mercredi 30 novembre 2011

Le mec de la tombe d'à côté - Katarina Mazetti


Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.
Mon avis
Ce livre semble avoir eu beaucoup de succès, je ne peux pas m’empêcher de me demander pourquoi. Bon, en soi c’est une histoire plutôt sympathique, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Peut-être le titre ? Dans mon cas, c’est ce qui m’a attirée. Un titre qui augurait une histoire cynique mais émouvante, une histoire d’amour inattendue mais évidente. Dans le fond, c’est un peu ça, mais pour moi, ce roman ne tient pas toutes ses promesses.
Désirée est fade et froide, sèche, sans intérêt. Elle compte sur ses ovaires pour lui dire quand un homme lui plaît, tu m’étonnes que sa vie soit à chier. Elle est cynique mais sans être vraiment drôle, il lui manque le mordant qui fait la différence entre une pauvre fille aigrie et une fille à l’humour grinçant. Exactement l’idée que le commun des mortels aimerait se faire de la citadine qui mange bio et vit au milieu des bouquins.
Benny est un agriculteur plouc et bourru, mais tendre et vif d’esprit. Exactement l’idée que le commun des mortels aimerait se faire du paysan qui trime pour que nous puissions boire notre lait du matin.
Et paf, le « choc des cultures » sur fond d’amourette passionnée avec dans le premier rôle des ovaires aigris qui frétillent d’impatience. Moui… j’ai vu mieux question romantisme. Heureusement, le personnage attachant de Benny est là pour apporter de la fraicheur et de la spontanéité à l’histoire. C’est grâce à lui si ce livre reste pour moi un agréable moment de lecture.
Merci à MarionF qui a fait voyager ce livre !

lundi 28 novembre 2011

Wings, tome 1 - Aprilynne Pike


Laurel est une jeune lycéenne comme les autres, à quelques exceptions près. Elle ne supporte pas le soleil, elle n'a jamais froid et préfère vivre en plein air. Mais le plus étrange, c'est cette fleur dont les pétales ressemblent à des ailes et qui pousse... dans son dos! Laurel n'est pas humaine, et son extraordinaire métamorphose est inévitable. Elle devra désormais se partager entre deux mondes... et deux natures.
Tout ce que vous pensiez savoir sur les fées sera à jamais bouleversé.
Mon avis
Véritable petit conte de fées moderne, Wings est une jolie histoire, sympathique et rafraîchissante, qui change drôlement des vampires à l’âme torturée et des loups-garous bestiaux dont les jeunes filles raffolent en ce moment (comment ça je suis de mauvaise foi ?). Si la forme de l’histoire n’a rien d’extrêmement original (une jeune fille pas tout à fait comme les autres, des garçons séduisants qu’elle sait même plus lequel choisir, une copine à l’humour particulier, des parents trop sympas mais un peu à la masse, des fois, des méchants trop moches qui font trop peur, une mission super importante que si elle échoue c’est la fin du monde, tout ça tout ça), le fond est bien trouvé, et ça fait du bien, des héros bel et bien vivants, qui ne se découvrent pas tous les pouvoirs du monde et doivent se démerder avec les moyens du bord. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j’ai eu du mal à lâcher le livre tant que je ne l’avais pas terminé. Je l’ai torché en l’espace de même pas 24 heures, d’ailleurs.
Et je veux lire la suite, tussuite ! Mais, parce que le marketing c’est important, Pocket ne nous fera pas l’honneur de sortir le second tome avant septembre 2012, et le troisième en 2013 (genre, super, on sera déjà tous morts), occasionnant certainement à chaque fois une réédition de la série complète, comme ça, comme t’auras de toute façon oublié la moitié de l’histoire d’ici là, ben t’auras qu’à tout racheter et tout relire. Qu’à cela ne tienne, à moi la VO ! (en plus les couvertures de la VO sont chouettes). L’écriture est simple et fluide (et d’ailleurs, ô joie, la traduction était vraiment pas mauvaise), ça ne devrait pas poser trop de problèmes, même au p’tit dèj.

