'une contrée fantastique. Aventureuse et tenace, elle réussit à s'imposer dans un monde d'hommes, traverse des terres hostiles et triomphe de vengeances ataviques.
Mon avis
Premier tome de la trilogie La fille aux licornes, La rencontre est une histoire sympathique et qui promet bien des choses pour la suite. Autant j’avais trouvé l’écriture légèrement crispante dans La fille de l’araignée, autant là, tout est parfait, c’est abordable aussi bien par les plus jeunes que par les plus grands enfants.
Les licornes ont été un peu oubliées dans la littérature ces derniers temps, et Lenia Major nous offre là une approche plutôt intéressante du mythe, où licornes et humains coopèrent pour la protection de leur royaume. Au milieu de tout ça, Ascane, la jeune héroïne, s’impose avec le plus grand naturel dans le monde exclusivement masculin des licorniers, cavaliers d’élite qui ont seuls le privilège de travailler auprès des majestueuses licornes.
Une histoire énergique, rafraîchissante et touchante dont je ne manquerai certainement pas la suite (mais je n’ai malheureusement pas réussi à trouver quand est prévue la sortie… Pourvu qu’elle ne se fasse pas trop attendre !).
J’ai reçu ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio, alors merci Babelio, et merci aux éditions Talents Hauts pour ce partenariat !

mercredi 30 novembre 2011

Le mec de la tombe d'à côté - Katarina Mazetti


Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.
Mon avis
Ce livre semble avoir eu beaucoup de succès, je ne peux pas m’empêcher de me demander pourquoi. Bon, en soi c’est une histoire plutôt sympathique, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Peut-être le titre ? Dans mon cas, c’est ce qui m’a attirée. Un titre qui augurait une histoire cynique mais émouvante, une histoire d’amour inattendue mais évidente. Dans le fond, c’est un peu ça, mais pour moi, ce roman ne tient pas toutes ses promesses.
Désirée est fade et froide, sèche, sans intérêt. Elle compte sur ses ovaires pour lui dire quand un homme lui plaît, tu m’étonnes que sa vie soit à chier. Elle est cynique mais sans être vraiment drôle, il lui manque le mordant qui fait la différence entre une pauvre fille aigrie et une fille à l’humour grinçant. Exactement l’idée que le commun des mortels aimerait se faire de la citadine qui mange bio et vit au milieu des bouquins.
Benny est un agriculteur plouc et bourru, mais tendre et vif d’esprit. Exactement l’idée que le commun des mortels aimerait se faire du paysan qui trime pour que nous puissions boire notre lait du matin.
Et paf, le « choc des cultures » sur fond d’amourette passionnée avec dans le premier rôle des ovaires aigris qui frétillent d’impatience. Moui… j’ai vu mieux question romantisme. Heureusement, le personnage attachant de Benny est là pour apporter de la fraicheur et de la spontanéité à l’histoire. C’est grâce à lui si ce livre reste pour moi un agréable moment de lecture.
Merci à MarionF qui a fait voyager ce livre !

lundi 28 novembre 2011

Wings, tome 1 - Aprilynne Pike


Laurel est une jeune lycéenne comme les autres, à quelques exceptions près. Elle ne supporte pas le soleil, elle n'a jamais froid et préfère vivre en plein air. Mais le plus étrange, c'est cette fleur dont les pétales ressemblent à des ailes et qui pousse... dans son dos! Laurel n'est pas humaine, et son extraordinaire métamorphose est inévitable. Elle devra désormais se partager entre deux mondes... et deux natures.
Tout ce que vous pensiez savoir sur les fées sera à jamais bouleversé.
Mon avis
Véritable petit conte de fées moderne, Wings est une jolie histoire, sympathique et rafraîchissante, qui change drôlement des vampires à l’âme torturée et des loups-garous bestiaux dont les jeunes filles raffolent en ce moment (comment ça je suis de mauvaise foi ?). Si la forme de l’histoire n’a rien d’extrêmement original (une jeune fille pas tout à fait comme les autres, des garçons séduisants qu’elle sait même plus lequel choisir, une copine à l’humour particulier, des parents trop sympas mais un peu à la masse, des fois, des méchants trop moches qui font trop peur, une mission super importante que si elle échoue c’est la fin du monde, tout ça tout ça), le fond est bien trouvé, et ça fait du bien, des héros bel et bien vivants, qui ne se découvrent pas tous les pouvoirs du monde et doivent se démerder avec les moyens du bord. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j’ai eu du mal à lâcher le livre tant que je ne l’avais pas terminé. Je l’ai torché en l’espace de même pas 24 heures, d’ailleurs.
Et je veux lire la suite, tussuite ! Mais, parce que le marketing c’est important, Pocket ne nous fera pas l’honneur de sortir le second tome avant septembre 2012, et le troisième en 2013 (genre, super, on sera déjà tous morts), occasionnant certainement à chaque fois une réédition de la série complète, comme ça, comme t’auras de toute façon oublié la moitié de l’histoire d’ici là, ben t’auras qu’à tout racheter et tout relire. Qu’à cela ne tienne, à moi la VO ! (en plus les couvertures de la VO sont chouettes). L’écriture est simple et fluide (et d’ailleurs, ô joie, la traduction était vraiment pas mauvaise), ça ne devrait pas poser trop de problèmes, même au p’tit dèj.

