mercredi 30 mai 2012

Les chroniques de MacKayla Lane, tome 3 - Karen Marie Moning


Fièvre faë
En venant à Dublin, j'avais deux buts. Découvrir qui a tué ma sœur et venger celle-ci. Vous voyez avec quelle facilité je le dis, à présent ? je veux la vengeance. Une vengeance avec un grand V. Une vengeance avec des os brisés et des flots de sang. Je serais sans doute morte peu de temps après avoir posé mes jolis petits petons aux ongles vernis sur le sol irlandais, si je n'avais pas poussé la porte de la librairie de Jéricho Barrons. J'ignore qui il- est, ou plutôt, ce qu'il est. Ce que je sais, c'est qu'il détient des connaissances dont j'ai besoin et que je possède quelque chose qu'il désire, ce qui fait de nous des alliés. Et le dernier espoir de l'humanité...
Mon avis
Je dois avouer que cette fois, je suis un peu perplexe. Ce troisième tome, je l’ai plutôt ressenti comme une transition. Il s’y passe beaucoup de choses, mais au final pas grand chose : Mac poursuit son petit bout de chemin, apprend beaucoup, rencontre pas mal de monde, s’endurcit, se pose des questions sur tout et tout le monde, mais quand on arrive à la fin et qu’on fait le bilan, il n’y a pas vraiment eu d’événements majeurs. À part la fin, justement, qui est à couper le souffle mais m’a tout de même laissée un peu sur ma faim. Le reste est essentiellement une succession de prises de conscience et d’expériences qui réservent pas mal de surprises, certes, mais dont je n’entrevois pas encore la finalité.
Quant au mystère Barrons, il s’épaissit, il devient même franchement troublant, mais on ne le voit pas assez à mon goût. Heureusement, leurs courtes leçons sur l’usage de la Voix valent leur pesant de cacahuètes.
- Sautez à cloche-pied.
- Vous m'énervez, grommelai-je en m'exécutant.
- Le secret, pour résister à la Voix, m'expliqua Barrons, c'est de trouver cet endroit en vous que personne ne peut atteindre.
- Vous parlez de la zone sidhe-seer? demandai-je tout en sautant sur un pied.
- Non, un autre endroit. Tout le monde l'a. Pas seulement les sidhe-seers. Nous sommes nés seuls et nous mourons seuls. Cet endroit.
- Je ne comprends pas.
- Je sais. C'est pour ça que vous continuez de sautiller.
C’est à mon avis dans le quatrième tome que tout ce qui s’est passé dans celui-ci va prendre tout son sens. Il promet bien des choses, mais je ne saurais dire quoi : mystère et suspense complets ! Je ne suis sûre que d’une chose : ça va me mettre dans tous mes états…

lundi 28 mai 2012

Percy Jackson, tome 4 - Rick Riordan


La bataille du Labyrinthe
Le grand combat va commencer... La vie de Percy est menacée. L'armée de Cronos s'apprête à attaquer la Colonie des Sang-Mêlé, en empruntant le Labyrinthe de Dédale. Percy et ses amis doivent trouver Dédale avant Cronos et tout faire pour lui barrer la route. Mais circuler dans l'enfer souterrain n'est pas aisé... surtout quand le chemin est parsemé d'effroyables pièges.
Mon avis
Les aventures de Percy Jackson, le jeune demi-dieu fils de Poséidon, se suivent et ne se ressemblent pas. Les choses s’accélèrent encore et promettent un cinquième et dernier tome explosif. L’atmosphère poursuit son ascension, déjà entamée dans le troisième tome, vers quelque chose de plus sombre, plus grave encore. Les personnages, même les plus jeunes, ne sont pas épargnés par les révélations désagréables, les coups du sort, ni même par la mort.
On ne sort pas pour autant du registre du roman jeunesse : l’humour est toujours là, l’écriture reste aussi dynamique et Percy, même s’il prend en maturité, n’en reste pas moins un ado de quinze ans qui se pose les questions d’un ado de quinze ans, quand il n’est pas en train de déjouer les tours de ses pires ennemis, Luke, fils d’Hermès, et Cronos, le Titan déchu, ou de se battre contre des créatures en tous genres, sorties tout droit de la mythologie grecque et remises au goût du jour avec astuce et malice par Rick Riordan.
Une vraie bonne série pour la jeunesse, qui non seulement divertit mais en plus nous fait découvrir ou redécouvrir la mythologie grecque de façon ludique et sans jamais tomber dans le mièvre ou le ridicule. J’ai bien hâte de voir comment notre valeureux jeune héros va péter les dents des méchants monstres. Ça promet pas mal de frissons et de bonnes parties de rigolade !