dimanche 27 novembre 2011

Si je reste - Gayle Forman


Mia a 17 ans. Un petit ami, rock star en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit frère craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand, un jour, tout s'arrête. Tous ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Un banal accident de voiture... Comme détaché, son esprit contemple son propre corps, brisé. Mia voit tout, entend tout. Transportée à l'hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostics des médecins. Entre rires et larmes, elle revoit sa vie d'avant, imagine sa vie d'après. Sortir du coma, d'accord, mais à quoi bon ? Partir, revenir ? Si je reste...
Mon avis
Tout comme Les cœurs fêlés de la même auteure, Si je reste est une histoire qui se lit rapidement et facilement, émouvante et touchante. C’est l’histoire de Mia, jeune fille plutôt bien dans ses baskets dont la vie va basculer en à peine quelques minutes. Et, aux portes de la mort, un choix difficile s’offre à elle : rester ou partir ? Vivre et affronter toutes les difficultés de la vie, ou mourir et abandonner toutes les belles choses qu’elle a à nous offrir ? On la suit dans ses réflexions, dans le bilan qu’elle fait de sa vie, de ses relations avec ses parents, son petit frère, ses amis, son petit ami et sa passion, la musique. On se demande avec elle : à quoi bon rester ? Effectivement, si on avait le choix, il serait parfois bien difficile…
Tout au long du livre, on oscille entre sourire et gorge serrée, espoir et désespoir, joie et tristesse… Cette histoire toute en simplicité est, au final, porteuse de joie de vivre et de tendresse, et c’est dans la sérénité qu’on referme ce livre sympathique.

vendredi 25 novembre 2011

À la croisée des mondes, tome 3 - Philip Pullman


Le miroir d'ambre
Séparée de son compagnon Will, la jeune Lyra est retenue prisonnière par sa mère, l'ambitieuse et impitoyable Mme Coulter qui, pour mieux s'assurer de sa docilité, l'a plongée dans un sommeil artificiel. Parti à sa recherche escorté de deux anges, Balthamos et Baruch, Will parvient finalement, au prix d'un terrible sacrifice, à délivrer Lyra. Pour aussitôt repartir à l'aventure. Car, tandis que Lord Asriel se prépare à l'ultime bataille qui décidera du sort des mondes, les deux adolescents doivent s'engager dans la plus périlleuse des missions : un voyage dans une contrée d'où nulle âme n'est jamais revenue, le royaume des morts... Éblouissante conclusion d'une série qui figure d'ores et déjà au panthéon des littératures de l'imaginaire, Le Miroir d'Ambre a reçu en 2001 les prestigieux Whitbread Award et World Fantasy Award.
Mon avis
Comme je m’y attendais, ce troisième tome grandiose est tout à fait à la hauteur des promesses du second. Au risque de me répéter, le talent de Philip Pullman relève clairement de la virtuosité. Il nous fait plonger dans les mondes, les paysages, les batailles, le cœur des gens, comme si nous y étions, comme si nous vivions leurs aventures aux côtés de Will et de Lyra, et de tous les personnages qui gravitent autour d’eux et ont tous leur rôle à jouer. Des aventures époustouflantes, qui nous entraînent aux portes des plus grands mystères de la vie et amènent à de nombreuses réflexions. On y trouve également une critique intéressante de la religion chrétienne, de ses dogmes, mais aussi et surtout des personnes qui appliquent ses lois, sans toutefois dériver vers le jugement de valeurs. En bref, tout, absolument tout est lié, chaque détail a son importance et l’auteur les imbrique avec talent pour en faire une superbe ode à la vie et à l’humanité, une histoire porteuse d’espoir et d’optimisme.