dimanche 27 novembre 2011

Si je reste - Gayle Forman


Mia a 17 ans. Un petit ami, rock star en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit frère craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand, un jour, tout s'arrête. Tous ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Un banal accident de voiture... Comme détaché, son esprit contemple son propre corps, brisé. Mia voit tout, entend tout. Transportée à l'hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostics des médecins. Entre rires et larmes, elle revoit sa vie d'avant, imagine sa vie d'après. Sortir du coma, d'accord, mais à quoi bon ? Partir, revenir ? Si je reste...
Mon avis
Tout comme Les cœurs fêlés de la même auteure, Si je reste est une histoire qui se lit rapidement et facilement, émouvante et touchante. C’est l’histoire de Mia, jeune fille plutôt bien dans ses baskets dont la vie va basculer en à peine quelques minutes. Et, aux portes de la mort, un choix difficile s’offre à elle : rester ou partir ? Vivre et affronter toutes les difficultés de la vie, ou mourir et abandonner toutes les belles choses qu’elle a à nous offrir ? On la suit dans ses réflexions, dans le bilan qu’elle fait de sa vie, de ses relations avec ses parents, son petit frère, ses amis, son petit ami et sa passion, la musique. On se demande avec elle : à quoi bon rester ? Effectivement, si on avait le choix, il serait parfois bien difficile…
Tout au long du livre, on oscille entre sourire et gorge serrée, espoir et désespoir, joie et tristesse… Cette histoire toute en simplicité est, au final, porteuse de joie de vivre et de tendresse, et c’est dans la sérénité qu’on referme ce livre sympathique.

vendredi 25 novembre 2011

À la croisée des mondes, tome 3 - Philip Pullman


Le miroir d'ambre
Séparée de son compagnon Will, la jeune Lyra est retenue prisonnière par sa mère, l'ambitieuse et impitoyable Mme Coulter qui, pour mieux s'assurer de sa docilité, l'a plongée dans un sommeil artificiel. Parti à sa recherche escorté de deux anges, Balthamos et Baruch, Will parvient finalement, au prix d'un terrible sacrifice, à délivrer Lyra. Pour aussitôt repartir à l'aventure. Car, tandis que Lord Asriel se prépare à l'ultime bataille qui décidera du sort des mondes, les deux adolescents doivent s'engager dans la plus périlleuse des missions : un voyage dans une contrée d'où nulle âme n'est jamais revenue, le royaume des morts... Éblouissante conclusion d'une série qui figure d'ores et déjà au panthéon des littératures de l'imaginaire, Le Miroir d'Ambre a reçu en 2001 les prestigieux Whitbread Award et World Fantasy Award.
Mon avis
Comme je m’y attendais, ce troisième tome grandiose est tout à fait à la hauteur des promesses du second. Au risque de me répéter, le talent de Philip Pullman relève clairement de la virtuosité. Il nous fait plonger dans les mondes, les paysages, les batailles, le cœur des gens, comme si nous y étions, comme si nous vivions leurs aventures aux côtés de Will et de Lyra, et de tous les personnages qui gravitent autour d’eux et ont tous leur rôle à jouer. Des aventures époustouflantes, qui nous entraînent aux portes des plus grands mystères de la vie et amènent à de nombreuses réflexions. On y trouve également une critique intéressante de la religion chrétienne, de ses dogmes, mais aussi et surtout des personnes qui appliquent ses lois, sans toutefois dériver vers le jugement de valeurs. En bref, tout, absolument tout est lié, chaque détail a son importance et l’auteur les imbrique avec talent pour en faire une superbe ode à la vie et à l’humanité, une histoire porteuse d’espoir et d’optimisme.

mardi 22 novembre 2011

Top Ten Tuesday #2

TopTenTuesday
Toujours le même principe que la semaine dernière : Iani propose, et nous disposons! Cette semaine, le sujet me plaisait encore, alors c'est parti.
Les 10 manies, habitudes littéraires que vous avez
1 – Tant que tu n'auras pas fini le chapitre, ton livre tu ne poseras point. Je déteste devoir poser mon livre au milieu d'une action. J'essaie toujours de faire en sorte de finir le chapitre en cours, mais parfois, les chapitres sont longs et il faut partir au boulot... Au pire, je veux bien m'arrêter quand il y a un saut de ligne qui indique qu'on passe à une autre action... Et quand y'en a pas, eh bien tant pis, je finis au moins le paragraphe... mais c'est frustrant, quand même.
2 – Ton marque-page, tu caleras bien. Il faut qu'il soit bien calé contre la reliure. Au max. Azy, pousse encore un peu, il tombe tout seul, là.
3 – Avec toi, au moins un livre de secours tu emporteras. Même si tu pars que deux jours, que tu ne vas pas avoir le temps de lire et qu'il te reste 700 pages à lire dans ton livre en cours... on sait jamais.
4 – Si jaquette en papier il y a, jaquette en papier de côté tu laisseras. Je supporte pas de lire un livre avec la jaquette qui me glisse entre les mains.
5 – Chaque livre lu, dans un carnet tu noteras. Avec le titre, l'auteur et la date de lecture. Ça fait à peu près un an que je le fais, sur une idée de môman. Dans un cahier Pucca. Eh ouais.
Bon, ben ça fait un top 5. Hum, c'est bien suffisant... j'ai un peu travaillé pour me débarrasser de certaines manies, avec lesquelles le top 10 aurait pu être complété :
(6) Avant, j'avais pour habitude, va savoir pourquoi, de lire le dernier paragraphe de chaque livre que je commençais. Parce que ça me plaisait de me dire « mais qu'est-ce qui s'est passé là-bas dedans pour que ça l'amène à dire / faire / penser ça » ? J'ai arrêté le jour où toute la chute de l'histoire était concentrée dans ce dernier paragraphe. J'ai un peu regretté... Ça me démange encore, mais je tiens le coup.
- Bonjour, je m'appelle Suny.
- Bonjouuuur Sunyyyyy !
(7) Avant, j'achetais tous mes livres en librairie, flambant neufs, et il était hors de question que je les emprunte, encore moins que je m'en débarrasse ! Mais avant, je n'achetais que les livres dont j'avais besoin (genre, les 2 ou 3 pour la semaine). Aujourd'hui, je suis une PALeuse compulsive mais je ne suis toujours pas riche... Alors je dis pas non quand on me prête un bouquin, j'achète beaucoup de livres d'occasion en ligne (ou à EMMAUS, quand j'en ai l'occasion), et je n'hésite pas à revendre ceux qui ne m'ont pas plu, ou même, depuis que l'une de mes étagères a commencé à s'écrouler sous le poids (morte l'étagère, MORTE) ceux qui ne m'ont que moyennement plu.
(8) Avant, mes livres à lire s'entassaient en une jolie petite pile devant ma table de nuit. Depuis que la pile arrive au plafond (voir (7)), je les range bien gentiment sur des étagères.
(9) Avant, je commençais 5 livres en même temps, pour finalement n'en finir que un ou deux et relire les autres des semaines, voire des mois plus tard (ou jamais)... Aujourd'hui, je m'en tiens à deux, trois maximum, avec des thèmes différents pour lire selon l'humeur et le moment de la journée (petit dèj = 50 de QI maximum. Grandes réflexions sur la vie impossibles).
(10) Avant, quand je lisais avant de dormir et que mamaman me disait d'éteindre parce qu'il était tard, je lui disais ouioui, je finis ma page et j'éteins ! (et j'éteignais 20 minutes plus tard). Aujourd'hui... ben en fait, ça n'a pas changé, sauf que c'est mon réveil qui me dit qu'il est vraiment l'heure de pioncer sinon je vais ENCORE pas l'entendre demain matin.
Et toi, cher adorateur ivre d'amour, est-ce que tu as aussi quelques problèmes psychologiques petites manies ?

