mercredi 28 mars 2012

Jaz Parks, tome 3 - Jennifer Rardin


Jaz Parks mord à crédit
C'est une mission sans précédent pour Vayl, mon chef vampire, et moi. Pas question de buter les méchants puis de mettre les voiles. On doit agir sous couverture avec toute la bande : une médium, un interprète et un expert en armement. C'est la première fois qu'on sort l'artillerie lourde ; mais, plus on est de fous, plus on rit, pas vrai? Mouais... pas vraiment. Surtout depuis que Vayl et moi savons qu'il nous faut en plus démasquer une taupe dissimulée dans notre unité. Comme si ça ne suffisait pas, on est harcelés par une meute de Pillards assoiffés de vengeance, de même qu'on est devenus la cible d'une voyante qui veut s'approprier les pouvoirs de Vayl... à n'importe quel prix. Une vraie partie de plaisir !
Mon avis
C’est toujours autant le bordel chez Jaz, on comprend pas toujours tout et on passe du coq à l’âne, puis de la vache au lapin, pouf comme ça. Je trouve ça assez désagréable de devoir revenir deux pages en arrière une fois toutes les vingt pages parce que j’ai pas compris comment elle en est venue à égorger un démon alors qu’elle était tranquillement en train de siroter un thé (exemple non contractuel). On reste donc dans la veine du premier tome (et du second aussi, donc).
Cela dit, malgré ce petit point noir, l’histoire reste dynamique et plutôt sympathique, d’autant que l’intrigue sous-jacente comment sérieusement à prendre forme, on fait aussi plus ample connaissance avec Dave, le frère jumeau de Jaz, et sa relation avec Vayl prend encore de la profondeur.
Pour conclure ce commentaire plutôt succinct, c’est donc pas le roman du siècle mais de la bit-lit divertissante qui tient plutôt bien ses promesses (à condition de toujours rester bien concentré…).

samedi 24 mars 2012

17 lunes - Kami Garcia, Margaret Stohl


Lena Duchannes est poursuivie par une malédiction familiale qui fait d’elle un être surnaturel doté de pouvoirs puissants. Mais, même si elle a réussi à éviter le choix entre Bien et Mal durant la terrible nuit de ses seize ans, Lena est de nouveau confrontée aux forces magiques à l’approche de ses dix-sept ans. Effrayée, elle s’éloigne malgré elle d’Ethan Wate, son petit-ami. Pour la protéger, Ethan va devoir explorer le monde de secrets anciens que cache Gatlin.
Mon avis
Eh ben, on peut dire que c’était laborieux, tout ça… 8 jours pour lire un bouquin, je trouve ça long, loooong… Bon heureusement, la seconde moitié du livre est passée plus vite que la première. Mais ça fait quand même quelque chose comme 250 pages à me demander s’il allait finir par se passer quelque chose de vraiment intéressant (et à bâiller très souvent).
L’atmosphère est assez différente de celle du premier tome, 16 lunes. Plus sombre, plus pesante, plus mystérieuse. Ce tome-ci a au moins la qualité de ne rien laisser deviner sur ce qui va se passer. Jusqu’à la fin, je me suis vraiment demandé comment allait finir la fuite de Lena et la quête d’Ethan. On apprend également beaucoup de choses qui n’avaient été qu’entrevues dans le premier tome. Je ne dirai pas quoi des fois que quelqu’un qui passe ici aurait envie de le lire, mais vraiment, certaines révélations valent quand même le coup. Notons également beaucoup de touches d’humour fort appréciables.
Bon, au final ce n’est pas un flop complet, parce que le dernier tiers m’a vraiment tenue en haleine, m’enfin j’espère quand même que le troisième tome, 18 lunes, sera plus palpitant…

