vendredi 27 février 2015

Demonica, tome 1 - Larissa Ione


Plaisir déchaîné
Il est un endroit où l’extase peut vous coûter la vie.
Tayla Mancuso est tueuse de démons. Mais sa vie bascule le jour où elle se réveille, grièvement blessée, dans un hôpital peu commun. Eidolon, le chirurgien qui lui sauve la vie est un incube et, malgré la haine qu’elle voue à son espèce, la jeune femme ne peut résister à ses charmes…
Tayla est alors confrontée à un terrible dilemme : trahir les siens ou l’homme qui la fait se consumer de désir ?
Mais la séduisante tueuse n’est pas la seule à être en émoi. Et la fascination d’Eidolon pour cette ennemie jurée pourrait bien coûter la vie au démon.
D’autant qu’il ne devrait pas perdre son temps avec une humaine : la folie va l’emporter s’il ne trouve pas une compagne démoniaque au plus vite. Eidolon pourrait-il oser l’impensable et s’offrir corps et âme à la tueuse ?
Mon avis
*Flashback – lu en août 2014*
Encore un livre d’urban fantasy qui ne révolutionne pas le genre, mais qui se laisse plaisamment lire, même si cette manie de trouver le moindre prétexte à des scènes érotiques, voire pornographiques, tend parfois vers le ridicule. Parce que oui, on sait bien que dans ce genre de séries on va forcément bouffer de l’héroïne couillue et chaudasse, du beau mâle musclé qui pue les phéromones et de l’extase qui fait exploser la foufoune en plein de petites étoiles (quoique là, justement, pas toujours), mais des fois, il y en a qui en font un tout petit peu trop. Comme ici. Mais bon, c’est un choix, et les scènes sessuelles ne sont pas si mauvaises, alors ça passe.
Côté personnages, comme je le disais, on a donc l’héroïne couillue et chaudasse qui a ce petit truc que personne d’autre n’a dans le monde entier et qui chamboule complètement ses convictions, le mec absolument irrésistible mais qu’il faut absolument qu’elle lui résiste mais qui chamboule complètement ses convictions, le camp traître auquel elle est totalement loyale mais qui devient trop méchant et qui chamboule complètement ses convictions, et tout. Pour le coup, j’ai plus accroché aux personnages secondaires, qui se sont avérés bien mieux développés et un peu plus surprenants. Cela dit, j’ai pas détesté Eidolon, un personnage mature qui se bat et se débat pour résister à sa nature profonde, ni même Tayla qui, une fois dépassé le stade tête à claques qui ne veut rien comprendre, devient un personnage plutôt complexe que j’ai aimé voir évoluer.
Quant au côté démons, qui change déjà des vampires, je l’ai trouvé plutôt bien développé, bien qu’un peu trop tourné vers les démons incubes, mais bon, comme le beau mâle principal en est, forcément… Et puis, évidemment, un livre intitulé Plaisir déchaîné serait difficilement crédible s’il ne mettait en scène que des démons à pustules ou dévoreurs de chatons. C’est pas comme si on n’était pas prévenus !
Pour finir, un petit mot sur l’histoire, qui, quand nos héros ne sont pas occupés à s’accoupler, est plutôt bien conçue et offre de nombreux rebondissements et révélations. De la fantasy urbaine de base qui ne crée pas de surprise mais qui au moins fait ce qu’on attend d’elle !