mercredi 16 novembre 2011

Les tribulations d'une caissière - Anna Sam


Elle s'appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d'expérience derrière une caisse de supermarché. Un métier peu propice aux échanges, ponctué de gestes automatiques... Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n'avait eu l'idée de raconter son travail, jour après jour. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l'avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l'ouverture du magasin ou avez été l'habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l'avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d'une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu'à sa caisse.
Mon avis
Les diverses critiques que j’avais lues avant d’inclure ce livre sans ma liste n’étaient pas toujours très élogieuses, mais en tant qu’ex-caissière, j’avais envie de le lire, juste pour me rappeler quelques bons souvenirs… Alors, quand MarionF l’a proposé dans le cadre de son opération Livres voyageurs, je me suis dit que c’était la bonne occasion !
Mais bon, au final, encore un livre que je me félicite de ne pas avoir acheté. S’il n’était pas aussi vite lu, il est fort possible qu’il aurait fini par atterrir dans ma prestigieuse liste des livres abandonnés. Anna Sam, malgré son diplôme universitaire de littérature, ne me semble pas avoir de grand talent en ce qui concerne l’écriture. Son humour est un peu lourd, pas vraiment percutant, même si on sent qu’elle essaie. Si j’ai apprécié l’effort, ça m’a pas vraiment transportée.
J’ai tout de même souvent souri, parce que forcément, certaines situations, et pas nécessairement les moins aberrantes, font partie du quotidien de toute caissière. Par exemple, la responsabilité de la caissière, quoi qu’il arrive. Je me souviens m’être fait hurler dessus par une bonne femme parce qu’un néon du plafond venait de sa casser la gueule au rayon surgelés. Et là, tu te retrouves tellement con que tu ne trouves rien d’autre à dire que « Euh… désolée… ».
Enfin, je ne vais pas commencer à m’étendre sur mes propres aventures, je pourrais aussi en faire un blog, comme toute caissière (alors que je n’y ai passé qu’un an et demi…). Je ne m’étendrai pas non plus sur certaines de ses anecdotes qui me semblent un peu exagérées (notamment sur le comptage manuel de la recette de toute une journée). Je terminerai juste en me demandant avec perplexité pourquoi on fait tout un foin de ce bouquin. J’ai eu l’occasion de lire d’autres blogs sur le même thème qui m’ont fait hurler de rire plus d’une fois, tant c’était écrit avec cynisme et malice. Anna Sam n’est rien d’autre pour moi qu’une chanceuse qui s’est trouvée au bon endroit, au bon moment… Vous voulez quelque chose qui défrise vraiment ? Allez plutôt voir par là. En ce qui concerne le présent bouquin, après tout vous faites bien ce qui vous chante, m'enfin si vous avez mieux à faire, n'hésitez pas.

mardi 15 novembre 2011

Top Ten Tuesday #1

TopTenTuesdayLe Top Ten Tuesday est un concept assez marrant imaginé par The Broke and the Bookish et repris par Iani dans son Carnet de lectures, auquel je n'ai jusque là pas eu le courage de participer (puis bon, les chaînes, ça n'a jamais vraiment été mon dada). Mais, vu le thème de cette semaine, je suis bien obligée, moi qui tombe constamment amoureuse du moindre mâle qui passe entre mes mains (dans les bouquins, hein, restons précis). Ben oui, le thème de cette semaine, c'est :
Les 10 personnages avec qui vous vous verriez bien faire votre vie (ou passer la nuit !)
Quels sont ces personnages dont vous êtes tombée folle amoureuse ? Ces personnages qui vous ont provoqué des papillons dans le ventre ?
Allez, c'est parti...
Sur le podium, on a :
1 – Cellendhyll de Cortavar, héros du Cycle de l'Agent des Ombres, de Michel Robert. J'veux bien passer la nuit avec lui puis faire ma vie avec. Je ne l'explique pas. C'est l'homme de ma vie, c'est tout.
2 – Tolliver Lang, le « frère » de Harper Connelly, héroïne de Charlaine Harris. Sa normalité et sa stabilité changent un peu !
3 – Galièn le semi-elfe (Arianrhod de Syveline Lemaire). Hum, une nuit et plus si affinités...
Ensuite, on a, à peu près ex-æquo :
4 – Quinn, le tigre-garou de Charlaine Harris, qui a quelque chose... d'animal?
5 – Asher, le vampire torturé de Laurell K. Hamilton. Bizarrement, dans la vie j'aime pas les mecs à problèmes, mais dans les bouquins, c'est ceux qui me font le plus kiffer...
6 – La plupart des gardes de Merry Gentry (mais non, pas tous en même temps, je ne suis pas aussi euh... accueillante, quand même...), avec une légère préférence pour Rhys et Frost.
7 – Fitz-Chevalerie, le bâtard royal de Robin Hobb. Entre poissards, on s'comprend... (et peut-être que - plus - feraient + ?)
8 – Roland, le Pistolero de Stephen King. Ça fait bien longtemps que j'ai lu La tour sombre, mais je me souviens que Roland m'avait fait un petit quelque chose...
Hé bé... j'ai beau chercher, ça ne m'en fait que 8... Bon, d'accord, si on compte tous les hommes de Merry ça fait beaucoup plus que 10. Adjugé !