vendredi 16 mars 2012

Divergent - Veronica Roth


Dans un monde post-apocalyptique, la société est divisée en 5 factions. À 16 ans, Beatrice, issue de la faction des Altruistes doit choisir sa nouvelle appartenance, pour la vie ! Cas rarissime, ses tests d'évaluation lui donnent le choix : elle est divergente... Elle doit cacher ce secret, susceptible de la mettre en danger de mort...
Mon avis
Encore une fois, c’est le succès de ce livre qui m’a donné envie de le lire (et puis la couverture, aussi). Et j’ai bien fait. Dès la première page, je me suis plongée dans une histoire sans temps mort, avec un savant dosage de tout ce qu’il faut pour en faire à mes yeux un excellent moment de lecture : des aventures, de l’inquiétude, de l’angoisse, de l’espoir, des sourires, de la surprise, de l’exaltation et même, même… un beau mâle musclé ! (enfin, plus exactement un beau mâle tout dur de partout (sic), légère nuance, mais qui me convient parfaitement).
C’est à travers le regard de Beatrice que tout se passe. C’est une jeune fille un peu particulière (forcément) qui évolue dans un futur très particulier : afin de mettre fin aux guerres qui mettaient l’humanité entière en péril, il a été décidé de la diviser en cinq factions, chacune prônant une qualité propre à l’humain et ajoutant sa propre pierre à l’édifice, les cinq factions étant totalement complémentaires. On a donc les Sincères qui ne mentent jamais, les Fraternels qui sont tout le temps contents, les Érudits qui savent tout sur tout, les Audacieux super courageux et les Altruistes heu… qui sont altruistes. Bon, d’accord, c’est un peu réducteur, tout ça. Mais bon, on est dans un bouquin, alors pourquoi pas. Ça ne m’a pas dérangé outre mesure. Mais, comme tout système n’est jamais parfait, dans tout ça il y a quelques personnes qui ne tiennent pas dans une seule case : les Divergents. Beatrice en est une (forcément). Et c’est pas bon. Du tout. Je ne donnerai pas plus de détails sur la situation ; je dirai juste que c’est quand même très bien pensé.
Point de vue écriture, c’est très fluide, nerveux, simple et précis. Exactement ce qu’il fallait. Je me suis glissée sans peine dans la peau de Beatrice, j’ai détesté Peter avec enthousiasme et je suis tombée amoureuse de Quatre sans me poser de questions. Pari gagné, donc. J’ai hâte de lire la suite !

mardi 13 mars 2012

Le "Journal Infirme" de Clara Muller - Karim Madani


Mon nom : Clara Muller. Ma ville, Paris en 2015 – capitale coupée en deux, Ville Haute et Ville Basse. Mon univers, les quartiers chics de la Ville Haute. Au lycée, ils passent leurs journées à m’insulter. M’appellent FFO, Fille Frappée d’Opprobre. Tout ça parce que je suis née in vitro, grâce à un logiciel de procréation. Mes séquelles : affectation de la structure psychique – chaque nuit, je me balade dans la Ville Basse via une connexion au Vortex Urbain. C’est comme ça que j’ai rencontré le Vengeur Toxique, un super-héros cabossé et super mignon. Personne ne me croit, à part Karine, une FFO, comme moi. Et amoureuse d’un de ces CP (Connards Populaires) qui nous mènent la vie dure. Sûr que cette histoire va mal finir : quand vous lirez ce Journal Infirme, je serai morte…
Mon avis
J’ai parcouru quelques critiques de ce livre pendant ma lecture, et j’ai remarqué qu’on y déplorait souvent le vocabulaire fleuri qui y est pratiqué. Pour ma part, j’ai kiffé. Je dois bien avouer que si les règles de bienséance ne m’y obligeaient pas au quotidien (surtout au boulot), ce serait un peu ma façon de m’exprimer. Je suis partisane de la simplicité et dire « il me casse les couilles » est bien plus précis et expressif que dire « je ressens comme une légère irritation face à cet individu quelque peu inconvenant ». En plus, ça va plus vite. Et puis, malgré tout, le style est d’une fluidité des plus agréables. Les mots, malgré leur rudesse, coulent par les yeux jusque dans le cerveau et vont percuter tout ça avec une force à laquelle on ne s’attendrait pas, dans le journal « infirme » d’une ado un peu en marge. Karim Madani les manie avec beaucoup de doigté et fait des expressions les plus vulgaires des instants de puissante poésie.
Pour ce qui est de l’histoire, que dire… je ne dirais pas qu’elle révolutionne le genre. L’originalité réside surtout dans l’atmosphère, qui dépeint une adolescence à la fois obnubilée et dénaturée par les préjugés, la cruauté, la violence, le sexe, la drogue… et qui pourtant s’accroche désespérément à une part d’innocence et d’espoir. Au final, on se croirait en 2012. Dans tout ça, Clara, jeune fille intelligente et très humaine, se débat comme elle peut dans ce monde d’une cruauté déconcertante, et je trouve qu’au final, elle se débrouille pas si mal. On ne peut que s’attacher à elle et croiser les doigts très fort pour qu’elle s’en sorte, comme elle le mérite. Sauf que, dès la première page, aucun doute n’est permis : elle ne s’en sortira pas. Je n’entrerai pas dans les détails mais, pourtant, cette fin a eu pour moi un goût de happy end. Comment faire un happy end de la mort de la fille pour qui on a croisé les doigts pendant 263 pages ? Là réside, à mon sens, toute la force de ce livre et tout le talent de son auteur.
Encore une fois, un grand merci aux Éditions Sarbacane !