jeudi 24 mai 2012

Les chroniques de MacKayla Lane, tome 2 - Karen Marie Moning


Fièvre rouge
Je suis une Sidhe-seer, une humaine capable de voir les faës, ces effrayantes créatures d'un autre monde installées parmi nous depuis des millénaires et dissimulées sous des voiles d'illusion. Mon univers a commencé à se fendiller à la mort de ma sœur, et j'ai l'impression que, depuis il n'en finit plus de s'effondrer. Je ne parle pas seulement de mon petit monde personnel : il s'agit aussi du vôtre. Les murs entre humains et faës sont en train de s'écrouler. Et je suis la seule à pouvoir nous sauver.
Mon avis
Chose promise chose due, j’ai donné du saperlotte et du crévindieu toutes les trois pages en moyenne. J’ai également épuisé mon ventilo. (Voir tome 1, si ce n’est pas déjà fait). Cette fois, je me force à ne pas me jeter sur le troisième tome tout de suite. Faut savoir faire durer la torture le plaisir. Mais j’ai quand même commandé le cinquième, on sait jamais, si je l’ai pas déjà sous la main au moment voulu je risque de virer dingue. Il faut aussi que j’achète quelques ventilos en rab, tiens.
Mac poursuit sa quête de vengeance et prend du grade. Le combat intérieur qui fait rage entre Glam’Mac, la jolie blonde à la vie facile et Primitive Mac, la brunette à moitié sauvage et sans pitié, est un vrai plaisir. Quant à la bataille dans laquelle s’affrontent la Sidhe-seer et son séduisant et mystérieux mentor, que dire… on passe du rire aux dents qui grincent, puis au ventilo au bord du court-circuit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Et les relations sur fond de « je te déteste, prends-moi là tout de suite sur la table », je dois bien avouer que j’adore ça (mais que dans les livres, hein. Dans la vraie vie c’est plutôt relou).
Inutile de préciser que Barrons continue de gravir les échelons dans le classement des hommes de ma vie et risque d’y rester un petit moment. Parviendra-t-il à détrôner Cellendhyll de Cortavar, Reyn le Beau Viking Musclé et autres mâles appétissants ? En tout cas, on peut sans hésiter le couronner BMM du mois.
Côté histoire, l’action coule à flots, les rencontres aussi inattendues qu’indésirables s’enchaînent et le suspense se fait souvent insoutenable. Dublin est assaillie de créatures en tous genres, Mac ne sait plus où donner de la tête et se retrouve dans des situations, aux choix : désespérées, désespérantes, humiliantes, cocasses, consternantes, torrides, troublantes, éprouvantes, bref, elle en chie mais s’en sort toujours bravement (mais pas toujours proprement). J’ai eu bien du mal à poser mon livre à chaque fois qu’il fallait aller bosser / dormir / faire des trucs bassement humains (quoique, le minimum : le linge à ranger s’accumule un peu partout dans mon appart et j’ai toujours pas fait ma déclaration d’impôts) (et encore, je lis en mangeant) et c’est le souffle court qu’il m’a bien fallu, à chaque fois, me résigner à le poser.
Et pour le style, je suis de plus en plus séduite. Sous ses airs humbles, la plume de Karen Marie Moning est redoutable. C’est fluide, simple mais pas trop, efficace et précis, tout en étant délicieusement mélodieux. KMM m’a tuer.

