lundi 30 janvier 2012

Psi-Changeling, tome 1 - Nalini Singh


Esclave des sens
Dans un monde où les émotions sont interdites, les Psis punissent toute forme de désir. Sascha Duncan fait exception à la règle. Lucas Hunter est un métamorphe avide de sensations. Il est bien décidé à trouver le meurtrier qui a tué sa compagne de meute. Sascha sera son ticket d’entrée... Il découvrira vite que cette Psi en apparence froide comme la glace est capable d'éprouver des émotions... et qu’elle fascine l'animal en lui. Pris au milieu de leurs deux univers en conflit, Lucas et Sascha doivent jouer leurs rôles... ou tout sacrifier pour goûter au plaisir interdit.
Mon avis
Bon, me v’là bien. J’étais partie pour faire une critique un peu cynique, pas très sympa, mais au final je me suis ravisée, parce que ça aurait été gratuitement méchant (NON, ce n’est pas mon genre). Cette histoire ne casse pas des briques, certes, je ne me suis pas non plus retrouvée pendue au plafond, mais il y a là dedans quelque chose d’attendrissant, d’innocent, qui en fait un divertissement rafraîchissant (t’as vu un peu cette sublime série de rimes ?), voire même original : j’avais presque oublié que les héroïnes d’aujourd’hui ne sont pas toutes des rocs qui ont déjà tout vécu et se croient capables de porter le monde à bout de bras. Sascha a l’étoffe d’une héroïne, oui, mais qui admet sans problème que pour ça, elle a besoin de son beau mâle musclé. C’est l’histoire toute simple d’une nana un peu paumée qui découvre que le monde du dehors c’est beau, que les gens ils sont gentils (enfin, pas tous, mais quand même), et ça, ça fait du bien. Voui, ça dégouline de mièvrerie, voui, c’est stéréotypé à souhait (Lucas, beau léopard-garou aux yeux verts et aux muscles tout rutilants, félin jusqu’au bout de la… euh… des griffes et qui sent la promesse du sexe passionné à plein nez, s’éprend follement de Sascha, plantureuse brune aux yeux étincelants et à la crinière de sauvageonne, et vice-versa, alors qu’elle est censée se la jouer froide comme la Laponie, mais évidemment, elle peut pas résister), voui, l’intrigue est plutôt simplette (on se doute pas, mais alors PAS DU TOUT que c’est *biiip* le coupable), voui, j’ai pas mal bâillé, des fois, mais quand même, c’était pas si désagréable que ça. Même que j’ai trouvé ça mignon. Voui.

vendredi 27 janvier 2012

Hunger Games, tome 1 - Suzanne Collins

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix.
Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature…
Mon avis
Attention, mode groupie hystérique ON. J’te raconte pas l'orgasme littéraire que je me suis tapé. Bon allez, si, je vais te raconter.
Bon, déjà, ne nous voilons pas la face : Hunger Games, ça sent clairement le Battle Royale à la sauce YAUS (nan, c’est pas une nouvelle sauce japonaise), j’ai nommé la littérature américaine pour jeunes adultes (oui, je sais, c’est nul, c’est normal, je viens de l’inventer). Donc, je parlais de Battle Royale. Je ne doute pas que tu l’as déjà lu. Tu ne l’as pas encore lu ? Éteins tout de suite cet ordinateur et vas l’acheter. M’en fous qu’il soit 3h du mat’, vas-y tout de suite. Bien. Tu as donc lu Battle Royale. Eh bien, Hunger Games fait violemment penser à Battle Royale : nous nous trouvons dans un monde pas très bien dans sa tête où, tous les ans, se déroulent les Jeux de la Faim, lors desquels s’affrontent 24 ados entre 12 et 18 ans dans un milieu hostile, et à l’issue desquels le gagnant sera le seul qui a eu la bonne idée de survivre. Tout ça pour le divertissement des téléspectateurs (bon, pour d’autres raisons aussi, mais je vais pas tout raconter, t’as qu’à le lire, feignasse, va).
Si, au début, la similarité peut parfois donner envie de hurler au plagiat et au manque d’imagination, on se prend tout de même très vite au jeu et les aventures de Katniss deviennent vite très addictives (t’as déjà vu quelqu’un se ruer hors du boulot pour aller dévorer un bouquin, yeux écarquillés et bave aux lèvres ? Méfie-toi et rigole pas trop, ça pourrait t’arriver aussi). Je me méfie souvent des livres que tout le monde a lu et adoré (des fois, je me laisse prendre, et ça donne, par exemple, ça), et puis j’ai un peu l’esprit de contradiction, aussi… mais là, j’adhère à 100%. Pourtant, si on y réfléchit bien, vu que le sujet a déjà été abordé avant, et avec brio, en plus, l’histoire n’apporte au final pas grand chose de plus au genre. Mais Katniss est un personnage tellement facile à aborder qu’on ne peut que se laisser happer par son histoire, ses doutes, ses peurs, ses joies, ses peines et les vivre à fond avec elle. Au point même de se surprendre parfois à pousser des soupirs de soulagement, à serrer les dents, à renifler de mépris et même s’essuyer une petite larme au coin de l’œil (le genre de trucs qui m’arrive tous les dix ans devant un bouquin, quoi. Et encore, je dis pour pas avoir l'air trop émotionnellement frigide. Parce que bon, je tombe souvent amoureuse, faut pas l'oublier). Et puis, c’est quand même plus soft que Battle Royale. Plus abordable par le public visé, donc, mais aussi par ceux qui préfèrent les lectures pas trop éprouvantes (moi en ce moment, donc). Bon, la fin me laisse quelque peu indécise (j’aime ? j’aime pas ?), mais la bonne nouvelle c’est qu’il y une suite. Et même deux, soyons fous. Mais non, je ne craquerai pas, je ne vais pas la dévorer tout de suite. Mais non… Je serai forte, promis (je vais essayer d'attendre demain).
En tout cas, tu peux être sûr que j’irai voir le film, et il a intérêt à déchirer sa race, à tuer la mort, bref, à faire rêver la groupie hystérique qui sommeille en moi !

