samedi 21 janvier 2012

Real TV - Hieronymus Donnovan


Juin 1993, Machin-les-Mines, Pas-de-Calais Rémi et Arnaud, deux potes, sont excités à l'idée de se lancer dans un week-end sans parents. Tout est prévu : télévision grand écran, Super Nintendo et VHS du vidéo-club (pornos inclus). Leur première partie de Super Mario-Kart commence, avec en fond sonore un peu de Nirvana, quand un événement troublant va venir perturber leur petit week-end tranquille. Les deux ados vont alors devoir faire face, chacun à leur façon, à des événements violents et dérangeants. Ils seront entourés de personnages hauts en couleur : Willy, le black de deux mètres (crête de punk non comprise). Estelle, l'idéal féminin de Rémi et employée du vidéo-club. Mais aussi de Steven Spielberg. Et bien sûr, il y a une fille sexy dans l'histoire. Malheureusement pour elle, il y a aussi un grand méchant.
Mon avis
Aaaah, que de souvenirs ! La Super Nintendo et le fameux Mario Kart (et surtout les grosses cartouches qu’il fallait insérer dans les consoles), la Megadrive, les Walkman, Premier Baiser, Jordy, Arnold et Willy, Wayne’s World, les Popples, les Super Picsou Géant, les magnétoscopes, Schwarzenegger (à l’époque où il était acteur, jeune, dans la pleine force de l’âge et tout), les tee-shirts Waikiki… bref, toute une époque ! Bon, en 93 j’avais 9 ans (enfin, j’attendais impatiemment la fin de l’année pour les fêter), toutes les références ne m’ont donc pas forcément parlé, mais quand même, c’est fou de se dire que c’était il y a presque 20 ans (p’tin, j’suis vieille >_<), et que toutes ces choses qui faisaient notre quotidien et qu’on trouvait extraordinaires sont aujourd’hui les témoins attendrissants d’une époque antique et complètement révolue.
Bref, passons le petit élan nostalgique. Real TV, c’est aussi et surtout une histoire, que dis-je, un truc de ouf (bon, ça se disait pas comme ça à cette époque…), un thriller délirant et terrifiant, impossible à lâcher tant qu’on n’a pas eu toutes les réponses. Il y a là-bas dedans une atmosphère à la Stephen King (non, je n’exagère pas et non, je n’ai pas été payée pour écrire ceci) absolument jouissive qui n’est pas sans rappeler des monuments tels que Ça ou Simetierre.
Le seul hic à mon goût se situe sur le plan technique. Bon, on a pris l’habitude ces derniers temps de rencontrer pas mal de coquilles dans les livres, quelques fautes d’accord ou d’orthographe, parfois à peine perceptibles. Mais voilà, pour moi, névrosée de l’orthographe et de la conjugaison, j’ai trouvé qu’il y en avait un tout petit peu trop et c’est un truc qui, à mes yeux et malgré tout le bien que je pense de ce roman, le rend moins crédible en tant que potentielle révélation de l’année. Donc, à mon humble avis, une petite relecture pour correction ne serait pas superflue, surtout à l’occasion de la sortie papier !
Bon, terminons tout de même sur une notre positive en rappelant que malgré ces détails, j’ai surkiffé, et je remercie bien chaleureusement Hieronymus lui-même, sans qui je serais peut-être passée à côté de cet excellent moment de lecture, et que j’encourage avec enthousiasme à continuer sur cette voie ! (un Stephen King français, ça serait trop la classe, non ?)

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