mardi 22 novembre 2011

Top Ten Tuesday #2

TopTenTuesday
Toujours le même principe que la semaine dernière : Iani propose, et nous disposons! Cette semaine, le sujet me plaisait encore, alors c'est parti.
Les 10 manies, habitudes littéraires que vous avez
1 – Tant que tu n'auras pas fini le chapitre, ton livre tu ne poseras point. Je déteste devoir poser mon livre au milieu d'une action. J'essaie toujours de faire en sorte de finir le chapitre en cours, mais parfois, les chapitres sont longs et il faut partir au boulot... Au pire, je veux bien m'arrêter quand il y a un saut de ligne qui indique qu'on passe à une autre action... Et quand y'en a pas, eh bien tant pis, je finis au moins le paragraphe... mais c'est frustrant, quand même.
2 – Ton marque-page, tu caleras bien. Il faut qu'il soit bien calé contre la reliure. Au max. Azy, pousse encore un peu, il tombe tout seul, là.
3 – Avec toi, au moins un livre de secours tu emporteras. Même si tu pars que deux jours, que tu ne vas pas avoir le temps de lire et qu'il te reste 700 pages à lire dans ton livre en cours... on sait jamais.
4 – Si jaquette en papier il y a, jaquette en papier de côté tu laisseras. Je supporte pas de lire un livre avec la jaquette qui me glisse entre les mains.
5 – Chaque livre lu, dans un carnet tu noteras. Avec le titre, l'auteur et la date de lecture. Ça fait à peu près un an que je le fais, sur une idée de môman. Dans un cahier Pucca. Eh ouais.
Bon, ben ça fait un top 5. Hum, c'est bien suffisant... j'ai un peu travaillé pour me débarrasser de certaines manies, avec lesquelles le top 10 aurait pu être complété :
(6) Avant, j'avais pour habitude, va savoir pourquoi, de lire le dernier paragraphe de chaque livre que je commençais. Parce que ça me plaisait de me dire « mais qu'est-ce qui s'est passé là-bas dedans pour que ça l'amène à dire / faire / penser ça » ? J'ai arrêté le jour où toute la chute de l'histoire était concentrée dans ce dernier paragraphe. J'ai un peu regretté... Ça me démange encore, mais je tiens le coup.
- Bonjour, je m'appelle Suny.
- Bonjouuuur Sunyyyyy !
(7) Avant, j'achetais tous mes livres en librairie, flambant neufs, et il était hors de question que je les emprunte, encore moins que je m'en débarrasse ! Mais avant, je n'achetais que les livres dont j'avais besoin (genre, les 2 ou 3 pour la semaine). Aujourd'hui, je suis une PALeuse compulsive mais je ne suis toujours pas riche... Alors je dis pas non quand on me prête un bouquin, j'achète beaucoup de livres d'occasion en ligne (ou à EMMAUS, quand j'en ai l'occasion), et je n'hésite pas à revendre ceux qui ne m'ont pas plu, ou même, depuis que l'une de mes étagères a commencé à s'écrouler sous le poids (morte l'étagère, MORTE) ceux qui ne m'ont que moyennement plu.
(8) Avant, mes livres à lire s'entassaient en une jolie petite pile devant ma table de nuit. Depuis que la pile arrive au plafond (voir (7)), je les range bien gentiment sur des étagères.
(9) Avant, je commençais 5 livres en même temps, pour finalement n'en finir que un ou deux et relire les autres des semaines, voire des mois plus tard (ou jamais)... Aujourd'hui, je m'en tiens à deux, trois maximum, avec des thèmes différents pour lire selon l'humeur et le moment de la journée (petit dèj = 50 de QI maximum. Grandes réflexions sur la vie impossibles).
(10) Avant, quand je lisais avant de dormir et que mamaman me disait d'éteindre parce qu'il était tard, je lui disais ouioui, je finis ma page et j'éteins ! (et j'éteignais 20 minutes plus tard). Aujourd'hui... ben en fait, ça n'a pas changé, sauf que c'est mon réveil qui me dit qu'il est vraiment l'heure de pioncer sinon je vais ENCORE pas l'entendre demain matin.
Et toi, cher adorateur ivre d'amour, est-ce que tu as aussi quelques problèmes psychologiques petites manies ?