mercredi 23 mai 2012

Les chroniques de MacKayla Lane, tome 1 - Karen Marie Moning


Fièvre noire
Ma philosophie tient en quelques mots : si personne n'essaie de me tuer, c'est une bonne journée. Autant vous le dire, ça ne va pas très fort, depuis quelque temps. Depuis la chute des murs qui séparaient les hommes des faës. Pour moi, un bon faë est un faë mort. Seulement, les faës Seelie sont moins dangereux que les Unseelie. Ils ne nous abattent pas à vue. Ils préfèrent nous garder pour... le sexe. Au fait, je m'appelle MacKayla Lane. Mac pour les intimes. Je suis une sidhe-seer. La bonne nouvelle : nous sommes nombreux. La mauvaise : nous sommes le dernier rempart contre le chaos.
Mon avis
Attation, on a frisé le surkiffage. Manque vraiment pas grand chose, j’sais pas quoi mais à mon avis, si ce n’est que l’introduction, les quatre tomes suivants vont défiler à la vitesse de la lumière. Et dire que ça traînait dans mon Sony d’amour depuis trois mois… Bon j’avais lu les quatre premières pages un jour, puis j’avais ouvert un autre bouquin : le prologue m’avait découragée. Mais une fois passé le prologue, on reprend l’histoire du début et ça passe comme une lettre à la poste. Euh… bon d’accord, la poste est un mauvais exemple. Faudrait vraiment qu’on vire cette expression de la langue française.
Bref.
Mac est une héroïne très facilement abordable. On la rencontre sous forme de Barbie manucurée, bronzée, intégralement accessoirisée et à première vue pas très fute-fute, et on fait connaissance, au fil des pages, avec une jeune femme coquette qui s’assume pleinement et qui, en fait, n’est pas si nunuche qu’elle veut bien le laisser croire. C’est le meurtre de sa sœur Alina, son aînée de deux ans, qui la pousse à quitter son sud profond des États-Unis pour aller s’engouffrer dans le fog et la pluie de Dublin, Irlande, où, après quelques péripéties, elle va rencontrer, entre autres, Barrons.
Aaaaah, Barrons…
Barrons, beau mâle aux muscles d’acier, est aussi mystérieux qu’érudit, et quelque chose me dit qu’il cache un petit quelque chose de sauvage sous ses airs raffinés (et ça me plait, tu t’en doutes bien). Préparez les ventilos les filles, ça va chauffer dans les culottes. À mon avis, je vais bientôt devoir revoir le top 10 des hommes de ma vie.
L’histoire est hyper bien ficelée (et encore, je ne sais pas tout, mais je pressens bien des « crévindieu, mais comment n’avais-je pas deviné! » et autres « saperlotte, je viens de me prendre une espèce de claque, là »), et reprend avec astuce le mythe celtique des Tuathà De Danaan pour en faire une intrigue avec moult surprises et aucun temps mort. Le tout avec un p’tit humour qui me plait bien et un style fluide et efficace qui fait que, malgré la relative complexité de l’histoire, j’ai tout compris (si si, je te jure). Une vraie bouffée d’oxygène en ces temps de grisaille ! (Même si fait pas souvent très beau en Irlande, et ça, c’est pas un mythe.)
Bref, tellement emballée que j’ai embrayé directement sur la suite. Pas pu attendre. Il me fallait une autre dose de Barrons.

