dimanche 28 octobre 2007

Un récit qui donne un beau visage - Jørn Riel


Dans ce premier tome d'une trilogie désormais célèbre, La maison de mes pères, Jørn Riel nous fait découvrir l'enfance d'Agojaraq, jene métis eskimo entouré de ses cinq pères possibles et de sa vieille nourrice Aviaja. Dans ce Grand Nord canadien empreint de la culture eskimo qui nous est ici donnée à découvrir, Jørn Riel compose une galerie de personnages aussi pittoresques et savoureux que ceux que ceux qui nous ont ravis et enchantés à la lecture de ses fameux "racontars". Tendresse et humour conjugués font de ce livre et des deux qui vont le suivre des chefs-d'oeuvre de gaieté littéraire, denrée rare entre toutes!
Mon avis
Il s'agit du premier tome d'une trilogie, La maison de mes pères, dans lequel un jeune eskimo (NB : pour ceux que comme moi le terme d'eskimo choquerait, je ne fais que reprendre les termes de l'auteur...) raconte des anecdotes qui ont marqué son enfance plutôt atypique. Tout comme dans La passion secrète de Fjordur, on trouve ici des situations surprenantes, un humour franc et un naturel déconcertant, des personnages variés et attachants, des paysages frigorifiants et des coutumes chaleureuses, bref, un petit délice de bonne humeur et de pitreries en tous genres.

dimanche 21 octobre 2007

Je suis une légende - Richard Matheson


Comme vous, il croyait que les vampires ne hantaient que les mythes de l'Europe centrale et la littérature d'épouvante. Comme vous, il se trompait. Il est aujourd'hui l'ultime survivant d'une étrange épidémie qui a fait subir à l'humanité une mutation irréversible : le virus (en fait l'éditeur raconte n'importe quoi, c'est une bactérie) qui contraint les hommes à se nourrir de sang les empêche aussi de mourir tout à fait et les oblige à fuir les rayons du soleil. Ainsi, chaque jour, Robert Neville doit organiser sa survie et chaque nuit subir les assauts des demi-morts affamés. Mais l'horreur atteint son paroysme lorsqu'il doit résister à l'appel suppliant de la femme qu'il aime...
C'était Charlton Heston qui incarnait à l'écran Le Survivant.
Mon avis
J'ai englouti ce livre en une journée (bon, il est pas bien épais mais j'avais quand même autre chose à faire à côté...), et pourtant j'ai du mal à dire s'il m'a vraiment plu ou pas. Il est plutôt étrange, un peu surprenant, peut-être un peu dérangeant aussi, je ne saurais vraiment le dire... Pourtant ce n'est qu'une approche parmi tant d'autres du mythe des vampires.
Mais il a quelque chose de vraiment original par rapport aux autres : il ne cherche pas vraiment à dépeindre la personnalité de ces créatures, leurs habitudes, leur psychologie, mais il cherche surtout à trouver une explication à ce "mal". Et il a opté pour l'explication scientifique, et il faut bien admettre que cette explication pourrait tenir la route. Ce roman date de 1954 et pourtant, foi de technicienne de laboratoire, les éléments scientifiques y sont vraiment très concordants. Ce roman aurait pu être écrit de nos jours, il aurait difficilement pu être mieux documenté...
Bon, il n'y a pas non plus que ça, on partage aussi l'histoire de Robert Neville, le seul rescapé de cette grande épidémie, on vit sa lutte pour survivre dans ce monde où il est maintenant seul contre tous, entouré des bêtes sauvages qui jadis étaient ses voisins... C'est un peu sordide, c'est sombre, parfois triste, jamais joyeux, mais je crois qu'au final, j'ai bien aimé ce livre.

samedi 20 octobre 2007

Autobiographie d'une Courgette - Gilles Paris


"Depuis tout petit, je veux tuer le ciel à cause de maman qui me dit souvent :
- Le ciel, ma Courgette, c'est grand pour nous rappeler qu'on est pas grand chose dessous.
- La vie, ça ressemble en pire à tout ce gris du ciel avec ces saloperies de nuages qui pissent que du malheur.
- Tous les hommes ont la tête dans les nuages. Qu'ils y restent donc, comme ton abruti de père qui est parti faire le tour du monde avec une poule.
Des fois, maman dit n'importe quoi..."
Ainsi commence l'histoire de Courgette, un petit garçon de neuf ans, qui à défaut de tuer le ciel, tue accidentellement sa mère. Placé dans une maison d'accueil, il d'écouvre l'amitié et les prémices des amours enfantines.
Entre fous rires et larmes, naïveté et émotion, l'apprentissage d'une vie...
Mon avis
Celui-là, jamais entendu parler avant de tomber par hasard desus à la bibliothèque et de le prendre faute de trouver ceux que j'avais déjà en tête. Et je me dis que des fois, le hasard fait vraiment bien les choses, parce que vraiment, ce roman mérite d'être élu coup de coeur du mois au même titre que Cellulaire (même si ça n'a vraiment rien à voir...).
Rien à voir non plus avec l'exécrable Autobiographie d'une tueuse... Cette autobiographie-là (autobiographie fictive hein, c'est un roman) est celle d'un enfant, Courgette, qui raconte comment il s'est retrouvé dans un foyer pour enfants et sa vie au sein de ce foyer. C'est raconté avec la naïveté et la franchise propres à un enfant d'à peine dix ans. C'est drôle, c'est tendre, parfois émouvant, c'est tout simplement une petite merveille de bonheur.
Ça fait du bien, tout simplement.

mercredi 17 octobre 2007

Cellulaire - Stephen King


Si votre portable sonne,
surtout ne répondez plus.
L'enfer est au bout de la ligne.
Mon avis
Cher Stephen (mon héros, mon idole),
Oui, j'avoue, depuis quelque temps je t'avais délaissé (je te tutoie hein, après tout chez les anglophones c'est kif-kif). J'ai même honteusement laissé tomber la série de La Tour sombre il y a quelque chose comme un an, alors que j'en étais à la moitié du 7e tome, le dernier, ce qui me fait des milliers de pages à relire, j'ai honte... Mais je les relirai, parce que c'est vraiment un monument (puis surtout je suis amoureuse de Roland).
Bref, aujourd'hui c'est pas pour ça que je t'écris.
Aujourd'hui je t'écris juste pour te dire que je viens de terminer ton dernier roman (du moins je crois que c'est le dernier, du moins c'est un très récent), et que encore une fois, je ne suis pas déçue. Je dirais même que je suis plus que satisfaite. Allez, soyons francs, je suis aux anges... ça faisait longtemps qu'on s'était pas vus mais c'est comme si on ne s'était pas quittés. J'ai retrouvé ta plume incomparable (avec peut-être une petite touche de subtilité en plus par rapport à avant?), ton petit humour toujours bien placé, tes histoires tordues comme je les aime, ton talent pour me faire vivre à l'intérieur de tes personnages, puis il faut le dire, ton goût incomparable pour les boyaux et autres trucs sanguinolents (mais toujours sans excès, pile poil ce qu'il faut).
Alors moi je dis, tu mérites d'être élu coup de cœur du mois avec ce bouquin, même si le mois est pas encore fini.
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