mercredi 16 novembre 2011

Les tribulations d'une caissière - Anna Sam


Elle s'appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d'expérience derrière une caisse de supermarché. Un métier peu propice aux échanges, ponctué de gestes automatiques... Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n'avait eu l'idée de raconter son travail, jour après jour. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l'avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l'ouverture du magasin ou avez été l'habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l'avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d'une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu'à sa caisse.
Mon avis
Les diverses critiques que j’avais lues avant d’inclure ce livre sans ma liste n’étaient pas toujours très élogieuses, mais en tant qu’ex-caissière, j’avais envie de le lire, juste pour me rappeler quelques bons souvenirs… Alors, quand MarionF l’a proposé dans le cadre de son opération Livres voyageurs, je me suis dit que c’était la bonne occasion !
Mais bon, au final, encore un livre que je me félicite de ne pas avoir acheté. S’il n’était pas aussi vite lu, il est fort possible qu’il aurait fini par atterrir dans ma prestigieuse liste des livres abandonnés. Anna Sam, malgré son diplôme universitaire de littérature, ne me semble pas avoir de grand talent en ce qui concerne l’écriture. Son humour est un peu lourd, pas vraiment percutant, même si on sent qu’elle essaie. Si j’ai apprécié l’effort, ça m’a pas vraiment transportée.
J’ai tout de même souvent souri, parce que forcément, certaines situations, et pas nécessairement les moins aberrantes, font partie du quotidien de toute caissière. Par exemple, la responsabilité de la caissière, quoi qu’il arrive. Je me souviens m’être fait hurler dessus par une bonne femme parce qu’un néon du plafond venait de sa casser la gueule au rayon surgelés. Et là, tu te retrouves tellement con que tu ne trouves rien d’autre à dire que « Euh… désolée… ».
Enfin, je ne vais pas commencer à m’étendre sur mes propres aventures, je pourrais aussi en faire un blog, comme toute caissière (alors que je n’y ai passé qu’un an et demi…). Je ne m’étendrai pas non plus sur certaines de ses anecdotes qui me semblent un peu exagérées (notamment sur le comptage manuel de la recette de toute une journée). Je terminerai juste en me demandant avec perplexité pourquoi on fait tout un foin de ce bouquin. J’ai eu l’occasion de lire d’autres blogs sur le même thème qui m’ont fait hurler de rire plus d’une fois, tant c’était écrit avec cynisme et malice. Anna Sam n’est rien d’autre pour moi qu’une chanceuse qui s’est trouvée au bon endroit, au bon moment… Vous voulez quelque chose qui défrise vraiment ? Allez plutôt voir par là. En ce qui concerne le présent bouquin, après tout vous faites bien ce qui vous chante, m'enfin si vous avez mieux à faire, n'hésitez pas.

mardi 15 novembre 2011

Top Ten Tuesday #1

TopTenTuesdayLe Top Ten Tuesday est un concept assez marrant imaginé par The Broke and the Bookish et repris par Iani dans son Carnet de lectures, auquel je n'ai jusque là pas eu le courage de participer (puis bon, les chaînes, ça n'a jamais vraiment été mon dada). Mais, vu le thème de cette semaine, je suis bien obligée, moi qui tombe constamment amoureuse du moindre mâle qui passe entre mes mains (dans les bouquins, hein, restons précis). Ben oui, le thème de cette semaine, c'est :
Les 10 personnages avec qui vous vous verriez bien faire votre vie (ou passer la nuit !)
Quels sont ces personnages dont vous êtes tombée folle amoureuse ? Ces personnages qui vous ont provoqué des papillons dans le ventre ?
Allez, c'est parti...
Sur le podium, on a :
1 – Cellendhyll de Cortavar, héros du Cycle de l'Agent des Ombres, de Michel Robert. J'veux bien passer la nuit avec lui puis faire ma vie avec. Je ne l'explique pas. C'est l'homme de ma vie, c'est tout.
2 – Tolliver Lang, le « frère » de Harper Connelly, héroïne de Charlaine Harris. Sa normalité et sa stabilité changent un peu !
3 – Galièn le semi-elfe (Arianrhod de Syveline Lemaire). Hum, une nuit et plus si affinités...
Ensuite, on a, à peu près ex-æquo :
4 – Quinn, le tigre-garou de Charlaine Harris, qui a quelque chose... d'animal?
5 – Asher, le vampire torturé de Laurell K. Hamilton. Bizarrement, dans la vie j'aime pas les mecs à problèmes, mais dans les bouquins, c'est ceux qui me font le plus kiffer...
6 – La plupart des gardes de Merry Gentry (mais non, pas tous en même temps, je ne suis pas aussi euh... accueillante, quand même...), avec une légère préférence pour Rhys et Frost.
7 – Fitz-Chevalerie, le bâtard royal de Robin Hobb. Entre poissards, on s'comprend... (et peut-être que - plus - feraient + ?)
8 – Roland, le Pistolero de Stephen King. Ça fait bien longtemps que j'ai lu La tour sombre, mais je me souviens que Roland m'avait fait un petit quelque chose...
Hé bé... j'ai beau chercher, ça ne m'en fait que 8... Bon, d'accord, si on compte tous les hommes de Merry ça fait beaucoup plus que 10. Adjugé !