lundi 14 novembre 2011

Que la meilleure gagne - Elizabeth Young


Existe-t-il pire situation que de tomber amoureuse du petit copain de votre meilleure amie ? Oui, flasher sur celui de votre ennemie attitrée ! Un scénario catastrophe auquel Harriet, garçon manqué à l'humour ravageur, va malheureusement devoir se frotter, la miss n'ayant rien trouvé de mieux que de fondre littéralement pour le beau et séduisant John. Un authentique idéal masculin aperçu, peu de temps auparavant, main dans la main avec cette sacrée Nina, ex-camarade de classe arrogante, autosatisfaite et bien trop sexy pour inspirer confiance.
Tiraillée entre désir et culpabilité, victime d'un sérieux complexe d'infériorité, Harriet parviendra-t-elle enfin à se venger de ses années de vexation ? Dans cette course au petit ami, tous les coups sont permis...
Mon avis
Pocket a le chic pour sortir des couvertures toutes moisies, du moins quand il s’agit de littérature sentimentalo-humoristique pour gonzesses, mais ne vous y fiez pas, cette petite histoire sympathique est loin d’être aussi rébarbative que sa vitrine ! (ben ouais faut dire les choses comme elles sont, la demoiselle sur la couverture, ben elle ressemble à rien. Encore que, si elle s’arrangeait un peu… bref.)
Tout ça pour dire que si je n’avais pas déjà lu et grandement apprécié Petites embrouilles et pieux mensonges de la même auteure, jamais il ne me serait venu à l’idée de m’intéresser à celui-ci (oui, je suis superficielle).
On reste évidemment dans le même genre : une presque trentenaire qui a plus ou moins la poisse avec les hommes qui tombe un jour sur l’homme parfait, mais comme si tout se passait bien il n’y aurait rien à raconter, eh ben évidemment elle en voit des vertes et des pas mûres, elle galère, elle pédale dans la semoule, elle s’arrache les cheveux, bref, elle en chie à mort. Mais ne vous en faites pas, tout est bien qui finit bien ! Rooo c’est bon hein, c’est pas du spoiler, tout le monde sait que dans ce genre d’histoire ça finit toujours bien (c’est bien pour ça qu’on les lit d’ailleurs, pour refermer le livre avec la banane, pas avec un flingue déjà collé contre la tempe). Cette presque trentenaire, qui se prénomme Harriet, est comme vous et moi : elle a un boulot plus ou moins satisfaisant, quelques soucis d’autorité avec ses cheveux et son chat, des problèmes de plomberie, des amis pas toujours sortables, des parents en pleine crise de la cinquantaine… Mais aussi juste ce qu’il faut d’humour pour faire de cette histoire plutôt conventionnelle (la chick-lit, on en fait vite le tour) un très bon moment de lecture, rafraîchissant et amusant.

Allez, un p’tit extrait, pour donner le ton :
« En outre, nous comparions les mérites de vivre au XIXe siècle par rapport à aujourd'hui: d'un côté, il n'y avait pas de Tampax ni de déodorant, il fallait savoir chanter d'une voix douce et broder des coussins. De l'autre, vous aviez des mecs qui vous disaient: "Permettez-moi de vous dire à quel point je brûle d'admiration et d'amour pour vous", au lieu de: "Alors, t'as envie de baiser?" »

vendredi 11 novembre 2011

L'appel du sang : la seconde vie de Bree Tanner - Stephenie Meyer


Ce nouveau roman raconte l'histoire de Bree Tanner, une vampire de 15 ans transformée par Victoria (l’une des ennemies des Cullen, la famille d’Edward) en même temps qu'une vingtaine d'autres adolescents, pour former une armée de vampires qui combattrait les Cullen. Le roman se focalisera sur les trois mois qui se déroulent entre sa transformation en vampire et le combat final à la fin d'Hésitation à l'issue duquel elle meurt, tuée par les Volturi. Nouveau-née torturée par sa transformation et la soif de sang qu'elle ne contrôle pas, elle est l'alter-ego de Bella et lui renvoie l'image de ce qu'elle serait si elle allait jusqu'au bout de sa décision de se transformer pour rester toute sa vie avec Edward.
Mon avis
J’ai lu les quatre tomes de la saga Twilight, et j’avoue les avoir appréciés (non, j’ai pas honte) mais je ne pensais pas lire celui-ci, juste parce que ça ne me tentait pas. Les dérivés de bouquins c’est souvent inutile et inintéressant et ça ne sert, à mon avis, qu’à se faire un peu plus de thunes sur un truc qui a bien marché (comme, par exemple, l’Interlude mortel de Charlaine Harris, qui porte très bien son nom : c’est un interlude entre le 10e et le 11e tome de La Communauté du sud, et c’est euh… mortel).
Bref, je disais quoi ? Ah, oui. L’interlude mortel de Stephenie Meyer. Euh, pardon. La nouvelle dérivée de Twilight qui raconte l’histoire d’un personnage dont je ne me souvenais même pas, qui a apparemment fait une apparition dans le premier tome de la saga. Bree est une jeune vampire, transformée il y a trois mois dans des circonstances plutôt floues et qui fait partie d’un clan de jeunes vampires aux règles plutôt floues elles aussi. On sait d’entrée que l’histoire va mal se terminer, puisqu’elle crève à la fin. Mais elle aura eu l’immense honneur de rencontrer la célèbre Bella et l’énigmatique Edward.  Et voilà, 200 pages pour ça.
Bon, d’accord, certains passages font un peu sourire, d’autres sont un peu émouvants ou encore un peu prenants, et Bree reste une jeune fille attachante, m’enfin ça sent tellement le marketing à deux balles (malgré les nobles explications de l’auteure) qu’on oserait s’attendre à un peu plus spectaculaire, au moins histoire d’en avoir pour son argent (t’rends compte qu’il y en a qui sont allés acheter ça 13,90€ ? Pour ma part je l’ai acquis lors d’un échange, ça me convient parfaitement et ça m’évite le sentiment désagréable d’entubage à but purement lucratif).
Un petit moment de lecture neuro-économe, donc, qui ne restera pas gravé dans ma mémoire qui aura au moins eu le mérite de ne pas trop m’agresser au petit-déjeuner.

