samedi 28 avril 2012

Filles de Lune, tome 2 - Elisabeth Tremblay



La Montagne aux Sacrifices
Enfin libérée de l'emprise d'Alejandre et de Mélijna, Naïla n'est pas au bout de ses peines pour autant. La mauvaise volonté d'Alix à l'égard de son rôle de Cyldias perdure, menant sans cesse à la confrontation entre les deux êtres que tout sépare, mais devrait pourtant unir. Réussiront-ils à s'entendre, pour leur propre survie? En route pour la Montagne aux Sacrifices, où elle entrera en pleine possession de ses pouvoirs, Naïla fera la connaissance de Madox, un protecteur au passé mystérieux. De découvertes surprenantes en rencontres déplaisantes, l'Élue de la lignée maudite n'aspire bientôt plus qu'à une chose: rentrer chez elle et oublier la Terre des Anciens.
Mon avis
Voilà, comme prévu (voir tome 1), on est maintenant en plein dans le vif du sujet, et on peut dire que les actions, surprises, révélations et autres coups de théâtre ne se font pas désirer ! On retrouve là la même plume à la fois fluide et gracieuse d’Elisabeth Tremblay, qui nous fait voyager à travers le temps et l’espace comme si on y était, qui nous fait vivre l’histoire comme si on était dans la peau de ses personnages et qui nous fait serrer les dents comme si notre propre vie était en jeu.
Naïla poursuit son petit bout de chemin (enfin, pas si petit que ça) sur la Terre des Anciens, slalome difficilement entre les ennemis et complications diverses, apprend et comprend beaucoup de choses et prend des décisions difficiles. En somme, elle en prend encore plein les dents.
Si Alix reste un peu trop en retrait dans la majeure partie du livre, c’est avec grand plaisir qu’on fait plus ample connaissance avec Madox, dont la présence rafraîchissante fait du bien, après les bougonnements de son ami sus-cité (mais qui reste toujours aussi appétissant, vous en faites pas, les filles).
On en apprend tout de même pas mal sur ce dernier, qui n’est pas en reste question révélations renversantes, et on entrevoit de plus en plus toute la complexité de l’univers des Filles de Lune qui, contrairement à ce que je pensais après la lecture du premier tome, n’est pas si basique que ça… mais qui reste, grâce au talent narratif incontestable d’Elisabeth Tremblay, d’une facilité d’approche presque déconcertante.
Le final promet encore bien des aventures et à mon avis, vu comme c’est parti, la série (5 tomes en tout), sera bien vite engloutie !