mercredi 25 janvier 2012

Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de Dragons - Jasper Fforde


Depuis que Jennifer Strange, 15 ans, a été choisie pour tuer le dernier dragon, elle est la personnalité la plus célèbre de tout le pays. Armée de son épée Exhorbitus, elle décide d'aller d'abord discuter avec la créature mythique. Car les raisons de sa mission sont bien moins nobles qu'elle ne le pensait...
Mon avis
Bienvenue aux Royaumes Désunis, peuplés d’animaux étranges, de magiciens déjantés, de rois cupides et de gens aux mœurs parfois étranges, et où la magie est omniprésente, quoique sur le point de subir quelques bouleversements… N’ayant pas trop lu les avis sur le web avant de lire ce bouquin (oui, encore une fois je me suis fiée au titre et à la couverture, je suis futile et superficielle, je me donnerai trois coups de règle ce soir, voilà), je m’attendais à autre chose, peut-être quelque chose de plus « sérieux », de plus sombre. Eh bien pas du tout. C’est plutôt une histoire un peu farfelue, amusante et parfois complètement loufoque, qui n’est pas sans faire penser à la célèbre série Harry Potter (du moins les premiers tomes, quand tout n’était pas que mort et complots…). Jennifer Strange est une ado sympathique mais qu’il vaut mieux ne pas trop chatouiller, avec la tête bien vissée sur les épaules et un sens moral à toute épreuve. Mais des responsabilités qu’elle aurait peut-être préféré ne pas avoir vont lui tomber dessus, accompagnées de personnages plus ou moins détestables mais tous hauts en couleurs…
J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, mais je suis au final contente de cette lecture. On n’a pas le temps de s’ennuyer et quand l’action faiblit un peu, on a la petite touche d’humour très british qui vient égayer tout ça, histoire de souffler avant de partir pour de nouvelles aventures, le tout sur un fond subtil de conte dont la morale m’a beaucoup plu.