lundi 14 novembre 2011

Que la meilleure gagne - Elizabeth Young


Existe-t-il pire situation que de tomber amoureuse du petit copain de votre meilleure amie ? Oui, flasher sur celui de votre ennemie attitrée ! Un scénario catastrophe auquel Harriet, garçon manqué à l'humour ravageur, va malheureusement devoir se frotter, la miss n'ayant rien trouvé de mieux que de fondre littéralement pour le beau et séduisant John. Un authentique idéal masculin aperçu, peu de temps auparavant, main dans la main avec cette sacrée Nina, ex-camarade de classe arrogante, autosatisfaite et bien trop sexy pour inspirer confiance.
Tiraillée entre désir et culpabilité, victime d'un sérieux complexe d'infériorité, Harriet parviendra-t-elle enfin à se venger de ses années de vexation ? Dans cette course au petit ami, tous les coups sont permis...
Mon avis
Pocket a le chic pour sortir des couvertures toutes moisies, du moins quand il s’agit de littérature sentimentalo-humoristique pour gonzesses, mais ne vous y fiez pas, cette petite histoire sympathique est loin d’être aussi rébarbative que sa vitrine ! (ben ouais faut dire les choses comme elles sont, la demoiselle sur la couverture, ben elle ressemble à rien. Encore que, si elle s’arrangeait un peu… bref.)
Tout ça pour dire que si je n’avais pas déjà lu et grandement apprécié Petites embrouilles et pieux mensonges de la même auteure, jamais il ne me serait venu à l’idée de m’intéresser à celui-ci (oui, je suis superficielle).
On reste évidemment dans le même genre : une presque trentenaire qui a plus ou moins la poisse avec les hommes qui tombe un jour sur l’homme parfait, mais comme si tout se passait bien il n’y aurait rien à raconter, eh ben évidemment elle en voit des vertes et des pas mûres, elle galère, elle pédale dans la semoule, elle s’arrache les cheveux, bref, elle en chie à mort. Mais ne vous en faites pas, tout est bien qui finit bien ! Rooo c’est bon hein, c’est pas du spoiler, tout le monde sait que dans ce genre d’histoire ça finit toujours bien (c’est bien pour ça qu’on les lit d’ailleurs, pour refermer le livre avec la banane, pas avec un flingue déjà collé contre la tempe). Cette presque trentenaire, qui se prénomme Harriet, est comme vous et moi : elle a un boulot plus ou moins satisfaisant, quelques soucis d’autorité avec ses cheveux et son chat, des problèmes de plomberie, des amis pas toujours sortables, des parents en pleine crise de la cinquantaine… Mais aussi juste ce qu’il faut d’humour pour faire de cette histoire plutôt conventionnelle (la chick-lit, on en fait vite le tour) un très bon moment de lecture, rafraîchissant et amusant.

Allez, un p’tit extrait, pour donner le ton :
« En outre, nous comparions les mérites de vivre au XIXe siècle par rapport à aujourd'hui: d'un côté, il n'y avait pas de Tampax ni de déodorant, il fallait savoir chanter d'une voix douce et broder des coussins. De l'autre, vous aviez des mecs qui vous disaient: "Permettez-moi de vous dire à quel point je brûle d'admiration et d'amour pour vous", au lieu de: "Alors, t'as envie de baiser?" »