lundi 7 novembre 2011

Le miroir aux vampires, tome 2 - Fabien Clavel


La légion des Stryges
"Pourquoi tu ne réponds pas, Bérénice ? Je t'ai tout dit de mon année passée, je me suis confiée à toi en sachant que si quelqu'un pouvait m'épauler, ce serait bien ma frangine.
Et pourtant, on dirait que je me suis trompée. J'ai quand même envie de te raconter ce qui se passe dans ma vie. J'ai été prise en prépa littéraire à Gustave-Caillebotte. A part le fameux miroir que j'ai pu récupérer, j'ai rapporté très peu d'affaires dans ma petite chambre parisienne où je ne fais que bosser. En fait, j'essaie de ne pas trop réfléchir, parce qu'entre Nora qui a disparu, plusieurs SDF retrouvés exsangues juste à côté de chez moi et mes rêves étranges, il y a de quoi faire ! Tu vas dire que je suis parano, mais à force, je me demande si tout ça n'est pas lié.
Du coup, je repense sans cesse à ce qui s'est passé avec les vampires l'an dernier, et j'ai l'impression que mes pouvoirs se réveillent."

Mon avis
Dans cette suite du Miroir aux vampires, on retrouve Léa, qui après son éprouvante année de terminale à Compiègne se retrouve en hypokhâgne à Paris. Les bases sont déjà posées et le lecteur est immédiatement plongé en pleine guerre entre Stryges et Sanguisugae. Difficile d'en dire plus sans révéler des points importants de l'histoire, je vais donc me concentrer sur mon ressenti...
Si l'histoire semble ici plus aboutie, plus recherchée, l'intrigue plus poussée que dans le premier tome (logiquement), j'ai été un peu moins transportée cette fois par les aventures de Léa. L'écriture est toujours parfaite, soignée à l'extrême, mais du coup j'ai l'impression qu'il manque un petit quelque chose, peut-être un peu de l'exaltation de l'héroïne, qui est certainement là mais qui n'est pas suffisamment exprimée à mon goût, et au final il me reste la sensation d'un récit un peu froid, un peu trop détaché et pudique en comparaison avec les émotions fortes qu'il décrit.
Du côté des protagonistes, on fait quelques rencontres intéressantes qui ne nous laissent pas une seconde de répit, et permettent de comprendre pas mal de choses... Il reste tout de même quelques mystères qui, je l'espère, seront dévoilés dans le troisième tome !
En conclusion, une lecture globalement agréable mais un petit goût de pas assez qui me laisse un peu sur ma faim...

vendredi 4 novembre 2011

Anges déchus - Richard Morgan


Réenveloppé dans un corps conçu pour le combat tactique, Takeshi Kovacs est désormais un mercenaire engagé dans une guerre sanglante qui ravage la planète Sanction IV. Kovacs profite du conflit pour rejoindre un petit groupe qui essaie de s'approprier une découverte archéologique inestimable. Et, de fait, il est propulsé dans un maelström d'intrigues et de trahisons en comparaison duquel le conflit qu'il vient de quitter fait pâle figure. En effet, toutes les corporations tueraient pour cette découverte. Car elle risque de signifier la fin de l'humanité ou le début d'une nouvelle ère. Or dans ce XXVIIe siècle d'une humanité ravagée par la violence, les hommes sont bien mal préparés à l'héritage qui s'offre soudain à eux : les étoiles!
Mon avis
Second volet des aventures de Kovacs, qui fait suite à Carbone modifié. Une autre planète, un autre corps, d'autres aventures... Cette fois, il fait partie des Impacteurs, une unité militaire très spéciale qui porte bien son nom, et on le retrouve après une attaque musclée qui a laissé quasiment toute son équipe dans un sale état. Il est alors abordé par un type qui lui propose un gros coup qui, s'il est mené à bien, lui permettra de prendre un gros pactole et de longues vacances...
Après sélection minutieuse de l'équipe qui les accompagnera, ils s'en vont déterrer une mystérieuse porte construite des millénaires auparavant par une civilisation disparue : les Martiens. S'ensuivent rapprochements, affrontements, coups bas, cachotteries, et pas mal de feux d'artifice...
Encore une histoire bien rythmée malgré un pavé de 600 pages, des actions à tour de bras, des intrigues bien ficelées et une vision intéressante du mythe des Martiens. Pour qui aime la SF, ça envoie du lourd!

mercredi 2 novembre 2011

16 lunes - Kami Garcia, Margaret Stohl


J'ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je puisse la sauver. Je me savais lié à elle d'une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os dans au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des États-Unis. Elle était belle et mystérieuse.
Si j'avais su qu'en même temps que cette fille, surgirait aussi une malédiction... J'étais éperdument amoureux, mais cet amour était perdu d'avance.