mercredi 25 février 2015

Les sept clefs du pouvoir, tome 1 - Garth Nix


Lundi mystérieux
Le premier jour, il y eut une énigme.
En ce premier jour dans son nouveau collège, les choses ne se présentent pas très bien pour Arthur Penhaligon. Tenu de participer au cross hebdomadaire, il est terrassé par une crise d'asthme. C'est alors que deux hommes à l'allure très étrange surgissent pour lui remettre une clef en forme d'aiguille d'horloge qui lui permet de respirer. Mais cette clef qui maintient Arthur en vie semble propager également une maladie virale meurtrière. Et elle intéresse beaucoup trop de monde, notamment le terrifiant monsieur Lundi. Venu d'un autre univers, escorté par ses Vengeurs aux ailes maculées de sang et ses Rapporteurs à tête de molosse, il est prêt à tout pour reprendre la Clef, y compris à supprimer Arthur et son entourage...
Mon avis
Voilà une série et un auteur dont je n’avais jamais entendu parler, jusqu’à ce que ce livre me tombe entre les mains. En lisant le résumé, je m’attendais à beaucoup de choses, ce à quoi on s’attend habituellement dans une série fantastique dédiée à la jeunesse de nos jours.
Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est cette atmosphère toute particulière que Garth Nix a su donner à son récit. Elle m’a tout d’abord fait penser à celle qu’on trouve dans le diptyque Incarceron de Catherine Fisher, mais en moins sombre, moins glauque. Un peu plus léger et plus proche de ce qu’on trouve dans certains contes. En fait, il m’est assez difficile de décrire cette atmosphère, il faut s’y plonger pour la ressentir. Dans tous les cas, elle fait une grande partie de l’originalité de ce récit, qui pour le coup sort du lot de toute la littérature jeunesse disponible aujourd’hui. Un vrai petit régal.
Concernant le reste, on a une histoire qui démarre au quart de tour mais qui souffre de quelques petites longueurs par la suite, indispensables cependant pour mettre en place l’univers très complexe que nous sert l’auteur. C’est un peu dur à suivre au début, mais on finit par se laisser embarquer dans ce monde sans queue ni tête au premier abord, mais en réalité construit avec un réel sens du détail. Tout trouve son explication, chaque description est imagée à la perfection, on vit chaque scène comme si on y était.
Les personnages sont divers et hauts en couleurs, développés avec le même sens du détail, sans pour autant y passer trois pages. Assez paradoxalement, Arthur, le personnage principal, est l’un des plus simples en termes de personnalité, mais n’en reste pas moins un héros dont on se plait à suivre les aventures pour le moins rocambolesques.
Une belle petite découverte que ce livre et son auteur au talent de conteur indéniable !

mardi 24 février 2015

Les Macchabs, tome 2 - Ty Drago


La reine des Macchabs
Vous ne connaissez pas les Macchabs ? Tant mieux pour vous ! Car seule une poignée d’adolescents, appelés les Clairvoyants, peuvent les voir tel qu’ils sont : des cadavres puants animés par des entités venues d’ailleurs et qui veulent tous nous éradiquer… Ces ados sont devenus un véritable commando, auto-baptisé les Fossoyeurs. Grâce au jeune Will, ils sont parvenus à éliminer le Maitre des Macchabs. Mais le combat est loin d’être gagne?. Car arrive aussitôt leur Reine, plus redoutable encore. D’autant plus redoutable qu’elle endosse l’identité de Lilith Cavanaugh, responsable des Affaires Civiles de la ville de Philadelphie. Or, la mère de Will vient de recevoir un colis envoyé il y a quelques années par son défunt mari, Karl Ritter, le seul adulte qui ait jamais été capable de voir les Macchabs. Dans ce colis, destiné à Will, Karl dévoile toute la vérité. Susan, qui n’a pas eu la moindre nouvelle de son fils depuis quatre mois, ne sait pas vers qui se tourner… et elle commet une terrible erreur. Elle décide de rendre l’affaire publique en se confiant à une certaine Lilith Cavanaugh…
Mon avis
En digne suite de L’éveil des Macchabs, ce second tome, s’il ne bénéficie plus de l’effet de surprise du premier, reste dans la lignée avec un récit dynamique et une plume fluide et efficace. Cependant, on a passé l’intro et on entre réellement dans le vif du sujet. Et pour être vif, c’est vif ! Pas le temps de s’ennuyer, tout juste le temps de reprendre son souffle entre deux actions ou coups de théâtre, ce second tome est mené tambour battant et, si j’ai aimé suivre Will, l’ado tout ce qu’il y a de plus banal dont la vie bascule du jour au lendemain dans le premier tome, j’ai adoré le voir gagner en assurance et en maturité dans ce second tome (et en plus, maintenant il n’a plus que 17 ans de moins que moi).
Du côté de l’histoire, on en apprend plus sur les Macchabs, leurs origines et leurs desseins, leurs forces et leurs faiblesses, et surtout on fait connaissance avec leur reine, autrement plus coriace que son prédécesseur le présentateur télé et aux ambitions démesurées. Un ennemi à la mesure de nos petits Fossoyeurs, qui ne sera pas facile à éradiquer mais qui promet bien des retournements de situations, affrontements et délicieuses inventions de leur cru.
Encore une fois, les personnages secondaires n’ont pas été oubliés. Si, par la force des choses, on a très peu l’occasion de côtoyer Sharyn pile électrique et combattante hors pair, c’est avec plaisir qu’on fait un peu plus connaissance avec Tom, son frère et chef des Fossoyeurs, jeune homme fort et aux lourdes responsabilités, mais qui reste un personnage vulnérable et attachant. Sans oublier Dave, l’armoire à glace qui semble parfois manquer de neurones mais qui n’en reste pas moins, lui aussi, un personnage attachant et aux nombreuses qualités.
En bref, une suite prometteuse qui confirme la qualité de cette série sympathique dont j’ai hâte de découvrir la suite !
Encore une fois, merci à Babelio et aux Éditions Bayard pour cette chouette découverte !