vendredi 11 novembre 2011

L'appel du sang : la seconde vie de Bree Tanner - Stephenie Meyer


Ce nouveau roman raconte l'histoire de Bree Tanner, une vampire de 15 ans transformée par Victoria (l’une des ennemies des Cullen, la famille d’Edward) en même temps qu'une vingtaine d'autres adolescents, pour former une armée de vampires qui combattrait les Cullen. Le roman se focalisera sur les trois mois qui se déroulent entre sa transformation en vampire et le combat final à la fin d'Hésitation à l'issue duquel elle meurt, tuée par les Volturi. Nouveau-née torturée par sa transformation et la soif de sang qu'elle ne contrôle pas, elle est l'alter-ego de Bella et lui renvoie l'image de ce qu'elle serait si elle allait jusqu'au bout de sa décision de se transformer pour rester toute sa vie avec Edward.
Mon avis
J’ai lu les quatre tomes de la saga Twilight, et j’avoue les avoir appréciés (non, j’ai pas honte) mais je ne pensais pas lire celui-ci, juste parce que ça ne me tentait pas. Les dérivés de bouquins c’est souvent inutile et inintéressant et ça ne sert, à mon avis, qu’à se faire un peu plus de thunes sur un truc qui a bien marché (comme, par exemple, l’Interlude mortel de Charlaine Harris, qui porte très bien son nom : c’est un interlude entre le 10e et le 11e tome de La Communauté du sud, et c’est euh… mortel).
Bref, je disais quoi ? Ah, oui. L’interlude mortel de Stephenie Meyer. Euh, pardon. La nouvelle dérivée de Twilight qui raconte l’histoire d’un personnage dont je ne me souvenais même pas, qui a apparemment fait une apparition dans le premier tome de la saga. Bree est une jeune vampire, transformée il y a trois mois dans des circonstances plutôt floues et qui fait partie d’un clan de jeunes vampires aux règles plutôt floues elles aussi. On sait d’entrée que l’histoire va mal se terminer, puisqu’elle crève à la fin. Mais elle aura eu l’immense honneur de rencontrer la célèbre Bella et l’énigmatique Edward.  Et voilà, 200 pages pour ça.
Bon, d’accord, certains passages font un peu sourire, d’autres sont un peu émouvants ou encore un peu prenants, et Bree reste une jeune fille attachante, m’enfin ça sent tellement le marketing à deux balles (malgré les nobles explications de l’auteure) qu’on oserait s’attendre à un peu plus spectaculaire, au moins histoire d’en avoir pour son argent (t’rends compte qu’il y en a qui sont allés acheter ça 13,90€ ? Pour ma part je l’ai acquis lors d’un échange, ça me convient parfaitement et ça m’évite le sentiment désagréable d’entubage à but purement lucratif).
Un petit moment de lecture neuro-économe, donc, qui ne restera pas gravé dans ma mémoire qui aura au moins eu le mérite de ne pas trop m’agresser au petit-déjeuner.

lundi 7 novembre 2011

Le miroir aux vampires, tome 2 - Fabien Clavel


La légion des Stryges
"Pourquoi tu ne réponds pas, Bérénice ? Je t'ai tout dit de mon année passée, je me suis confiée à toi en sachant que si quelqu'un pouvait m'épauler, ce serait bien ma frangine.
Et pourtant, on dirait que je me suis trompée. J'ai quand même envie de te raconter ce qui se passe dans ma vie. J'ai été prise en prépa littéraire à Gustave-Caillebotte. A part le fameux miroir que j'ai pu récupérer, j'ai rapporté très peu d'affaires dans ma petite chambre parisienne où je ne fais que bosser. En fait, j'essaie de ne pas trop réfléchir, parce qu'entre Nora qui a disparu, plusieurs SDF retrouvés exsangues juste à côté de chez moi et mes rêves étranges, il y a de quoi faire ! Tu vas dire que je suis parano, mais à force, je me demande si tout ça n'est pas lié.
Du coup, je repense sans cesse à ce qui s'est passé avec les vampires l'an dernier, et j'ai l'impression que mes pouvoirs se réveillent."

Mon avis
Dans cette suite du Miroir aux vampires, on retrouve Léa, qui après son éprouvante année de terminale à Compiègne se retrouve en hypokhâgne à Paris. Les bases sont déjà posées et le lecteur est immédiatement plongé en pleine guerre entre Stryges et Sanguisugae. Difficile d'en dire plus sans révéler des points importants de l'histoire, je vais donc me concentrer sur mon ressenti...
Si l'histoire semble ici plus aboutie, plus recherchée, l'intrigue plus poussée que dans le premier tome (logiquement), j'ai été un peu moins transportée cette fois par les aventures de Léa. L'écriture est toujours parfaite, soignée à l'extrême, mais du coup j'ai l'impression qu'il manque un petit quelque chose, peut-être un peu de l'exaltation de l'héroïne, qui est certainement là mais qui n'est pas suffisamment exprimée à mon goût, et au final il me reste la sensation d'un récit un peu froid, un peu trop détaché et pudique en comparaison avec les émotions fortes qu'il décrit.
Du côté des protagonistes, on fait quelques rencontres intéressantes qui ne nous laissent pas une seconde de répit, et permettent de comprendre pas mal de choses... Il reste tout de même quelques mystères qui, je l'espère, seront dévoilés dans le troisième tome !
En conclusion, une lecture globalement agréable mais un petit goût de pas assez qui me laisse un peu sur ma faim...