mardi 22 mai 2012

Birth marked, tome 1 - Caragh M. O'Brien



Rebelle
Dans le monde où vit Gaia, il y a ceux qui habitent dans l'Enclave, derrière les murs du Bastion, et ceux, pauvres, comme elle, qui vivent à l'extérieur. Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave un quota de trois bébés, qu'elle marque d'un étrange dessin à l'encre. Jusqu'au jour où ses parents sont brutalement emprisonnés. Gaia comprend alors que le Bastion en a après le ruban que son père lui a légué et sur lequel est brodé un mystérieux code. Le temps est venu pour la jeune fille de choisir : continuer à servir l'Enclave, ou y pénétrer pour tenter de percer les secrets du ruban. Au péril de sa vie.
Mon avis
Voilà une dystopie young adult somme toute assez classique dans sa forme : un futur dans lequel les événements climatiques et politiques ont poussé l’humanité à la régression, avec tout de même quelques innovations technologiques qui permettent au lecteur de se souvenir que l’histoire ne se passe pas au Moyen-Âge, une société aux inégalités extrêmes, soigneusement compartimentée et presque confinée dans des espaces plus ou moins clos, un système dans lequel seules quelques personnes détiennent la toute puissance mais qui commence à devenir sérieusement bancal, d’autant plus que l’héroïne courageuse à la forte personnalité et aux tendances légèrement rebelles va se trouver par la force des choses poussée à mettre le bordel dans tout ça et à devenir une sorte d’icône de la probable révolution à venir…
Classique, donc, mais pas banale. Ici, on aborde certes les thèmes récurrents de l’oppression, de l’injustice, de l’immense supériorité des riches sur les pauvres, mais pas que. Ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans cette histoire, c’est la façon d’aborder le sujet de la consanguinité, duquel tout va découler. Bon, je vais pas non plus tout raconter, hein, mais l’auteure nous a concocté là une histoire vraiment bien ficelée et très prenante, avec des personnages attachants, beaucoup de rebondissements, pas mal de suspense, quelques passages émouvants et puis, évidemment, un peu de romantisme, parce que c’est bon pour le moral ! (En tout cas, pour le mien, ça l’est.)

lundi 21 mai 2012

Filles de Lune, tome 3 - Elisabeth Tremblay


Le Talisman de Maxandre
Projetée par sa propre faute dans un univers aussi déstabilisant que celui qu'elle vient de quitter, Naïla doit maintenant survivre. Seule. Rien ne l'a préparée à la dure réalité qui l'attend, pas même son passage sur la Terre des Anciens. Ici, plus de frère ni de Cyldias, même récalcitrant, pour veiller sur elle et la défendre. Ou la sauver. Même s'il est vrai que personne, sur Brume, ne se soucie de sa condition de Fille de Lune, elle n'est pas en sécurité pour autant ; la nature est sauvage, à l'instar des hommes qui l'habitent... Tandis que Naïla se nourrit de ses souvenirs pour résister à son calvaire, Alix croise enfin la route de son père. Bénédiction ou calamité ? À cette rencontre viennent s'ajouter de nouvelles responsabilités, plus accablantes encore que son rôle de protecteur. Toutefois, le jeune homme n'est pas au bout de ses peines ; des révélations sur ses origines mettent son existence en péril... Dans l'univers de Darius, la quête des trônes mythiques accapare les esprits et mobilise des armées. Les êtres les plus puissants voient leurs rêves de gloire se concrétiser au moment même où Alix et Naïla doivent affronter les pires tempêtes. Sauront-ils cette fois tirer parti de ce qui les unit? Mais peut-être sera-t-il trop tard...
Mon avis
Ffiou, que d’aventures, que d’émotions ! Pas le temps de souffler dans ce troisième tome des aventures de Naïla, tout s’enchaîne vite, très vite, parfois trop vite ? Les personnages sont en pleine mutation, leurs sentiments sont mis à rude épreuve et les événements, tout comme leurs ennemis, ne leur font aucun cadeau. On apprend encore beaucoup de choses, des révélations plus ou moins agréables, des éléments du passé qui expliquent certaines choses du présent, l’existence de certains personnages qui explique beaucoup de choses…
J’avoue que j’ai parfois eu un peu de mal à suivre et j’ai souvent perdu le fil. On ne peut certes pas reprocher à l’auteure de traîner indéfiniment sur des descriptions inutiles, mais j’ai eu le sentiment que certaines scènes importantes ont été un peu bâclées, bouclées à la va-vite pour passer à la suivante et, même si j’aime quand ça bouge, j’aime aussi quand le récit se pose quelques minutes pour passer à la suite dans les meilleures conditions, surtout quand il y a une telle concentration d’événements capitaux ! Je trouve que certaines choses auraient mérité plus d’explications, un développement plus approfondi, et qu’au lieu de ça, on a des dénouements parfois un peu trop faciles, qui reposent souvent sur des pouvoirs insoupçonnés des personnages et qui font miraculeusement leur apparition quand ceux-ci en ont besoin. La plupart du temps, ça fonctionne plutôt bien, parfois, c’est un peu gros mais ça passe encore, et d’autres fois, ça m’a franchement laissé un petit goût de déception, que je n’avais pourtant pas trouvé dans les premier et second tomes.
Toujours est-il que, malgré tout, j’ai encore une fois beaucoup apprécié cette lecture, riche en émotions et en rebondissements, et que le quatrième tome sera dévoré tout cru sous peu !