lundi 23 janvier 2012

Immortels, tome 1 - Cate Tiernan


« Je suis née en 1551, un joli chiffre bien symétrique. Quatre cent cinquante ans plus tard, on me demande encore ma pièce d’identité dans les bars. Avant que vous vous mettiez à crier, Waouh, génial ! laissez-moi vous dire à quel point c’est pénible. Je suis une adulte. Depuis presque toujours. Pourtant, je ne peux sortir de cet état d’adolescence éternelle, et je ne peux pas modifier mon apparence. » Nastasya est une immortelle : elle semble avoir 18 ans mais en a 459. Ces dernières décennies, sa vie consiste à noyer son ennui dans les soirées arrosées. Un soir à Londres, son meilleur ami brise le dos d’un homme qu’il trouvait gênant. Bouleversée par cette cruauté et rongée par la culpabilité de n’avoir rien fait pour s'interposer, Nasty s’enfuit aux États-Unis. Elle y rejoint River, une autre immortelle qui l’avait invitée autrefois à vivre chez elle. Nasty se retrouve alors dans un centre de réhabilitation pour les immortels qui ont perdu le goût de vivre. (Le résumé de l’éditeur en disait trop à mon goût, je l’ai donc arrangé à ma sauce.)
Mon avis
Bon, en ce moment, je varie les plaisirs ! Les vampires, les loups-garous, les fées, les anges, et maintenant, les immortels ! Version dépoussiérée et modernisée des Highlanders, les immortels de Cate Tiernan ne sont pas d’une extrême originalité mais offrent un moment de lecture bien agréable. C’est bien écrit et, même s’il ne se passe pas d’événements majeurs durant une bonne moitié du livre, les éléments du passé des personnages et les révélations savamment distillés tout au long de l’histoire en font malgré tout un récit prenant que j’ai eu du mal à lâcher. On a bien évidemment tous les ingrédients du roman Young Adult par excellence (j’vais pas refaire la liste hein, on la connaît suffisamment bien, maintenant), avec en prime le beau viking musclé et taciturne et même que, ô joie, c’est pas un Hanson bodybuildé et capricieux (oui mesdemoiselles, vous savez de qui je parle, allez-y, lapidez-moi).
Je me suis forcée à ne pas embrayer directement sur le second tome, histoire de faire durer un peu le plaisir, mais il ne devrait pas tarder à passer à la casserole !

samedi 21 janvier 2012

Real TV - Hieronymus Donnovan


Juin 1993, Machin-les-Mines, Pas-de-Calais Rémi et Arnaud, deux potes, sont excités à l'idée de se lancer dans un week-end sans parents. Tout est prévu : télévision grand écran, Super Nintendo et VHS du vidéo-club (pornos inclus). Leur première partie de Super Mario-Kart commence, avec en fond sonore un peu de Nirvana, quand un événement troublant va venir perturber leur petit week-end tranquille. Les deux ados vont alors devoir faire face, chacun à leur façon, à des événements violents et dérangeants. Ils seront entourés de personnages hauts en couleur : Willy, le black de deux mètres (crête de punk non comprise). Estelle, l'idéal féminin de Rémi et employée du vidéo-club. Mais aussi de Steven Spielberg. Et bien sûr, il y a une fille sexy dans l'histoire. Malheureusement pour elle, il y a aussi un grand méchant.
Mon avis
Aaaah, que de souvenirs ! La Super Nintendo et le fameux Mario Kart (et surtout les grosses cartouches qu’il fallait insérer dans les consoles), la Megadrive, les Walkman, Premier Baiser, Jordy, Arnold et Willy, Wayne’s World, les Popples, les Super Picsou Géant, les magnétoscopes, Schwarzenegger (à l’époque où il était acteur, jeune, dans la pleine force de l’âge et tout), les tee-shirts Waikiki… bref, toute une époque ! Bon, en 93 j’avais 9 ans (enfin, j’attendais impatiemment la fin de l’année pour les fêter), toutes les références ne m’ont donc pas forcément parlé, mais quand même, c’est fou de se dire que c’était il y a presque 20 ans (p’tin, j’suis vieille >_<), et que toutes ces choses qui faisaient notre quotidien et qu’on trouvait extraordinaires sont aujourd’hui les témoins attendrissants d’une époque antique et complètement révolue.
Bref, passons le petit élan nostalgique. Real TV, c’est aussi et surtout une histoire, que dis-je, un truc de ouf (bon, ça se disait pas comme ça à cette époque…), un thriller délirant et terrifiant, impossible à lâcher tant qu’on n’a pas eu toutes les réponses. Il y a là-bas dedans une atmosphère à la Stephen King (non, je n’exagère pas et non, je n’ai pas été payée pour écrire ceci) absolument jouissive qui n’est pas sans rappeler des monuments tels que Ça ou Simetierre.
Le seul hic à mon goût se situe sur le plan technique. Bon, on a pris l’habitude ces derniers temps de rencontrer pas mal de coquilles dans les livres, quelques fautes d’accord ou d’orthographe, parfois à peine perceptibles. Mais voilà, pour moi, névrosée de l’orthographe et de la conjugaison, j’ai trouvé qu’il y en avait un tout petit peu trop et c’est un truc qui, à mes yeux et malgré tout le bien que je pense de ce roman, le rend moins crédible en tant que potentielle révélation de l’année. Donc, à mon humble avis, une petite relecture pour correction ne serait pas superflue, surtout à l’occasion de la sortie papier !
Bon, terminons tout de même sur une notre positive en rappelant que malgré ces détails, j’ai surkiffé, et je remercie bien chaleureusement Hieronymus lui-même, sans qui je serais peut-être passée à côté de cet excellent moment de lecture, et que j’encourage avec enthousiasme à continuer sur cette voie ! (un Stephen King français, ça serait trop la classe, non ?)