dimanche 22 février 2015

C'est Sunyday ! (#20)

Aujourd'hui, nous honorons Jeremy Renner, connu notamment pour le rôle de Hawkeye, agent du SHIELD, ainsi que de Jason Bourne 2.0.
Certaines diront qu'il n'est pas si beau que ça, mais moi j'aime bien sa tronche. Et puis, il se montre pas beaucoup, mais on devine sous ses vêtements qu'il a un corps de rêve... ses fesses semblent d'ailleurs faire pas mal parler d'elles sur internet.
La preuve en images...










vendredi 20 février 2015

Finisterrae, tome 1 - Jeanne Bocquenet-Carle


Tu garderas le secret
Katell, 15 ans, et ses frères emménagent brutalement avec leur mère en Bretagne, une région qu’elle a désertée vingt ans auparavant. Ils s’installent au Menez Hom, sur les terres de leur grand-mère Maria, morte dans de mystérieuses conditions. Là Katell est initiée aux croyances druidiques. Elle tombe sous le charme de Tristan, un jeune surfeur, et se lie avec Nolwenn au lycée. Bientôt des hommes armés, à la recherche de « la pierre de la destinée », menacent sa famille. Katell maîtrisera-t-elle les forces de l’esprit pour les repousser ?
Mon avis
*Flashback – lu en août 2014*
Il y a des fois comme ça, où tu fais un détour par le rayon livres du supermarché en te disant que comme d’habitude il n’y aura que les best-sellers fadasses du moment, mais t’y vas quand même, parce que t’aimes bien regarder les livres. Et puis, tu tombes sur un titre et une couverture qui te font de l’œil, alors tu prends, sans même regarder la quatrième. Deux fois sur trois, tu tombes sur une bouse ou, au mieux, un truc pas trop mauvais mais pas vraiment transcendant. Et puis, l’autre fois sur trois, t’as une jolie petite surprise que tu engloutis d’une traite entre midi et 18h (quand t’es en vacances, quoi). Finisterrae, c’est ça.
J’ai mis le grappin dessus sans trop savoir à quoi m’attendre, juste parce le titre, c’est mon pays.
Bon, ne nous leurrons pas, ça reste une histoire destinée à la jeunesse et qui l’affiche clairement : une héroïne ado un peu rebelle sur les bords sans être bien méchante mais qu’on a parfois envie de secouer pour lui faire sortir ces foutues hormones par les oreilles, des personnages assez caricaturaux de manière générale, quelques d’amourettes fulgurantes et sources de tracas, une pointe de stéréotypes usés jusqu’à la corde tellement on en a déjà bouffé… S’il n’y avait pas cette histoire dynamique et rafraîchissante racontée sur fond de paysages de la pointe bretonne, oui, ces petits défauts auraient facilement tout gâché. Mais je me suis tellement laissé prendre par les aventures de la jeune Katell et de ses acolytes que j’ai fini par ne plus y faire attention et me laisser glisser tout simplement dans la peau de ces ados qui restent finalement très sympathiques.
Du côté de l’intrigue, on a quelque chose de bien fichu dans lequel les anciennes traditions bretonnes et la jeunesse d’aujourd’hui viennent se téléscoper, ce qui ne se fait pas sans étincelles, mais donne beaucoup de petites scènes sympa, beaucoup de rebondissements et pas mal de mystères qui promettent bien des choses pour la suite, qui j’espère ne va pas tarder à sortir !