vendredi 11 mai 2012

Furies déchaînées - Richard Morgan


Takeshi Kovacs crie vengeance ! Il a déclaré la guerre aux extrémistes religieux de la Nouvelle Apocalypse et est bien décidé à les éliminer jusqu'au dernier. À peine de retour sur son monde natal, Harlan la planète océan, Kovacs est jeté dans un ouragan d'intrigues politiques et de mystères technologiques tandis que les fantômes de son propre passé de violence se rappellent à lui. Quellcrist Falconer, leader révolutionnaire, serait revenue d'entre les morts ! Et qui lance-t-on à ses trousses? Une réplique illégale de Kovacs, en hibernation depuis deux cents ans, qui ne compte pas partager sa nouvelle existence avec un sosie criminel sur le retour. Dans ce chaos, une chose est sûre: un certain Takeshi Kovacs va devoir mourir. Pour de bon.
Mon avis
Suite et fin des aventures toujours aussi mouvementées de Takeshi Kovacs, après Carbone modifié et Anges déchus. Ici, on retrouve notre ex-Diplo quelques décennies après ses frasques avec les Impacteurs. Kovacs est retourné sur sa planète d’origine, Harlan, où il se retrouve, comme à son habitude, dans des embrouilles pas possibles, qui prennent cette fois une dimension plus politique. Et plus personnelle, aussi : notre héros (pas mal anti-héros sur les bords, cela dit), a quelques comptes à régler et, bien évidemment, il ne fait pas dans la dentelle. Et puis, on fait quelques rencontres auxquelles on ne s’attendait pas, et qui bouclent parfaitement la série.
Avec cette trilogie, Richard Morgan nous dépeint un futur des plus déroutants, mais avec un tel foisonnement de détails et d’explications scientifiques qu’il reste tout à fait crédible (bon, en poussant quand même un peu l’imagination, on reste dans de la science-fiction, hein). La violence est omniprésente au point d’en devenir presque banale, et pourtant je n’arrive pas à la ressentir comme de la violence gratuite. Elle colle tout simplement avec cet univers et l’atmosphère chaotique qui y règne.
En résumé, ce n’est pas une lecture facile, le style de Morgan est à la fois percutant et complexe, et on peut en dire de même pour son imagination. Les intrigues se mêlent et s’imbriquent, partent dans tous les sens pour revenir se percuter et s’amalgamer, c’est parfois un vrai défi pour le neurone mais c’est un réel plaisir pour le cerveau tout entier. De quoi faire faire des pirouettes à l’encéphalogramme !

vendredi 4 mai 2012

Crescendo - Becca Fitzpatrick


Après une année tourmentée, Nora a retrouvé Patch, l’homme qu’elle aime et qui est maintenant son ange gardien. Alors qu’elle devrait savourer ce bonheur nouveau, un passé menaçant refait surface. Hantée par le meurtre violent de son père, la jeune fille se retrouve plongée dans un mystère qui la dépasse. Son père a-t-il payé de sa vie son ascendance néphilim? Quand elle cherche des réponses auprès de Patch, celui-ci s’éloigne. Peut-elle vraiment compter sur lui ou lui cache-t-il d’autres secrets plus sombres encore? Malgré la menace qui pèse, Nora se risque à enquêter seule, consciente que la vérité qu’elle s’apprête à dévoiler est peut-être plus terrible encore que le mensonge.
Mon avis
Bon, fallait bien que je m’y colle un jour… Pourtant, étrangement je me retrouve encore devant l’angouâsse de la page blanche. Peut-être parce qu’il n’y a pas grand chose à dire…
Crescendo, c’est la suite de Hush, hush, premier tome dans lequel on a fait la connaissance de Nora, de sa super coupine Vee, et puis surtout de Patch et de toutes les emmerdes qui sont arrivées en même temps que lui : les anges déchus, les néphilims, tout ça tout ça. Je disais à l’époque que j’avais bien du mal à imagine ce que l’auteure allait nous pondre pour la suite. Finalement, elle a trouvé quelque chose de pas mal, même si elle prend quelques raccourcis et s’aide de ficelles épaisses comme mes bras (et je ne suis pas anorexique). Tout cela reste assez prévisible, malgré quelques vraies surprises, y compris la fin, à laquelle je dois bien avouer que je ne m’attendais pas, et qui m’a tenue en haleine sur les 50 dernières pages.
Difficile d’en dire plus sans dévoiler des éléments de l’intrigue, mais je lirai bien évidemment le troisième tome, en espérant que ça bouge un peu plus !