lundi 23 avril 2012

Traverser la nuit - Martine Pouchain


Vilor est flic. Flic dans une toute petite ville où rien ne se passe. Et pourtant, le mal y pointe son nez comme partout : la preuve, il y a un meurtre. Pour Vilor, c'est important bien sûr cette histoire de meurtre, mais ce qui l'est tout autant, c'est Blanche, la fille du mort. Parce que tous les hommes tombent raides dingues rien qu'en la regardant, et que Vilor est un homme comme les autres...
Mon avis
Comme on dit, jamais deux sans trois, c’est grâce aux Éditions Sarbacane que j’ai fait cette délicieuse découverte, après L’enfant nucléaire et Le « Journal Infirme » de Clara Muller, et je les en remercie encore une fois.
J’ai beaucoup apprécié la lecture de Traverser la nuit, et je dois avouer que j’en suis la première surprise, d’abord parce qu’il y a les mots « flic » et « meurtre » dans le résumé. Et les romans policiers, c’est franchement pas mon truc. Bon, si j’ai accepté ce nouveau partenariat c’est quand même parce que j’espérais apprécier au moins un peu, et puis ça fait pas de mal de sortir de sa routine, de temps en temps. Mais je ne pensais vraiment pas accrocher autant. C’est un vrai délice que de lire Martine Pouchain jouer avec les mots, avec les subtilités de notre langue, mélangeant langage familier et langage soutenu avec une aisance toute naturelle et un humour à la fois exquis et un peu décalé. Je suis généralement plutôt amatrice des styles simples et sans trop de fioritures (d’où ma seconde réserve lorsque j’ai entamé l’ouvrage), mais là, c’est un vrai régal, car l’écriture reste tout de même très fluide et très imagée. Et les expressions et accents Picards n’enlèvent rien au charme, bien au contraire ! On se croirait accoudé au comptoir du café d’Etrenjoie à boire des bistouilles en compagnie de Fine qui nous raconterait elle-même l’histoire avec son accent à couper au couteau.
Venons-en à l’histoire, justement. Elle est narrée par Vilor, Victor pour les incultes, jeune lieutenant de la gendarmerie qui va se retrouver confronté à son premier meurtre, dans son village natal où il est retourné dès sa sortie de Melun. En dehors de l’enquête policière, c’est surtout l’occasion de rencontrer des personnages hauts en couleurs et de vivre avec eux le choc de ce drame dans un petit patelin où il ne se passe habituellement rien. Du moins, en apparence… car tout le monde ou presque, à Etrenjoie, à quelque chose à cacher, des secrets, des hontes, des regrets. Et puis il y a Blanche. Tous les hommes ou presque, à Etrenjoie, sont fous d’elle. Le mort étant son père, ça fait de nombreux suspects et autant de mobiles. L’intrigue semble assez facile au premier abord et pourtant, jusqu’à la fin je n’ai pu me décider quant au coupable idéal. Et c’est avec d’autant plus de stupéfaction qu’on découvre, à la toute fin, le fin mot de l’histoire.
Un roman plein de finesse, de tendresse, d'humour et d’humilité qui ravira même les détracteurs du roman policier (parole de membre acharnée du club) !

dimanche 22 avril 2012

La millième fois - Hieronymus Donnovan


Dans un futur très éloigné, Clyd, un presqu'homme au service des sages, s'apprête à lancer le programme le plus important du monde d'en haut. Pour la millième fois, déjà. Alors que la terre tremble de plus en plus, Clyd va une nouvelle fois suivre avec attention les lignes de code du logiciel donnant naissance à Elle. Elle, sa seule raison d'exister.
Mon avis
Ça fait déjà un petit moment que j’ai lu cette petite nouvelle de Hieronymus Donnovan, que j’avais préalablement découvert avec RealTV. En général je n’attends pas plus de quelques jours pour commenter les lectures, mais là, j’avoue que je ne savais pas trop quoi en dire. Non pas que je n’ai pas aimé, loin de là. Cette nouvelle, comme beaucoup de nouvelles, se lit très vite, d’une seule traite. On plonge sans introduction dans une atmosphère sombre et effroyable, dans un futur apocalyptique où les humains ne sont plus vraiment des êtres humains. Cette courte histoire avait un potentiel énorme, oscillant entre terreur et science-fiction, et si j’ai été déçue, c’est parce que c’est bien trop court ! L’idée aurait mérité un roman entier, pour en aborder toutes les subtilités, pour avoir une vue plus développée des personnages et de leur psychologie, du pourquoi et du comment de cette situation et de ce monde terriblement défiguré et ravagé.
Malgré le léger risque de frustration, je ne peux que te conseiller, cher adorateur adoratif, la lecture de ces quelques pages. La nouvelle n’est disponible qu’en format électronique pour le moment, mais même si tu n’as pas de liseuse, les yeux ne t’en tomberont pas si tu la lis sur ton ordinateur. Tu peux te la procurer pour la modique somme de 0,99€ par ici. Ça ne coupera pas ton porte-monnaie en deux et ça sera un coup de pouce sympa pour un auteur qui mérite de se faire connaître !