jeudi 19 janvier 2012

A comme Association, tome 1 - Erik L'Homme


La pâle lumière des ténèbres
JJasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra secrète de l'Association. L'organisation a repéré chez lui des aptitudes certaines pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire. Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue. Attention au retour du jet d'ail !
Mon avis
Encore une série pour laquelle j’ai fait aveuglément confiance à l’engouement général. À force de lire A comme Association par-ci, A comme Association par-là, je me suis dit, bon sang, faut vraiment que je tente le coup, d’autant plus que mes premières rencontres avec Erik L’Homme et Pierre Bottero, qui se sont associés pour écrire cette série, ont été plutôt réussies.
Ben là, bon… comment dire ? Déjà, le début n’est pas très prometteur. Jasper, le jeune héros de ce tome, est plutôt exaspérant avec son humour très… heu… comment qu’on dit déjà ? Relou ? Ouais, c’est ça. Bon, c’est un garçon plutôt sympa, mais le genre ado loser qui en fait un peu trop, c’est vite barbant (comme dans la vrai vie, oui oui).
On nage en plein dans le monde de l’ésotérisme, de la magie, de la sorcellerie, des créatures surnaturelles, on a même droit à tous les détails techniques sur la façon de créer un sort. C’est intéressant, mais trop de détails tuent le détail, et on se croirait presque dans le grimoire des sœurs Halliwell (avec jeux de mots moisis en prime).
Pour ce qui est de l’histoire, elle devient à peu près intéressante autour de la centième page (sur 150 pages et des brouettes). Avant ça, il se passe des choses, quand même, mais bon, j’ai eu du mal à m’y intéresser vraiment et à me laisser prendre par les aventures de Jasper. Bon, d’accord, c’est le début d’une série, faut poser les bases, présenter la situation, les personnages, tout ça. Bon allez, juste pour voir, je tenterai la lecture du second tome (narré cette fois par Ombe, la "collègue" canon de Jasper), mais heu… pas tout de suite (j’ai poney).

mercredi 18 janvier 2012

L'ange de la nuit, tome 3 - Brent Weeks


Au-delà des ombres
Cénaria est un royaume brisé où règnent la famine et le désespoir. Il n'est plus défendu que par une armée misérable. Au nord, le nouveau Roi-dieu a un plan. C'est de la pure démence mais, s'il parvient à le réaliser, personne ne pourra plus l'arrêter. Pour sauver ses amis, et peut-être même ses ennemis, Kylar doit accomplir l'impossible: assassiner une déesse. S'il échoue, il condamnera la moitié d'un continent. S'il réussit, il perdra tout ce à quoi il tient.
Mon avis
Au-delà des ombres est le troisième tome de la trilogie L’ange de la nuit et fait suite à Le choix des ombres, dévoré il y a peu. On peut dire que j’ai pris mon temps pour l’apprécier celui-là ! En même temps, j’étais pas bien pressée de quitter Kylar et ce monde de ouf que nous a construit Brent Weeks. Il y a quelques lectrices susceptibles de passer par là qui envisagent de lire cette fantastique trilogie, j’éviterai donc d’en dire trop sur le dénouement. Je dirai juste que ce dernier tome est tout à fait à la hauteur de ce que nous laissent espérer les deux précédents. L’intrigue avance à un rythme effréné et de nombreux détails prennent tout leur sens. Tous les détails, en fait, même des trucs qui datent du premier tome. Tout s’emboîte parfaitement, un vrai bonheur.
Pour faire un bilan de la trilogie, je dirais que son succès est bien mérité. On reste bien sûr dans de la fantasy assez classique, mais avec un bon mélange de dark fantasy et d’heroic fantasy rehaussé par des personnages aussi divers que variés, des très très méchants, des très très gentils, des gentils qui se croient méchants et des méchants qui se demandent s’ils ne feraient pas mieux de devenir gentils, beaucoup d’humour, un peu de romance, et surtout, surtout… de beaux mâles musclés (et quelques gonzesses trop bonnasses mais bon, il en faut pour tous les goûts).
Et maintenant, j’ai hâte de commencer la nouvelle série de Brent Weeks, Le prisme noir, qui apparemment promet elle aussi de belles aventures…