mercredi 18 février 2015

Apocalypsis, tome 2 - Eli Esseriam


Cavalier rouge : Edo
La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?
« Je me suis éloigné tranquillement et, dans mon sillage, le ciel continuait de se déchaîner, la terre n’en finissait pas de se lézarder, d’éclater comme un fruit trop mûr. La nuit avait l’air d’un trou béant qui avalait tout.
Je suis remonté sur ma moto et j’aurais pu jurer que, sous sa roue arrière, le bitume crevait. Les flammes couraient derrière moi et embrasaient les vignes, les arbres, les maisons. Pas pour me rattraper et m’allumer. Plutôt pour m’escorter. La traîne de la mariée, la dentelle en moins, les cris et la mort en plus. Après moi, le déluge, comme dirait l’autre. L’autre, en l’occurrence, c’était moi. »
Mon avis
*Flashback – lu en décembre 2013*
Après la très légère déception du tome 1, voilà exactement ce à quoi je m’attendais avant de commencer cette série. Ce second tome est porté par Edo, le Cavalier rouge, ou la Guerre. Edo est un jeune homme qui en a chié, qui en chie encore mais qui fait ce qu’il peut pour s’en sortir. C’est un personnage violent, brutal, sans concession, et en même temps tendre et bourré d’humanité. J’ai passé les quelques heures qu’a duré ma lecture à serrer les dents, à m’en faire pour lui, à l’encourager, la boule au ventre et souvent la larme à l’œil. Je me suis attachée à lui sans réserve et c’est avec angoisse que j’ai vu le nombre de pages restantes diminuer à vue d’œil… la seule déception que j’ai ressentie en refermant le livre c’est celle de ne pas en avoir encore un peu plus à me mettre sous la dent (malgré les trois tomes qui suivent… mais je savais qu’Edo n’y serait pas, ou très peu).
En bref, un réel coup de cœur pour ce second tome, essentiellement grâce à son personnage principal, mais aussi l’histoire, rythmée et pleine de rebondissements, l’ambiance, sombre et violente et pourtant pleine d’humanité, et les personnages secondaires, qui n’ont pas été oubliés et sont construits à la perfection.

lundi 16 février 2015

Les Macchabs, tome 1 - Ty Drago


L’éveil des Macchabs
William Ritter, 12 ans, mène une vie normale. Jusqu’au jour où il s’aperçoit que son voisin, pourtant bien vivant, a l’aspect d’un cadavre : les yeux hors des orbites, la peau en putréfaction… Horrifié, Will se précipite au collège, où le même phénomène se reproduit : un certain nombre de professeurs sont devenus des macchabées, eux aussi ! Le garçon, terrifié, est rapidement repéré par ces espèces de zombies, que personne d’autre que lui ne semble voir. Personne, sauf Helen, une camarade de classe, qui lui sauve la vie et l’entraîne dans une fuite éperdue à travers les rues de Philadelphie. Pour Will, le cauchemar ne fait que commencer.
Mon avis
Quand Babelio m’a proposé de recevoir ce livre (accompagné du tome suivant), je me suis dit moui, une histoire de zombies pour la jeunesse, ça va certainement être un peu simplet, mais sympa à lire, alors allons-y.
Eh bien, j’ai été agréablement surprise. Malgré une histoire effectivement ciblée jeunesse, avec un personnage principal, le narrateur, âgé de douze ans, on a là quelque chose d’un peu plus complexe que « moi zombie, toi chair fraîche, moi manger toi ». Si ça reste assez manichéen, les personnages, aussi bien les gentils que les méchants, sont très bien développés et leurs interactions réservent toujours quelques surprises. L’intrigue de fond n’a, contrairement à ce que je pensais au premier abord, rien à voir avec des zombies, mais est bien plus recherchée et jouit d’une certaine originalité. Ce tome est clairement une introduction ; il s’y passe beaucoup de choses, mais on a assez peu de révélations, qui sont données au compte-gouttes tout au long du livre, et c’est surtout dans le dernier quart qu’on commence réellement à comprendre le pourquoi et le comment de tout ça. Heureusement, l’action, omniprésente, permet d’avancer dans l’histoire sans s’impatienter…
Du côté de la forme, je crois que c’est là que j’ai eu la meilleure surprise. C’est très bien écrit – du moins, très bien traduit – et contrairement à ce que je crains souvent dans les ouvrages dédiés à la jeunesse, on n’a pas ici le style un peu neuneu qui veut s’adresser aux ados à la djeun’s et qui au final donne juste l’impression de les prendre pour des demeurés. L’auteur parle aux ados comme à des gens normaux, à des adultes, dans un style clair et précis et sans jamais tomber dans le ridicule, et ça fait du jeune Will, le narrateur, un personnage très crédible auquel on peut s’identifier, même avec 18 ans de plus que lui (gosh… j’aimerais être nulle en calcul mental), sans ressentir l’envie de lui en coller une.
Pour conclure, voilà donc une bonne série jeunesse qui commence très fort, bien conçue, originale et pêchue, qui ravira bien des ados, moi compris…
Merci Babelio et les Éditions Bayard !
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