samedi 21 avril 2012

Filles de Lune, tome 1 - Elisabeth Tremblay


Naïla de Brume
À vingt-cinq ans, la vie de Naïla bascule. Sous le choc de son double deuil, elle accepte d’aider sa tante à rénover la maison familiale. Voilà donc la jeune femme de retour dans ce petit village en bordure du fleuve Saint-Laurent, où les innombrables souvenirs de vacances devraient lui apporter du réconfort. Mais une trouvaille faite dans le grenier de la maison ancestrale empêchera Naïla d’y trouver la quiétude tant espérée. Les découvertes troublantes se succèdent, remettant en question non seulement ses origines, mais aussi ses croyances et convictions.
Mon avis
Voilà encore une découverte tout à fait hasardeuse que je ne regrette point ! J’ai vraiment accroché à cette histoire, aux personnages, au style très fluide, et j’ai déjà hâte d’entamer la suite (ce que j’aurais probablement fait sans attendre si je n’avais pas reçu un service de presse entre temps).
Bon, c’est pas un sans faute, car il faut quand même admettre que c’est un peu long à se mettre en place, m’enfin c’est un premier tome, et c’est pas forcément évident de poser tout un monde de fantasy en 10 pages, d’autant qu’Elisabeth Tremblay a le mérite de faire ça très bien, on entre tout de suite dedans (une fois la grosse introduction passée, quoi) et on comprend très vite de quoi il retourne, sans se demander toutes les trois pages si on n’a pas encore manqué un épisode parce qu’on comprend walou au charabia tout biscornu.
Ici, on a de la fantasy simple, sans aller jusque dans le simplet, assez basique et plutôt faite pour les filles (personnage principal femelle, beau mâle musclé en perspective, tout ça), ce qui en fait du coup une lecture tout à fait abordable même par les habituels réfractaires au genre. Il y a de très bonnes idées, l’histoire a beaucoup de potentiel, et à mon avis la suite promet bien plus de mouvement et d’aventures palpitantes. Et j’ai bien hâte d’en savoir plus sur Alix (le nouvel homme de ma vie).

mardi 17 avril 2012

Gossip Girl, tome 1 - Cecily von Ziegesar



Ça fait tellement de bien de dire du mal
Bienvenue à New York, dans l'Upper East Side, où mes amis et moi vivons dans d'immenses et fabuleux appartements, où nous fréquentons les écoles privées les plus sélectes. Nous ne sommes pas toujours des modèles d'amabilité, mais nous avons le physique et la classe, ça compense. Bienvenue dans un monde de jalousie, d'envie et de trahison où se nouent et se dénouent les amours et les amitiés - le tout sous l'œil de lynx et la langue de p... de la mystérieuse Gossip Girl qui voit tout, entend tout et relate tout sur Internet. Plat de résistance : le retour du pensionnat de la sublime Serena après un an d'absence ; elle est la fille que tous les garçons désirent et que toutes les filles désirent être. Le petit monde d'Olivia, son ex-meilleure amie, et de ses inséparables copines risque fort d'être chamboulé. Olivia n'aura plus la vedette, elle ne sera plus la plus belle, la plus convoitée. Un vent de folie va souffler sur le monde de scandale et de commérages de ces pauvres petites filles riches !
Mon avis
Bon, en ce moment le neurone est un peu en panne et j’ai du mal à pondre des commentaires potables. Mais je vais quand même essayer, juste parce que c’est toi, cher adorateur en manque d’amour.
Gossip Girl, c’est une fille indéterminée (c’est peut-être même un mec, tiens) qui commente la vie de son petit quartier, l’Upper East Side, où il se passe plein de choses intéressantes : Bidule a une nouvelle robe à 3000 dollars, Truc essaie de coucher avec Machine, la sœur de Machin, qui bave sur Chouette, qui paraît-il a pondu un bâtard en France. Eh ouais, les ados c’est plus ce que c’était… Enfin, tout est dans le résumé, inutile de s’étendre.
Comme tu l’as certainement compris, c’est un genre de Sex and the City sauce teenagers pourris gâtés. Ben bizarrement, j’ai plutôt apprécié (peut-être grâce à la platitude momentanée de mon encéphalogramme, certes). C’est clairement destiné aux ados, mais Cecily von Ziegesar nous épargne généreusement les vierges nunuches, les gentils garçons mous du zizi et le vocabulaire d’analphabètes attardés (non, non, je ne vise personne, surtout pas Meg Cabot). On a beau ne pas être de ce monde-là, on se prend tout de même facilement au jeu et on suit les petites aventures de cette bande de jeunes qui se la jouent blasés avec un plaisir parfois un peu pervers (ouais, tu l’as bien mérité, ‘spèce de bi-atch !... comme on dit chez moi). C’est pas une grande révolution dans la littérature, mais ça fait quand même du bien.
Il paraît qu’une série télévisée en a été tirée, mais je ne suis pas trop au courant (moi oursonne, moi vivre dans caverne). Je serais bien curieuse de voir ce que ça donne ! (mais vu comme je suis toujours à la masse, on doit probablement déjà en être à la saison 5).