dimanche 11 mars 2012

Percy Jackson, tome 3 - Rick Riordan


Le sort du Titan
Les monstres sont toujours décidés à tuer les demi-dieux. Percy et ses amis Annabeth, Grover et Thalia se retrouvent face à un horrible manticore. Ils n'ont la vie sauve que grâce à l'intervention de la déesse Artémis et de ses Chasseresses. Mais, lorsque Annabeth puis Artémis disparaissent, une nouvelle quête semée d'embûches s'annonce : Percy devra plus que jamais se méfier des manipulations et des pièges de Cronos, le Seigneur des Titans.
Mon avis
Dans ce troisième volet des aventures de Percy Jackson, le jeune demi-dieu fils de Poséidon, les choses s’accélèrent et on entre pour de bon dans l’intrigue : la prophétie qui a mené les Trois Grands, Zeus, Poséidon et Hadès, à faire le serment de ne plus avoir d’enfants avec des mortelles prend forme, les machinations de Luke et Cronos se font plus agressives, on découvre de nouveaux dieux, de nouveaux monstres, certains attendrissants, d’autres moins… L’atmosphère est ici un peu plus lourde, plus grave que dans les deux tomes précédents (tome 1, tome 2), mais malgré toutes les difficultés et même s’il prend de la maturité, Percy garde toujours son humour décoiffant, et on se plonge encore et toujours avec plaisir dans ses aventures, parfois angoissantes, parfois rocambolesques, mais toujours passionnantes ! Et, une fois n’est pas coutume, la fin de ce tome et ses révélations promettent encore bien des surprises pour la suite…

mardi 6 mars 2012

Incarceron, tome 1 - Catherine Fisher


Incarceron, une prison à nulle autre pareille : elle décide qui doit vivre... et qui doit mourir. Rien ne peut lui échapper. Finn est prisonnier d'Incarceron, un univers pénitentiaire plein de dangers, de trahisons et de menaces. Il tente par tous les moyens de s'évader. Claudia, la fille du directeur d'Incarceron, vit à l'Extérieur, dans un royaume figé au XVIIIe siècle. Piégée par une existence qu'elle n'a pas choisie, elle cherche à percer les mystères de la Prison. Un jour Finn et Claudia trouvent une clé, qui permet à chacun de communiquer avec l'autre. Alors surgit un espoir, la possibilité d'échapper à un destin tout tracé dont ils ne veulent pas.
Mon avis
Incarceron, c’est un savant mélange entre dystopie, fantasy et science-fiction qui nous plonge d’emblée dans l’univers sombre de la Prison, où règnent pauvreté, luttes de pouvoir et trahisons et dans lequel on ne connaît ni soleil, ni étoiles, et dans celui faussement édulcoré de l’Extérieur, où le Protocole exige que l’on vive comme au XVIIIe siècle (sans pour autant abandonner les lasers correcteurs de rides et la fascinante technologie qui atomise les miettes avant même qu’elles ne touchent le sol), avec force fausses toiles d’araignées et perruques poudrées, et où l’on croit que la Prison est un univers merveilleux où règnent l’ordre et l’harmonie. Et les deux, évidemment, n'ont aucun moyen de communiquer. Du moins, théoriquement...
Si j’ai trouvé l’histoire assez pauvre en gros rebondissements, il y règne tout du long un suspense et des mystères qui la rendent très prenante et extrêmement bien ficelée. Bon, il y a certaines choses qu’on devine dès le début, mais c’est pour mieux entraîner le lecteur sur des pistes parallèles et le laisser pantois quand il se rend compte qu’il avait totalement ignoré des indices qui menaient sur des pistes bien plus intéressantes encore.
Un univers vraiment original, dont il me tarde de découvrir la suite !