lundi 9 janvier 2012

Âmes perdues - Poppy Z. Brite


À quinze ans, Nothing, adolescent rebelle et mal dans sa peau, s'enfuit de chez ses parents. Sa route croise celle des Lost Souls, créatures étranges, vêtues de noir, qui boivent une liqueur au goût de sang. Insatiables, sensuels, sauvages, ce sont des prédateurs sans loi qui n'obéissent qu'à leurs instincts. Avec Molochai, Twig et Zillah, Nothing part en quête d'amour, de sexe et de violence au son de longs riffs lancinants dans les boîtes punk de La Nouvelle-Orléans, et découvre la vérité sur ses origines... Poppy Z. Brite nous entraîne dans un univers noir où les vampires profitent de leur immortalité pour s'adonner à toutes les perversions et braver tous les interdits de la société puritaine américaine. (Commentaire personnel : celui qui a écrit ce résumé s’est un peu mélangé les pinceaux dans l’histoire… Mais bon, disons que globalement, ça résume bien l’ambiance…).
Mon avis
Poppy Z. Brite sait allier horreur et poésie avec un naturel effrayant. Elle sait manier les mots avec subtilité et les émotions de son lecteur avec talent. Elle sait donner une atmosphère toute particulière à ses histoires, une atmosphère chaleureuse et intimiste, comme si on était en train de l’écouter la raconter de vive voix, blottis sous le porche d’une maison perdue dans la chaleur humide des bayous.
Elle aime ses personnages, Poppy. Elle les décrit avec amour et tendresse, même quand ils font des choses terribles.
Parce que oui, ne vous y trompez pas : si c’est de la poésie douce et langoureuse que vous recherchez, oubliez tout de suite. De même si vous cherchez de la bit-lit avec de beaux mâles affriolants (ou fadasses, au choix), s'éprenant de jeunes filles caractérielles. Chez Poppy, ça saigne à flots, ça dévore, ça déchire les chairs, ça fouit les entrailles. Ça hurle, ça gémit de douleur, ça souffre atrocement. Ça boit, ça se drogue, ça gerbe. Les vampires sont de vrais vampires, qui massacrent sans états d'âme. Ils baisent sans ce soucier de ce qu'ils baisent, du moment que c'est à leur goût. En résumé, c’est crade. Mais bizarrement, c’est beau !

jeudi 5 janvier 2012

Le faire ou mourir - Claire-Lise Marguier


Vus de l'extérieur, ils faisaient plutôt peur, ceux de la bande à Samy, avec leurs coupes de cheveux étranges, leurs vêtements noirs, leurs piercings... Mais le jour où les skateurs s'en sont pris au nouveau du collège, Dam, avec son physique de frite molle, c'est Samy qui s'est interposé et lui a sauvé la mise. Et c'est comme ça qu'ils se sont rencontrés et que l'histoire a commencé. Samy a essuyé le sang qui coulait de la tempe de Dam, avec sa manche noire. C'était la première fois que quelqu'un le touchait avec autant de douceur...
Mon avis
Il faut se faire au style, mais une fois dépassé ça, on plonge dans une histoire superbe et émouvante, qu'on ne peut plus quitter tant qu'on ne l'a pas terminée. Elle est racontée par Damien, adolescent hypersensible et torturé, mal aimé par sa famille et souvent molesté par ses camarades d’école. Il navigue discrètement dans sa vie en essayant tant bien que mal de slalomer entre les mauvais coups, jusqu’au jour où il rencontre Samy et sa bande de gothiques au cœur tendre. Ils deviennent très vite sa bouée de sauvetage, en particulier Samy, son ami et bien plus encore. Mais bien évidemment, rien n’est simple dans la vie, surtout quand on a seize ans, qu’on se cherche, que des émotions trop fortes menacent d’exploser en permanence, et quand des parents sans facultés de compréhension ni de patience s’en mêlent… sans parler de la connasse de grande sœur qui croit que le monde entier tourne autour de sa petite personne.
Tout ça est raconté avec une grande justesse, beaucoup d’émotion, et je me suis souvent retrouvée avec la boule au ventre. Une petite histoire bouleversante qui se lit d’une traite et de laquelle on ne ressort pas indemne.