mercredi 2 mai 2012

Pause ciné : Avengers

J’ai demandé : Ciné ce soir ? Il m’a répondu : S’tu veux, y’a quoi ? J’ai soupiré : Pfff… j’sais pas… Avengers tiens, ça sera de toute façon pas pire que la dernière fois.
Finalement, c’était beaucoup moins pire. Vu comme ça, je m’attendais à un simple mix de Marvels, aussi divertissant que d’habitude mais pas beaucoup plus original. Mais l’équipe formée par Iron Man, Hulk, Captain America, Thor, Black Widow et Hawkeye s’est finalement avérée être un vrai plaisir pour les yeux, les neurones et même les zygomatiques.
Iron Man, joué par le talentueux Robert Downey Jr., est toujours égal à lui-même : délicieusement égocentrique, terriblement inventif et héroïquement casse-cou. Captain America, interprété par Chris Evans (la Torche Humaine dans les 4 Fantastiques) et dont j’avais seulement entendu parler a… un corps de rêve. Un peu trop lisse mais vachement canon. Thor, alias Chris Hemsworth, a tout du beau viking musclé et je serais volontiers allée lécher l’écran, si je n’avais pas été en galante compagnie. Je me demande d’ailleurs pourquoi c’est pas lui qu’ils ont embauché pour interpréter Eric Northman, plutôt que le Hanson bodybuildé tout fade et même pas beau. Hulk, qui a changé de visage depuis les films sortis il y a quelques années, est toujours aussi vert mais a développé quelque peu son sens de l’humour (si on peut appeler ça comme ça). Hawkeye (Jeremy Renner) est pas mal aussi dans son genre et même Loki (Tom Hiddleston), le grand méchant, jouit d’un certain charme, pour ne pas dire un charme certain. Bon, ça m’intéresse moins mais parlons quand même de Black Widow, jouée par Scarlett Johansson, plutôt bonnasse. Notons également la présence de Samuel L. Jackson, dont la polyvalence ne cessera jamais de me surprendre.
Voilà, avec ce casting pour le moins prestigieux, Joss Whedon nous a pondu là un truc aux effets spéciaux spectaculaires qui font des frissons partout, des petits moments d’émotion qui serrent un peu la gorge, des pointes d’humour qui m’ont fait rigoler comme une dinde et surtout des corps de rêve surmontés de belles gueules qui m’ont fait saliver comme une obsédée. Au final, 2h20 c’était bien trop court… S’il y a une suite (et j’espère bien qu’il y en aura une), je serai aux premières loges !
Je sais, je suis une très mauvaise chroniqueuse ciné. J’m’en fous, j’ai kiffé, fallait juste que je le dise. À très bientôt pour une nouvelle chronique ciné qui sert à rien !