vendredi 13 avril 2012

Ramsès au pays des points-virgules - Pierre Thiry


Quelques jours avant Noël, Alice discute avec son oncle Sigismond, un bouquiniste érudit. Elle se moque de lui car il ne connait même pas J.-K. Rowling l'auteur d'Harry Potter. Elle évoque un roman qui aurait été écrit par un certain Jérôme Boisseau : «Ramsès au pays des points-virgules». L’oncle Sigismond n’en a jamais entendu parler. Osera-t-il avouer à sa nièce qu’il existe des écrivains dont il ignore tout? Ce roman, ce romancier existent-ils? Que raconte Ramsès au pays des points-virgules ? Qui en est le véritable auteur? Qui est le Ramsès dont il est ici question? Les réponses à toutes ces interrogations seront-elles dans ce livre? Ce volume s’adresse à tous les lecteurs de dix à cent dix ans. On y arpentera les méandres mystérieux du château de Baskerville, on y croisera Charles Hockolmess, le chat noir qui cite sans cesse Jean de La Fontaine. On y découvrira que le lecteur autant que l'auteur ont chacun leur rôle à jouer dans la naissance d'un livre. C'est particulièrement le cas de ce livre où le lecteur est invité à mettre son grain de sel.
Mon avis
En premier lieu, je tiens à remercier MarionF, encore une fois, pour m’avoir de nouveau généreusement fait profiter de l’un de ses livres voyageurs.
Je crois que celle-ci va être très courte. En fait, j’ai même du mal à dire si j’ai aimé ou pas. L’atmosphère loufoque qui règne dans ce livre est plutôt plaisante au début mais je l’ai trouvée un poil trop poussée, du coup j’ai vite fini par me lasser et par ne plus trouver ça très marrant.
Concernant l’histoire, je crois que je n’ai pas tout à fait compris où elle était censée en venir. D’ailleurs, ça fait trois jours que j’ai fini le livre et je dois avouer un peu honteusement que je ne me souviens plus trop de la fin… Il y a des passages amusants, des éléments d’intrigue intéressants, mais globalement je l’ai ressenti comme un joyeux foutoir sans queue ni tête. C’est peut-être intéressant d’un point de vue littéraire, quand on se plait à décortiquer consciencieusement les œuvres, mais pour moi, qui me contente de lire sans trop réfléchir et de vivre les histoires avec mes tripes bien plus qu’avec mon cerveau, l’exercice n’a pas vraiment été concluant.
En gros, ça passe le temps mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable.