mercredi 4 janvier 2012

Hush, hush - Becca Fitzpatrick


Dans la ville brumeuse de Portland, Nora tente de mener une vie ordinaire depuis la mort violente de son père quelques mois plus tôt. Lors d’un cours de biologie, elle fait la connaissance de Patch, qui vient d’arriver en ville. Il est séduisant, mystérieux, toutes les filles en sont folles, mais la vie de Nora est déjà bien trop remplie. Comment Patch peut-il en savoir autant sur son compte ? Pourquoi se retrouve-t-il toujours sur sa route quand elle cherche à l’éviter ? Alors que les deux adolescents se rapprochent, Nora prend peur. Un inconnu masqué attaque sa voiture, sa chambre est fouillée, mise à sac ; et quand elle appelle la police, tout est miraculeusement rentré dans l’ordre. Sans le savoir, Nora est devenue l’objet de la guerre qui agite les anges déchus et les Nephilim. Et en tombant amoureuse de Patch, elle va découvrir que la passion peut être fatale.
Mon avis
Une histoire assez basique mais sympathique et qui réserve quelques surprises, sans trop tomber dans la niaiserie. Après l’overdose de vampires et de loups-garous puis une petite plongée parmi les fées, me voici maintenant chez les anges, qui font une des seules originalités de cette histoire. À part ça, le mec super canon et super mystérieux : il y est. La jeune fille au caractère bien trempé et au passé un peu difficile : elle y est aussi. L’histoire d’amour impossible mais évidente : on l’a également. Le prétendant secondaire trop canon aussi mais tout le contraire du prétendant principal, c’est ok. N’oublions pas la meilleure amie un peu frappée mais super sympa. Viennent ensuite les ennemis qui font trop peur mais qu’on sait pas qui c’est (enfin, l’héroïne, elle, ne sait pas qui c’est, quoiqu’elle a quelques doutes). Et voilà, je me suis encore fait avoir par un roman pour midinettes ! M’enfin, je dis ça, mais ça me plaît, tu t’en doutes bien. Et n’omettons pas de mentionner la couverture que je pourrais contempler des heures durant.
La fin est assez prévisible, mais la lecture reste agréable et j’ai quand même envie de savoir la suite… même si j’ai du mal à imaginer ce qu’il pourrait y avoir ensuite, à part une histoire d’amour qui pourrait risquer de sombrer dans la mièvrerie… Mais bon, qui lira verra!

mardi 3 janvier 2012

L'ange de la nuit, tome 2 - Brent Weeks


Le choix des ombres
Kylar Stern a renoncé à sa vie d'assassin. Son maître Durzo et son meilleur ami Logan Gyre, l'héritier du trône, ont trouvé la mort au cours de l'invasion brutale du pays par les armées du Roi-dieu. Kylar part s'installer dans une autre ville, fait de nouvelles rencontres et change de métier. Mais lorsqu'il apprend que Logan est toujours vivant, prisonnier dans une prison infâme où il doit cacher son identité, Kylar est confronté à un terrible dilemme : abandonner la voie des ombres à tout jamais et vivre heureux avec sa petite famille, ou bien replonger dans la violence et mettre à profit ses talents mortels pour sauver son pays et son ami... au risque de tout perdre.
Mon avis
Second tome de la trilogie l’Ange de la nuit, Le choix des ombres fait suite à La voie des ombres. Autant j’avais beaucoup apprécié le premier tome, malgré quelques petites réserves dues à la complexité de l’histoire et à quelques difficultés pour m’y plonger, autant là, je n’ai aucune réserve, j’ai kiffé grave et, une fois n’est pas coutume, je suis encore tombée amoureuse. Kylar a pris de la maturité et fait des choix, mais malheureusement pour lui, son destin de l’entend pas ainsi. Et bien heureusement pour moi, lectrice avide de mâles forts et musclés : le laisser devenir un simple commerçant aurait été un beau gâchis !
Dans ce tome, l’histoire est toujours aussi complexe mais on sent l’auteur plus à l’aise avec son intrigue et ses personnages, et tout s’enchaîne sans jamais faiblir, et avec de bonnes surprises (et des mauvaises, souvent, mais sinon ça ne serait pas aussi palpitant).
Le troisième tome promet des aventures tout aussi palpitantes, des intrigues encore plus prenantes et un final explosif. Une petite pause Clearasil® (*), et je m’y mets !
PS : au fait, si c'est pas encore fait, bonne année, hein, je vais pas faire un article exprès (j'en bouffe assez au taff), mais le cœur y est.
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