jeudi 1 mars 2012

L'enfant nucléaire - Daph Nobody


« Mesdames, messieurs, pour vous aujourd’hui, le grand, l’unique, l’inimitable… Jiminy Wa-ter-son ! » Quelque part aux USA… Jiminy a un don : un estomac capable de dissoudre tout ce qui n’est pas comestible, absolument tout… Toujours aux USA… Un complot politique se trame dans le plus grand secret, autour d’un convoi de déchets nucléaires…
Mon avis
Pouvoir avaler tout et n’importe quoi sans la moindre petite indigestion, qui n’en rêverait pas ? Eh bien, après la lecture de L’enfant nucléaire, moi… C’est l’histoire de Jiminy, qui à quatre ans biberonnait déjà l’eau de Javel à même la bouteille et laissait les médecins désœuvrés. Et qui, à vingt ans, part sur les routes en compagnie de son meilleur ami, Alex, dans l’espoir de se faire une renommée (et beaucoup de blé) grâce à son système digestif à toute épreuve.
Je m’attendais à du fantastique, à des situations rocambolesques, à quelque chose de très « jeunesse » avec en guise de héros un jeune garçon très spécial qui en prend plein les dents mais triomphe de l’adversité malgré et grâce à sa particularité.
Eh bien, j’ai finalement eu droit à un thriller mené de main de maître, sur fond de complots politiques et de vengeances personnelles et, hormis le « don » de Jiminy, rien de fantastique. Ce n’est pas un roman jeunesse, je ne le classerais même pas dans le Young Adult ; c’est sombre, souvent glauque et sordide, parfois violent, voire un peu gore, et c’est écrit d’une plume percutante, assez crue par moments mais pourtant toute en finesse et en poésie.
Il y a juste cette petite chose qui fait que pour moi, lectrice sans cerveau, ce n’est pas un coup de cœur. Cette amertume, cette critique impitoyable d’une humanité irrécupérable sous bien des aspects : égoïsme, refus de la différence, quête assoiffée du pouvoir et de l’argent… Et l’espoir dans tout ça ? L’amour, l’amitié, l’altruisme… Ça peut sembler naïf, mais OUI, on sait que l’humanité file un mauvais coton, mais pour nous le rappeler, on a déjà les infos (que je ne regarde plus, d’ailleurs). Une seule petite étincelle aurait suffi à égayer ce roman et à dissoudre ce petit goût de désillusion pour en faire quelque chose de parfait. Ça, c’était pour l’avis subjectif.
Objectivement, c’est très bien ficelé et finalement, ce que je reprochais précédemment est tout à fait dans la logique des choses. Cette critique sans concession est amenée avec tellement de subtilité que ce n’est qu’à l’approche de la fin qu’on se rend compte à quel point ce livre est bien plus qu’un simple thriller, et ce depuis la première page.
En bref, j’ai beaucoup aimé malgré cela, mais mieux vaut ne pas trop être déprimé avant de le commencer !
L’enfant nucléaire sort le 7 mars en librairie et je te conseille fortement, cher adorateur radioactif, de te le procurer, si tu es amateur de romans percutants et terrifiants. Un grand merci aux Éditions Sarbacane pour cette découverte surprenante !
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...