dimanche 8 avril 2012

Abandon - Meg Cabot



Pierce, 17 ans, n'est pas morte. Ou plutôt elle n'est plus morte. Elle est revenue d'un séjour dans l'Au-delà, où elle n'a pas rencontré de lumière blanche, mais un jeune homme, John, à peine plus âgé qu'elle. Un jeune homme qui lui a proposé de partager l'éternité à ses côtés. Pierce a refusé. Elle lui a échappé. Mais pour combien de temps ?
Mon avis
J’avais pas mal entendu de Meg Cabot avant de lire Abandon, le premier (et dernier ?) que je lis d’elle. Et comment dire… c’est à la hauteur de sa réputation ! Avec cette histoire je m’attendais à quelque chose d’un peu plus mature que ce qu’elle semble pondre d’habitude, genre pour adolescentes de 16-17 ans mais tout à fait abordable par une attardée comme moi. Eh bien, visiblement, je ne suis encore pas assez attardée pour me laisser prendre au jeu.
Globalement, l’histoire est potable. Pierce s’est noyée il y a deux ans et a fait une expérience de mort imminente au cours de laquelle elle a fait connaissance avec le mystérieux et ténébreux (ténébreux de partout, sic) John. Depuis, sa vie n’est plus la même. C’est même plutôt la cata… Du coup, sa mère a décidé qu’elles retourneraient s’installer toutes les deux dans son île natale, Isla Huesos, située au large de la Floride (il me semble), où justement Pierce avait déjà fait une première et brève rencontre avec le fameux John.
Côté personnages, Pierce, malgré ce qu’elle semble elle-même penser, ne m’a pas semblé être plus mature ou réfléchie que les autres jeunes gens de son âge. Elle a juste un grain. John, supposé être une « créature sauvage », ténébreux, grand et musclé, avait tout le potentiel pour devenir un Beau Mâle Musclé. Il s’est révélé tellement fade que l’image qui en reste dans mon esprit est celle d’un ado gothique qui fait dans le cheveu gras en travers des yeux et le manteau de cuir qui lui tombe sur les épaules comme sur celles d’un épouvantail. Pas BMM du tout. Pour le fantasme, on repassera…
Et le style… d’accord, c’est orienté jeunesse, mais quand même, c’est un livre, un minimum d’efforts ça serait pas du luxe ! Le genre « j’ai pas beaucoup beaucoup envie d’aller à la cafèt’ alors je prends un truc au distrib que je vais grignoter à la bibli du bât’ A », ça donne vite la sensation que ce livre est destiné exclusivement à des ados analphabètes qui ne comprendraient pas des mots de plus de deux syllabes (ou alors qui pensent que prononcer un mot en entier ça ne se fait plus). Je m’attendais presque à trouver des « slt » et des « tkt », mais heureusement, on n’en est pas arrivé à ces extrémités (c’était limite, quand même).
Je trouve que c’est un peu du gâchis, du coup, parce qu’il y avait du potentiel dans cette histoire, notamment avec ce remix du mythe d’Hadès et de Perséphone, mais à trop vouloir faire jeune Meg Cabot tombe au final dans le ridicule (et prend vraiment les ados pour des cons).