Mon avis
Première surprise dès la première page : pour une fois dans ce genre de littérature, le narrateur est un jeune homme ! Ça change un peu, même si on reste dans le registre de la bluette sur fond de magie pour adolescentes en mal de romance comme moi.
L'histoire n'a en soi rien d'extrêmement original : le big love, une malédiction, le destin... un patelin où règnent les esprits étriqués et un lycée où les pouffes à mèches font la pluie et le beau temps. Hum... attends un peu... Black Moon... ça serait pas la même collection que... mais ouiiii ! Et donc, après Bella et Edward, on a Lena et Ethan (sauf que, évidemment, comme aucun des deux n'est un vampire, on n'en fera pas un film), comme le fait d'ailleurs bien remarquer la quatrième de couverture.
Bon, sinon, je fais genre, mais quand même, j'ai bien aimé. Malgré quelques fautes d'orthographe et d'accord (de plus en plus vers la fin, d'ailleurs) qui malheureusement sont devenues à la mode chez toutes les maisons d'édition, y compris celles qui étaient réputées sérieuses il y a encore pas si longtemps, le style est agréable à lire, pas trop neuneu non plus (en même temps, un mâle de 16 ans adepte du basketball qui divague sur les jolies fleurs et les gentils papillons, ça serait pas crédible). Lena et Ethan forment tout de même un petit couple sympa, que je me ferai un plaisir de retrouver dans la suite, 17 lunes.

mardi 1 novembre 2011

Percy Jackson, tome 2 - Rick Riordan


La mer des monstres
Être le fils de Poséidon, un honneur ou une cruelle plaisanterie ? Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment... Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoisonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom.
Mon avis
Je vous préviens, ça va être bref, mais ce n'est en rien révélateur d'une mauvaise impression... Les aventures du jeune demi-dieu se poursuivent, toujours aussi mouvementées, haletantes et souvent amusantes. Voilà une sympathique façon de redécouvrir la vaste mythologie grecque, de manière agréable, presque ludique.
Le mystère autour de la fameuse prophétie voit quelques éclaircissements, Percy fait une rencontre pour le moins inattendue mais qui promet de beaux moments, et le final laisse présager des aventures très intéressantes...
Vivement la suite!!

dimanche 30 octobre 2011

Anita Blake, tome 10 - Laurell K. Hamilton


Narcisse enchaîné
Les hommes sont tous les mêmes ! Bon, c'est vrai que Jean-Claude et Richard se distinguent... N'empêche ! Je les évite tous les deux depuis des mois pour tenter de remettre de l'ordre dans ma tête. Mais lorsque des métamorphes fraîchement débarqués à Saint Louis enlèvent mes léopards pour les torturer, je n'ai pas d'autre choix que d'appeler au secours les deux mâles de ma vie. Seul problème : pour m'aider, ils ont besoin que nous fusionnions nos pouvoirs, ce que je refuse depuis le début. J'en ai toujours redouté les conséquences... et la suite prouvera que j'avais bien raison!
Mon avis
J’avais fait une longue pause dans la série Anita Blake. Un an, au moins. Ça fait plaisir de la retrouver, même si j’avais oublié combien elle est parfois difficile à suivre… Puis alors là, ça part dans tous les sens. Non seulement on a des léopards-garous, des loups-garous et des rats-garous, mais viennent s’ajouter à la fiesta les hyènes-garous, serpents-garous (et il ne faut pas oublier que chez les serpents il y a un paquet d’espèces différentes, hein), lions-garous, tigres-garous, et euh… je dois en oublier ! Ça fait une sacrée ménagerie, tout ça, j’vous raconte pas le bordel que c’est, surtout sachant que « les amis de mes amis sont mes amis » et que « les ennemis de mes amis sont mes ennemis », mais aussi que « les ennemis de mes ennemis sont mes amis, ou pas »…
Dans ce foutoir, on a notre brave Anita qui se débat entre tous les hommes de sa vie, qui se bat pour ses chatons, qui essaie de sauver ses louveteaux et qui par-dessus le marché essaie d’égaler Mère Teresa, tout en se demandant si elle est pas en train de virer sérieusement sociopathe. Personnellement, je trouve que trop d’action tue l’action et que trop de questions existentielles pourrissent l’existence pour pas grand chose, m’enfin restons réalistes, sans ça, Anita ne serait plus Anita.
Au final, donc, malgré ces 800 et quelques pages qu’il faut souvent relire pour essayer de s’y retrouver, il se passe quand même pas mal de choses intéressantes et on a peu le temps de s’ennuyer dans ce dixième tome des aventures de notre nécromancienne (entre autres) préférée.

vendredi 28 octobre 2011

Percy Jackson, tome 1 - Rick Riordan


Le voleur de foudre
Être un demi-dieu, ça peut être mortel... Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus ! Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.
Mon avis
J'ai eu envie de lire le livre après avoir vu le film qui m'a beaucoup plu, mais le film prend beaucoup de libertés par rapport au livre, même si l'idée de fond est là...
Vu le style et le ton, ce livre est clairement orienté jeunesse (je dirais 10-12 ans), mais une fois qu'on s'y fait, la lecture est plutôt agréable, et l'histoire est vraiment chouette. Tout est là : les dieux, les héros, les monstres féroces, un savant mélange entre la mythologie grecque et l'Amérique du 21e siècle, des aventures à n'en plus finir, bref, une épopée sympathique qui se dévore en quelques heures.
La seule petite chose que je pourrais lui reprocher, c'est qu'on passe trop vite sur certaines actions qui mériteraient un peu plus de détails, d'explications, de descriptions, d'émotions ressenties par notre petit héros en herbe, ce qu'a fait le film en choisissant de couper pas mal de scènes pour mieux en développer d'autres.
Cependant, ça ne m'a pas empêché de vouloir dévorer le tome suivant!

