jeudi 4 juin 2015

Le meilleur des mondes - Aldous Huxley


Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d’œuvre de la littérature d'anticipation, a fait d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps.
« Aujourd'hui, devait écrire l'auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d'ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique. »
Mon avis
Comment dire que je m’attendais à un chef d’œuvre, comme il est annoncé un peu partout, et que je me suis incroyablement ennuyée ?
Certes, si on se mettait au moment de sa rédaction, à savoir les années 1930, j’imagine qu’on y trouverait un récit d’anticipation plausible et effrayant, mais moi j’ai trouvé ça désuet (dans le sens péjoratif du terme) et glauque, mou et lent, et un peu niais… La plupart des gens y voient une critique sociale et politique, voire une réflexion philosophique sur l’humanité et ce qu’elle pourrait devenir, mais moi, comme tu le sais, ce genre d’écrits ne m’intéresse pas. Je recherche de l’aventure, de l’action, des émotions, tout ce que ce livre ne contient pas. Les personnages sont plats et vides, et c’est bien le but de cette société basée sur l’absence de liens amoureux et de parenté et d’émotions violentes telles que l’amour, la haine, la joie et le désespoir, mais je m’attendais à ce que les personnages porteurs de cette histoire aillent à l’encontre de cette norme et chamboulent tout ça, mais non. Ils restent plats, et vides. Le seul qui aurait pu avoir un peu de profondeur finit par s’engluer dans un extrémisme religieux irraisonné et ridicule, après avoir servi tout le long de l’histoire le bon vieux mythe du bon sauvage, encore très à la mode dans le première partie du 20e siècle mais franchement éculé aujourd’hui.
En bref, ce livre aurait fait un sujet d’analyse intéressant dans un cours d’histoire de l’anthropologie, mais comme roman de dystopie, c’est pas vraiment transcendant…

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