samedi 7 avril 2012

Pause ciné : Les Infidèles

Quand j'ai vu la bande annonce, j’me suis dit : Ouais ! On va se marrer !
Regarde un peu ça :
En fait, là réside tout l’art de faire une bande annonce, et celui qui l’a réalisée a tout compris : c’est un condensé des dix premières minutes du film, soit du seul moment marrant. Le reste, c’est plusieurs histoires sur le thème de l’infidélité, jouées par Jean Dujardin et Gilles Lellouche. Alors, oui, c’est super bien joué. Jean Dujardin joue à merveille le rôle du mari infidèle qui découvre avec stupeur (et tremblements) que sa femme ne l’a pas attendu pour faire pareil, celui aussi du loser mégarelou qui cherche absolument à se taper une collègue (n’importe laquelle) lors d’un séminaire et échoue lamentablement, ou encore du quadra attardé resté bloqué à l’adolescence. Gilles Lellouche est parfait dans son rôle de l’homme qui trompe sa femme avec une jeune étudiante dont il est éperdument amoureux, mais qui au final le jette comme une vieille merde. Bref, c’est très bien joué (et le charme des deux acteurs ne gâche rien). Et je ne parle pas du reste du casting.
Mais à part les dix premières minutes, complètement délirantes, et quelques tout petits passages rafraîchissants, l’heure et demie restante (p’tin, il dure que 1h49, j’ai l’impression d’y avoir passé trois plombes) est mortellement ennuyeuse. Pour te dire, j’ai trouvé ce film tellement chiant que quand le générique de fin s’est affiché, je n’ai pas pu m’empêcher de lâcher un alléluia triomphant. Et après, je me suis bidonnée pendant une heure en me demandant comment la loi autorise des gens de faire payer les spectateurs pour voir ça (et je peux te dire que mon homme était du même avis, il en avait presque les larmes aux yeux. Pourtant, il avait survécu à Il était une fois, une fois, imagine un peu !).
Alors, cher adorateur éberlué, je me permets de te donner un conseil : même si la bande annonce te plait, surtout ne te laisse pas prendre au piège, et fuis. Loin, très loin. Ou alors, arrache-toi les yeux avec les ongles.

dimanche 1 avril 2012

Starters - Lissa Price


Dans un futur proche : après les ravages d’un virus mortel, seules ont survécu les populations très jeunes ou très âgées : les Starters et les Enders. Réduite à la misère, la jeune Callie, du haut de ses seize ans, tente de survivre dans la rue avec son petit frère. Elle prend alors une décision inimaginable : louer son corps à un mystérieux institut scientifique, la Banque des Corps. L’esprit d’une vieille femme en prend possession pour retrouver sa jeunesse perdue. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu… Et Callie réalise bientôt que son corps n’a été loué que dans un seul but : exécuter un sinistre plan qu’elle devra contrecarrer à tout prix !
Mon avis
Une histoire qui avance à un rythme effréné, une intrigue qui va de rebondissement en rebondissement, un style simple et efficace, tout ça sur un fond de thriller somme toute assez simple mais très bien mené, voici l’un des derniers nés de la vague dystopique qui fait fureur ces derniers mois : Starters !
L’histoire est narrée par Callie, adolescente de seize ans qui survit tant bien que mal dans un futur ravagé par la guerre des spores, qui a tué tous les adultes entre vingt et quatre-vingts ans (si je me souviens bien). Il nous reste donc les plus jeunes, dits Starters qui, pour beaucoup d’entre eux, ont perdu toute famille et squattent où ils peuvent, dans des immeubles désaffectés (s’ils ont de la chance), et les plus vieux, ou Enders, dont l’espérance de vie dépasse maintenant les deux cents ans, et parmi lesquels les plus fortunés peuvent s’offrir une seconde jeunesse en louant des corps de Starters à Prime Destinations, dite aussi Banque des Corps. Afin de pouvoir soigner son petit frère et lui trouver un logement décent, Callie décide un jour de louer son propre corps. Et c’est là que les ennuis commencent…
Déjà, j’ai trouvé cette idée de location de corps des plus originales (et dérangeante…). Callie est une jeune fille loyale et débrouillarde, pour laquelle on n’a aucun mal à ressentir de l’empathie, même si pour ma part, je me verrais mal louer mon corps à un parfait inconnu. L’intrigue, même si elle est assez simple, comme je l’ai mentionné plus haut, réserve pas mal de surprises et tient en haleine jusqu’au bout. L’atmosphère est également plus légère que certains autres livres de ce genre (je pense notamment à Hunger Games), ça en rend la lecture d’autant plus facile et fluide, avec tout de même quelques passages forts en émotions.
En bref, une lecture très sympa, qui attend une suite (et fin) pour novembre 2012 en VF !
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