jeudi 27 octobre 2011

Carbone modifié - Richard Morgan


Dans un avenir pas si lointain, la mort n'est plus définitive : vous pouvez sauvegarder votre conscience et vos souvenirs et les réimplanter dans un nouveau corps. De fait, pour Takeshi Kovacs, mourir n'est plus qu'un accident de parcours : il a déjà été tué plusieurs fois. C'étaient les risques du métier dans les Corps diplomatiques, les troupes d'élite du Protectorat des Nations unies expédiées à travers la galaxie. Mais cette fois, on le ramène sur Terre pour mener l'enquête : un riche magnat veut élucider sa propre mort. La police a conclu au suicide. Or, pourquoi se suicider quand on sauvegarde son esprit tous les jours, certain de revenir parmi les vivants ?
Mon avis
Carbone modifié, c’est l’histoire de Takeshi Kovacs (enfin, un morceau de son histoire, puisque quand elle commence, il a déjà quelque chose comme cent et quelques années. Ou plutôt, il est né il y a cent et quelques années et a vécu subjectivement 41 ans).
Ça commence fort : il se fait tuer… pour mieux renaître ! Dans le corps d’un autre… C’est un riche Math (abréviation de Mathusalem : ça veut dire ce que ça évoque : il est né il y a très très longtemps…), qui pense avoir été assassiné et a fait revenir Kovacs de son lieu de stockage pour trouver le coupable.
Ça a l’air louche raconté comme ça, hein ?
En fait, tout ceci se passe dans quelques siècles. Les humains ont trouvé d’autres planètes à coloniser, et le moyen de se stocker sur une pile nichée dans leur nuque. Ainsi, mourir n’est plus qu’une question de changement d’enveloppe…
Outre l’histoire que j’ai trouvé originale dans son genre, le style de Morgan est un pur bonheur pour qui aime quand ça va droit au but. Il ne mâche pas ses mots, quoi… Le héros n’est ni un gentil, ni un méchant, mais il se bat pour ce qu’il pense juste (ou pour sauver ses fesses) avec les moyens dont il dispose, et si ça implique de griller littéralement des cervelles, il le fait sans hésitation.
Ça bouge, ça fait badaboum, on a à peine le temps de souffler malgré un joli pavé, et ça fait du bien par où ça passe.

mercredi 26 octobre 2011

Supergod - Warren Ellis


Les hommes ont tout fait pour voir voler les super-héros, allant jusqu'à créer de toutes pièces les dieux qui sauveront la race humaine. Mais personne ne s'est demandé comment ils s'y prendraient, ni même s'ils en auraient l'envie. Découvrez le récit de l'apocalypse ou quand les superhéros reprennent à leur compte le crédo dangereux "la fin justifie les moyens"
Mon avis
J'ai découvert Warren Ellis avecSupergod, même si je lorgne sur Artères souterraines depuis un bon moment...
J'ai trouvé l'histoire de fond très intéressante, même si la façon de la raconter m'a semblé plutôt confuse... Le principe de la création de dieux par les humains eux-mêmes, et par des procédés scientifiques, est une très bonne idée, qui aurait à mon avis mérité plusieurs volumes, voire un roman de, disons, 500 pages bien remplies... ^^' J'aurais bien aimé savoir ce qui se passe dans la tête (ou les circuits, ou quoi que ce soit) de ces superdieux, avoir plus de détails sur le processus de leur création, sur la situation politique, géographique, sociale, bref, j'ai eu le sentiment d'arriver à la fin de l'histoire et du coup, de manquer beaucoup de subtilités qui m'auraient semblé importantes pour en faire un "5/5"... Mais peut-être que si je lisais les deux précédents voluments du triptyque sur les surhommes, ça changerait ma vision de la chose?
C'est très sombre et plutôt pessimiste et, sans vouloir faire de spoiler, les inconditionnels des happy-ends feraient mieux de passer leur chemin...
Graphiquement, c'est très sombre aussi, c'est violent et sanglant, mais j'ai trouvé les jeux de couleurs très réussis. Après, je suis plutôt manga que BD, je suis donc incapable de m'étendre sur les aspects techniques. le rendu global m'a plu, c'est l'essentiel.
En conclusion, un univers qui me plait beaucoup, mais avec un petit goût de trop peu un peu frustrant pour une lectrice qui aime se plonger à fond dans les personnages...

samedi 22 octobre 2011

À la croisée des mondes, tome 2 - Philip Pullman


La tour des anges
Le jeune Will, à la recherche de son père disparu depuis des années, croit avoir tué un homme.
Dans sa fuite, il franchit la brèche qui lui permet de passer dans un monde parallèle. Là, à Cittàgazze, la ville au-delà de l'Aurore, il rencontre Lyra. Les deux enfants devront lutter contre les forces obscures du mal et, pour accomplir leur quête, pénétrer dans la mystérieuse tour des Anges. Le deuxième tome de la célèbre trilogie de Philip Pullman nous entraîne à nouveau dans un univers étrange et envoûtant, immensément riche de découvertes et d'émotions.
Mon avis
Les actions ne faiblissent pas dans ce second tome des aventures de la jeune Lyra, ou plutôt devrais-je dire de Lyra et de son nouvel ami, Will, un garçon issu de notre monde, intelligent et courageux lui aussi, et pourtant très différent de sa jeune amie. On en apprend plus encore sur le sujet central de cette trilogie, la Poussière, toutefois le mystère reste entier et l'auteur nous promet bien des surprises et des révélations pour le troisième et dernier tome.
Une histoire époustouflante racontée avec toujours autant de talent... Le troisième tome devrait suivre sous peu!

samedi 8 octobre 2011

Les mystères de Harper Connelly - Charlaine Harris


Tome 1 : Murmures d'outre-tombe
Harper Connelly a ce que l’on peut appeler un boulot étrange : elle trouve les gens morts. Elle peut déterminer leur localisation lorsqu’ils meurent et partager leurs derniers instants. Harper voit ça comme une façon de rendre service aux morts tout en apportant un peu de réconfort à ceux qui leur survivent mais beaucoup de gens la voient plutôt comme une vampire suceuse de sang. Elle voyage avec son demi-frère Tolliver qui est une sorte d’agent et de garde du corps pour elle, et elle a pris l’habitude de travailler vite, de se faire payer vite et de ficher le camp...vite ! Parce que pour les vivants tout est toujours urgent même si les morts ont le temps d’attendre une éternité ! 