vendredi 4 novembre 2011

Anges déchus - Richard Morgan


Réenveloppé dans un corps conçu pour le combat tactique, Takeshi Kovacs est désormais un mercenaire engagé dans une guerre sanglante qui ravage la planète Sanction IV. Kovacs profite du conflit pour rejoindre un petit groupe qui essaie de s'approprier une découverte archéologique inestimable. Et, de fait, il est propulsé dans un maelström d'intrigues et de trahisons en comparaison duquel le conflit qu'il vient de quitter fait pâle figure. En effet, toutes les corporations tueraient pour cette découverte. Car elle risque de signifier la fin de l'humanité ou le début d'une nouvelle ère. Or dans ce XXVIIe siècle d'une humanité ravagée par la violence, les hommes sont bien mal préparés à l'héritage qui s'offre soudain à eux : les étoiles!
Mon avis
Second volet des aventures de Kovacs, qui fait suite à Carbone modifié. Une autre planète, un autre corps, d'autres aventures... Cette fois, il fait partie des Impacteurs, une unité militaire très spéciale qui porte bien son nom, et on le retrouve après une attaque musclée qui a laissé quasiment toute son équipe dans un sale état. Il est alors abordé par un type qui lui propose un gros coup qui, s'il est mené à bien, lui permettra de prendre un gros pactole et de longues vacances...
Après sélection minutieuse de l'équipe qui les accompagnera, ils s'en vont déterrer une mystérieuse porte construite des millénaires auparavant par une civilisation disparue : les Martiens. S'ensuivent rapprochements, affrontements, coups bas, cachotteries, et pas mal de feux d'artifice...
Encore une histoire bien rythmée malgré un pavé de 600 pages, des actions à tour de bras, des intrigues bien ficelées et une vision intéressante du mythe des Martiens. Pour qui aime la SF, ça envoie du lourd!

mercredi 2 novembre 2011

16 lunes - Kami Garcia, Margaret Stohl


J'ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je puisse la sauver. Je me savais lié à elle d'une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os dans au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des États-Unis. Elle était belle et mystérieuse.
Si j'avais su qu'en même temps que cette fille, surgirait aussi une malédiction... J'étais éperdument amoureux, mais cet amour était perdu d'avance.

Mon avis
Première surprise dès la première page : pour une fois dans ce genre de littérature, le narrateur est un jeune homme ! Ça change un peu, même si on reste dans le registre de la bluette sur fond de magie pour adolescentes en mal de romance comme moi.
L'histoire n'a en soi rien d'extrêmement original : le big love, une malédiction, le destin... un patelin où règnent les esprits étriqués et un lycée où les pouffes à mèches font la pluie et le beau temps. Hum... attends un peu... Black Moon... ça serait pas la même collection que... mais ouiiii ! Et donc, après Bella et Edward, on a Lena et Ethan (sauf que, évidemment, comme aucun des deux n'est un vampire, on n'en fera pas un film), comme le fait d'ailleurs bien remarquer la quatrième de couverture.
Bon, sinon, je fais genre, mais quand même, j'ai bien aimé. Malgré quelques fautes d'orthographe et d'accord (de plus en plus vers la fin, d'ailleurs) qui malheureusement sont devenues à la mode chez toutes les maisons d'édition, y compris celles qui étaient réputées sérieuses il y a encore pas si longtemps, le style est agréable à lire, pas trop neuneu non plus (en même temps, un mâle de 16 ans adepte du basketball qui divague sur les jolies fleurs et les gentils papillons, ça serait pas crédible). Lena et Ethan forment tout de même un petit couple sympa, que je me ferai un plaisir de retrouver dans la suite, 17 lunes.

mardi 1 novembre 2011

Percy Jackson, tome 2 - Rick Riordan


La mer des monstres
Être le fils de Poséidon, un honneur ou une cruelle plaisanterie ? Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment... Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoisonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom.
Mon avis
Je vous préviens, ça va être bref, mais ce n'est en rien révélateur d'une mauvaise impression... Les aventures du jeune demi-dieu se poursuivent, toujours aussi mouvementées, haletantes et souvent amusantes. Voilà une sympathique façon de redécouvrir la vaste mythologie grecque, de manière agréable, presque ludique.
Le mystère autour de la fameuse prophétie voit quelques éclaircissements, Percy fait une rencontre pour le moins inattendue mais qui promet de beaux moments, et le final laisse présager des aventures très intéressantes...
Vivement la suite!!
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