mardi 1 mai 2012

Le gardien de la source - Bernard de Bone


Moly doit passer l'épreuve initiatique de l'eau pour devenir le nouveau gardien de la source et protéger son clan. Des épreuves plus terribles l'attendent, bien au-delà des terres inconnues où il doit retrouver la trace de sa soeur jumelle et reconquérir la perle noire dérobée par les gardes rouges de Chekan le fou, dont le palais se trouve derrière les murailles de la Cité interdite. Sur les hautes cimes de Mulan, aux confins du Pays des neiges, sommeille le terrible seigneur des Six lunes. Les pouvoirs et les enseignements du patriarche Enok, la fidélité du gardien du feu Kumpa et le conseil des sages l'aideront-ils à déchiffrer le message prophétique annonciateur des grands changements ? Moly saura-t-il s'approprier les vertus de la prière du coeur et les secrets des éléments ? Il est le seul à pouvoir délivrer son peuple de l'anéantissement. La destruction totale est si proche...
Mon avis
Pour commencer, je tiens à remercier Les agents littéraires et les Éditions Persée pour cette découverte surprenante et agréable. Les agents littéraires, c’est un site dont la vocation est d’aider les auteurs et éditeurs peu médiatisés à se faire connaître au travers des blogs et réseaux sociaux littéraires, initiative que je trouve fort louable et à laquelle j’ai eu envie d’adhérer. C’est donc avec un grand plaisir que j’ai reçu Le gardien de la source, qui sera ma première participation à ce beau projet et, je l’espère, pas la dernière !
À la lecture du résumé, je m’attendais à de la fantasy pure et simple. Il est d’ailleurs classé dans la collection Science-fiction par l’éditeur. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant, au fil des pages, un texte relevant plutôt du conte initiatique mêlant voyage ésotérique et quête de spiritualité ! Bernard de Bone, scientifique de formation qui s’est très tôt intéressé au taoïsme, et plus généralement aux religions et philosophies orientales, nous a concocté ici un savant mélange de tout ça, oscillant entre explications toutes scientifiques et réflexions profondément ancrées dans la spiritualité pour toucher, l’air de rien, des vérités pleines de bons sens.
MO-LY, jeune héros de ce conte initiatique, nous entraîne dans sa quête, au cours de laquelle il rencontrera beaucoup de monde et apprendra bien des choses. Je ne vais pas faire une analyse exhaustive du texte et de son contenu (depuis le temps tu sais bien, cher adorateur adoré, que c’est pas mon truc), ça ne présenterait aucun intérêt à mon goût et puis, cette quête, chaque lecteur doit la faire lui-même ! Je dirai simplement que ce livre, c’est une ode à notre chère planète et aux forces qui la régissent. C’est une déclaration d’amour et de confiance à l’humanité, malgré tous ses défauts. C’est un éloge du courage et de l’intelligence de l’homme, malgré ses moments de lâcheté et d’idiotie. C’est une leçon de sagesse et un concentré de réflexions éclairées, qu’il est certes parfois un peu ardu d’aborder quand on n’a pas l’habitude de s’engouffrer dans ce genre de considérations, mais dans lesquelles on peut trouver de véritables perles.
Pour les petits moins, qui rendent le début de la lecture un peu chaotique mais auxquels on finit bien par se faire, les noms propres et certaines expressions, faites de syllabes (à l’image des sinogrammes), dont il faut à chaque fois aller chercher la signification dans le lexique à la fin du livre (il y en a quand même huit pages). Il me faut toujours un petit temps d’adaptation au début d’un bouquin, pour me plonger pleinement dans l’histoire et l’atmosphère, et ça m’a quelque peu compliqué les choses…
En dehors de cela, le style de Bernard de Bone est très bien construit, malgré quelques petites coquilles qui n’entravent en rien la lecture, très mélodieux et colle tout à fait à l’esprit du conte.
Pour résumer, une lecture bien agréable, riche en enseignements, pourvu qu’on soit sensible à cette philosophie, et fort bien écrite.
Quelques petits extraits, juste pour le plaisir :
L’homme libre ne subit pas, il décide d’accepter son sort.
L'armure que l'on se forge pour masquer ses peurs et ses incertitudes et qui ne cache que sa véritable nature devient impuissante dans le moment de vérité.
La foudre est le sabre incandescent du Dragon qui fait régner l'ordre dans la nature. Il peut animer les corps en leur donnant un souffle de vie ou leur ôter l'existence, d'un seul trait, dans un brasier infernal.
Le feu habite le milieu de la planète comme un cœur bat dans la poitrine d'un être vivant. Il transforme la partie obscure du monde comme l'enfer dissout les formes mais ravive les âmes.
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