Tome 2 : Pièges d'outre-tombe
"Depuis que j'ai été frappée par la foudre, je suis dotée de capacités hors du commun, c'est le cas de le dire. Je retrouve les morts et peux dire ce qui les a tués. Mais depuis que j'en ai fait mon job, je me suis fait des ennemis. Alors, quand en pleine démonstration de mes talents dans un ancien cimetière de Memphis, je tombe sur un corps fraîchement assassiné et plutôt compromettant... Suspectée, je n'ai d'autre choix que de découvrir la vérité."


Tome 3 : Frissons d'outre-tombe
"Je crois qu’aujourd’hui je suis tombée sur la pire affaire de ma vie. À la surprise du shérif de Doraville, Sandra Rockwell, j’ai découvert dans sa ville les cadavres de huit jeunes garçons…
Et comme d’habitude, ce que les gens ne comprennent pas les effraie : me voici coincée ici avec Tolliver pour prouver notre innocence.
Mais voilà, on ne joue plus, un tueur en série court les rues…"

Tome 4 : Secrets d'outre-tombe
"Nous revoici sur les routes ! Aujourd'hui, Tolliver et moi avons été engagés par l'une des plus puissantes familles du Texas, dont certains membres semblent douter des conditions dans lesquelles leur patriarche est décédé...
La routine pour nous. Enfin, peut-être pas cette fois-ci. Surtout lorsque je découvre des recoupements étranges avec mon propre passé..." 

Mon avis
J'ai beaucoup apprécié l'autre série de Charlaine Harris, La communauté du sud, même si arrivée au dixième tome et après avoir commencé à visionner la série télévisée, je commence un peu à me lasser, et j'ai été surprise de trouver un univers très différent dans les aventures de Harper Connelly.
Évidemment, on fait le parallèle entre les deux séries. Du point de vue des personnages, je préfère Harper, jeune femme fragile et forte à la fois, dépendante de son frère mais qui fait preuve de beaucoup de maturité, à Sookie, très indépendante mais parfois trop puérile et "nunuche", et je préfère largement Tolliver, grand frère responsable, fort et tendre, à Jason, petit con égoïste, égocentrique et obsédé. Moi qui ai tendance à m'identifier aux personnages des livres que je lis, c'est déjà un excellent point : Harper et Tolliver sont vachement plus humains que Sookie et Jason à mon goût, et beaucoup plus attachants!
Passons maintenant à l'histoire. Globalement, j'ai trouvé l'intrigue assez simpliste, même si on devine dès le début que leur situation familiale et leur passé prendront certainement plus de place par la suite dans l'histoire et seront l'occasion de quelques imbroglios. En dehors de ça, les enquêtes elles-mêmes, occasionnant leurs séjours dans de petites bourgades abritant la plupart du temps quelques personnes un peu dingues, sont plutôt faciles et linéaires (alors que chez Sookie, ça s'emmêle dans tous les sens). Mais ce n'est pas forcément un mal, ça donne une lecture simple, tranquille et agréable.
L'histoire du second tome m'a paru plus recherchée que celle du premier, l'intrigue moins simpliste, même si j'ai deviné l'identité du coupable presque au moment où il apparaît dans l’histoire... On y découvre également de nouveaux personnages très intéressants, qui reviennent dans le tome 3.
À part ça, les deux tomes suivants sont globalement assez semblables au premier : Harper se balade, elle découvre un corps, tout le monde lui en veut ou la trouve bizarre, Tolliver est toujours là pour la soutenir, immuable... Bref, une lecture agréable, oui, mais qui serait vite devenue lassante si la série durait plus de 10 tomes, comme La Communauté du Sud ! Mais apparemment le quatrième est aussi le dernier, bravo Charlaine, tu as su t’arrêter quand il le fallait…
Dans ce quatrième et dernier tome, on a enfin les réponses aux fameux mystères qui entourent Harper Connelly et sa famille. C’est plutôt bien ficelé, et pour moi, la fin a été une surprise. Un tome tout en rebondissements et en émotions, qui clôt parfaitement cette petite série sympathique.
Alors maintenant, qu’est-ce qu’on fait, Charlaine ? Tu te lances dans une nouvelle série, ou tu poursuis La communauté du sud ? Réponds-moi vite !
Une histoire époustouflante racontée avec toujours autant de talent... Le troisième tome devrait suivre sous peu!

vendredi 7 octobre 2011

Cannibale - Didier Daeninckx


1931, l'Exposition coloniale. Quelques jours avant l'inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d'une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du marigot meurent d'un coup. Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l'intérêt du public, veut bien prêter les siens, mais en échange d'autant de Canaques. Qu'à cela ne tienne ! Les « cannibales » seront expédiés.
Inspiré par ce fait authentique, le récit déroule l'intrigue sur fond du Paris des années trente - ses mentalités, l'univers étrange de l'Exposition -tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.
Mon avis
Difficile pour moi de critiquer ce livre... Globalement, une lecture rapide, facile, fluide.
Un brin ennuyeuse tout de même : l'aventure de Gocéné et de son ami Badimoin aurait pu être racontée avec un petit peu plus de cœur. Un peu plus d'humour, de cynisme, de colère ou de je ne sais quoi, mais un peu plus, quoi...
En tant qu'ex-étudiante en anthropologie, le mythe du "bon sauvage", le colonialisme, les Expositions, la bêtise des Blancs qui se croyaient si évolués et si savants, sont des sujets qui m'ont toujours interpellée, intriguée, un peu révoltée. Ici, je trouve que Daeninckx dépeint cette période, cette mentalité avec brio mais tout en finesse, sans porter de jugement, à travers le regard de ce cannibale sauvage qui en a pourtant bien plus dans la cervelle que ces pauvres idiots qui le considèrent comme une attraction amusante et vaguement effrayante.
Au final, hormis une certaine platitude du récit, je trouve que Daeninckx nous livre là une critique toute en subtilité de la mentalité française de l'époque. Je suis d'ailleurs surprise, après coup, de ne jamais avoir entendu parler de ce livre pendant mes études. Tout étudiant en anthropologie devrait y jeter un œil!
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